Carney Trump Réunion Commerciale Discussion 2025 lors de la Visite à Washington

Olivia Carter
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Dans une manœuvre diplomatique audacieuse qui souligne la fragilité des relations canado-américaines, le ministre des Finances Mark Carney doit rencontrer l’ancien président Donald Trump à Washington la semaine prochaine. Cette rencontre inattendue survient alors que s’intensifient les préoccupations concernant de potentielles perturbations commerciales qui pourraient gravement affecter la stabilité économique du Canada si Trump remportait la victoire lors des élections présidentielles de novembre.

“Quand on fait face à une menace potentielle de tarifs de 25%, il vaut mieux prendre le risque du dialogue que de rester les bras croisés en espérant le meilleur,” a déclaré un haut fonctionnaire du gouvernement qui s’est exprimé sous couvert d’anonymat en raison de la sensibilité des discussions. La réunion, confirmée par des sources à Ottawa et à Washington, représente un changement tactique significatif dans l’approche du gouvernement libéral en matière de diplomatie transfrontalière.

La rhétorique persistante de Trump durant sa campagne a spécifiquement ciblé le Canada, promettant des tarifs douaniers généralisés sur les produits canadiens et suggérant une restructuration fondamentale de l’Accord Canada-États-Unis-Mexique (ACEUM) qui régit actuellement le commerce nord-américain. Avec les exportations canadiennes vers les États-Unis représentant près de 75% des exportations totales et soutenant environ 1,5 million d’emplois, les enjeux ne pourraient guère être plus élevés pour l’avenir économique du Canada.

Carney, ancien gouverneur de la Banque du Canada et de la Banque d’Angleterre qui s’est lancé en politique plus tôt cette année, apporte des références économiques substantielles à la table. Sa nomination pour diriger cette mission diplomatique témoigne de la reconnaissance par le premier ministre Justin Trudeau de la gravité de la situation. “Ce n’est pas simplement une autre visite ministérielle,” a noté l’économiste de la Banque Scotia Jean-François Perrault. “Quand on envoie Carney, on envoie quelqu’un avec une stature internationale qui parle le langage des marchés financiers.”

Cette rencontre représente un risque calculé pour le gouvernement Trudeau. Les tentatives canadiennes précédentes d’engager le dialogue avec Trump pendant sa présidence ont donné des résultats mitigés, l’ancienne ministre des Affaires étrangères Chrystia Freeland ayant souvent fait les frais du style de négociation imprévisible de Trump. Des analystes politiques suggèrent que cette démarche préventive indique des leçons tirées de la période tumultueuse 2017-2020, lorsque le Canada a été pris au dépourvu par des tarifs soudains et des retraits de traités.

Les leaders d’entreprises canadiennes ont prudemment accueilli la nouvelle. “Au moins quelqu’un leur parle,” a déclaré Dennis Darby, président des Manufacturiers et Exportateurs du Canada. “Nos membres demandent depuis des mois quel est le plan de contingence si Trump revient au pouvoir. Cela suggère qu’il y en a un.”

Les critiques, cependant, se demandent si engager le dialogue avec Trump avant que l’issue de l’élection soit déterminée pourrait être prématuré ou potentiellement contre-productif. Le chef de l’opposition conservatrice Pierre Poilievre a qualifié la réunion de “diplomatie désespérée” qui souligne l’échec du gouvernement actuel à renforcer la position économique du Canada au cours des neuf dernières années.

La réunion de Washington devrait couvrir plus que les simples tarifs, avec la politique énergétique, la sécurité frontalière et les dépenses de défense susceptibles de figurer en bonne place à l’ordre du jour. Trump a à plusieurs reprises critiqué les contributions du Canada à l’OTAN, affirmant que le pays ne respecte pas les objectifs de dépenses de l’alliance—une affirmation que les responsables gouvernementaux contestent mais reconnaissent comme un point de friction.

Pour les Canadiens ordinaires, les implications de ces discussions de haut niveau sont profondes mais souvent abstraites jusqu’à ce qu’elles se manifestent par des augmentations de prix ou des pertes d’emplois. Des analyses économiques suggèrent que le tarif de 25% proposé par Trump sur les produits canadiens pourrait augmenter les prix à la consommation de 3 à 5% dans de nombreux secteurs et potentiellement déclencher une récession dans les régions dépendantes du commerce.

Alors que Carney se prépare pour ce qui pourrait être la réunion la plus conséquente de sa brève carrière politique, la question demeure : le Canada peut-il efficacement protéger ses intérêts économiques dans un environnement commercial mondial de plus en plus imprévisible où les alliances et les accords de longue date semblent de plus en plus fragiles?

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