Au cœur du centre-ville d’Edmonton, l’emblématique Théâtre de la Citadelle a ouvert ses portes ce week-end pour une célébration vibrante des Journées de la culture de l’Alberta, coïncidant avec le remarquable 60e anniversaire de l’institution. Le lieu historique s’est transformé en un carrefour bouillonnant de créativité, offrant aux Edmontoniens un rare coup d’œil dans les coulisses du monde de la production théâtrale tout en mettant en valeur la riche tapisserie culturelle qui définit la communauté artistique de l’Alberta.
“Il ne s’agit pas seulement de célébrer notre anniversaire marquant,” a déclaré Chantell Ghosh, directrice générale du Théâtre de la Citadelle. “Il s’agit de renouer avec notre communauté après des années difficiles et de rappeler à tous que les espaces culturels comme la Citadelle appartiennent à tous les Albertains.”
Les visiteurs ont déambulé dans des zones habituellement restreintes lors de visites guidées, découvrant l’art complexe derrière les productions scéniques. Des départements de costumes débordant de vêtements historiques aux cabines techniques contrôlant des systèmes d’éclairage élaborés, les participants ont expérimenté directement la complexité qui soutient chaque représentation à la Citadelle.
La célébration proposait une gamme variée d’activités conçues pour engager tous les âges. Les enfants ont participé à des ateliers interactifs de théâtre tandis que les adultes assistaient à des cours de maître dirigés par des acteurs et metteurs en scène professionnels. Une attraction particulièrement populaire était la démonstration de fabrication d’accessoires, où les visiteurs ont appris des techniques pour créer des armes de scène et des artefacts d’époque convaincants qui ont figuré dans les productions les plus acclamées du théâtre.
“Ce que nous voyons aujourd’hui est l’aboutissement de soixante ans d’investissement culturel en Alberta,” a noté la ministre provinciale de la Culture Tanya Fir, qui a assisté aux festivités de samedi. “Des institutions comme la Citadelle ne font pas que divertir—elles préservent nos histoires et façonnent notre identité collective en tant qu’Albertains.”
La célébration de l’anniversaire s’est stratégiquement alignée avec les Journées de la culture de l’Alberta, une initiative à l’échelle de la province promouvant l’engagement artistique dans les communautés. La programmation de cette année a mis l’accent sur l’accessibilité, la Citadelle offrant l’entrée gratuite à la plupart des événements et fournissant des interprètes en langue des signes pour les présentations majeures.
Margaret Wilkinson, fidèle spectatrice qui a assisté à la toute première saison du théâtre en 1965, a réfléchi sur l’évolution de la Citadelle: “Je me souviens quand ce n’était qu’une petite compagnie dans un ancien bâtiment de l’Armée du Salut. Voir ce qu’elle est devenue—cette pierre angulaire culturelle—c’est vraiment remarquable comment elle a grandi avec notre ville.”
Au-delà des performances de célébration, le week-end a présenté une série de films stimulante examinant le paysage culturel changeant de l’Alberta, aux côtés de discussions en panel abordant les défis auxquels font face les organisations artistiques dans la reprise post-pandémique. Les leaders de l’industrie ont franchement discuté des contraintes de financement tout en soulignant les solutions innovantes émergeant dans le secteur culturel de la province.
La Citadelle a également dévoilé ses plans pour sa saison d’anniversaire diamant, annonçant une programmation ambitieuse mélangeant des classiques avec des œuvres canadiennes contemporaines. La directrice générale Ghosh a souligné l’engagement du théâtre envers la narration diversifiée, notant que les productions à venir présenteront plus de voix autochtones et de perspectives culturellement diverses que jamais auparavant.
Alors que le paysage culturel d’Edmonton continue d’évoluer au milieu d’incertitudes économiques et d’habitudes de divertissement changeantes, la question demeure: Comment des institutions piliers comme le Théâtre de la Citadelle s’adapteront-elles pour engager de nouvelles générations tout en honorant leur importance historique dans le récit culturel de l’Alberta?