L’emblématique Centre des sciences de l’Ontario fait face à une période transitoire incertaine, les responsables provinciaux n’ayant pas encore finalisé les plans pour son emplacement temporaire pendant la construction de son nouveau site permanent, un projet qui suscite la controverse. Ce manque de clarté a soulevé des préoccupations parmi les éducateurs, les familles et les passionnés de sciences qui comptent sur les expositions interactives et les programmes éducatifs de l’institution.
“Nous travaillons avec diligence pour sécuriser un emplacement provisoire approprié qui maintiendra les offres essentielles du Centre des sciences pendant les travaux de construction,” a déclaré Lisa MacLeod, ministre du Patrimoine, du Sport, du Tourisme et des Industries culturelles de l’Ontario, dans un communiqué publié mardi. “Notre engagement à minimiser les perturbations demeure primordial.”
Cette institution bien-aimée, qui occupe son emplacement à Don Mills depuis 1969, doit déménager à Ontario Place dans le cadre de l’ambitieuse initiative de réaménagement du secteur riverain du gouvernement provincial. Cependant, la construction ne devant pas être achevée avant au moins 2028, les questions concernant les arrangements provisoires se sont intensifiées ces derniers mois.
Les acteurs du milieu éducatif ont exprimé des inquiétudes particulières concernant d’éventuelles lacunes dans la programmation. “Le Centre des sciences accueille plus de 500 000 élèves chaque année grâce aux sorties scolaires et aux programmes de sensibilisation,” a souligné Samantha Jenkins, présidente de l’Association des enseignants de sciences de l’Ontario. “Toute fermeture prolongée ou réduction significative de capacité représenterait une perte énorme pour l’éducation scientifique dans toute la province.”
Le plan gouvernemental de 1,8 milliard de dollars pour déplacer le Centre des sciences a fait l’objet de critiques de divers milieux, notamment des défenseurs du patrimoine qui valorisent l’importance architecturale du bâtiment actuel et des résidents de l’est de la ville préoccupés par la perte d’une institution de quartier. Des groupes communautaires ont organisé plusieurs manifestations, certains appelant à rénover la structure existante plutôt qu’à construire un tout nouveau bâtiment.
Des analystes financiers ont également remis en question la logique économique derrière cette relocalisation. “Les coûts prévus continuent d’augmenter, tandis que les avantages restent quelque peu nébuleux,” a déclaré le Dr Amit Patel, chercheur en politique économique. “La transparence concernant le calendrier de construction et les arrangements provisoires aiderait à répondre au scepticisme du public.”
Selon des sources au sein du Ministère, plusieurs emplacements temporaires potentiels sont à l’étude, y compris des espaces commerciaux inutilisés au centre-ville de Toronto et la possibilité de répartir les expositions entre plusieurs sites. Les responsables ont confirmé que des annonces concernant la solution intérimaire sont attendues “dans les semaines à venir.”
Des sessions de consultation publique prévues le mois prochain visent à recueillir l’avis de la communauté sur la conception du futur établissement et les préférences concernant les arrangements provisoires. Ces sessions se tiendront à divers endroits dans la région du Grand Toronto pour maximiser l’accessibilité.
Pour les familles et les passionnés de sciences qui s’interrogent sur l’avenir de cette institution bien-aimée, cette incertitude prolongée pose des défis pratiques pour la planification d’activités éducatives. Plusieurs médias canadiens ont rapporté une frustration croissante parmi les visiteurs réguliers et les éducateurs qui comptent sur la programmation du Centre.
Alors que l’Ontario navigue dans cette transition importante pour l’une de ses principales institutions éducatives, la question demeure : le gouvernement peut-il offrir une solution temporaire qui préserve la mission du Centre des sciences pendant que ce déménagement controversé se poursuit, ou cette période d’incertitude compromettra-t-elle des décennies d’engagement scientifique et d’excellence éducative?