Classement du bonheur au Canada 2024 dévoilé dans une nouvelle enquête

Olivia Carter
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Derrière les sourires polis et les tendances apologétiques se cache une vérité plus complexe sur le bonheur canadien. Une nouvelle enquête nationale approfondie a révélé des disparités régionales frappantes en matière de satisfaction de vie à travers le pays, remettant en question les idées reçues sur les provinces qui offrent véritablement la meilleure qualité de vie.

L’Indice canadien du bonheur 2024, publié hier par l’Institut national de recherche sociale, montre que le Canada atlantique continue de dominer de façon surprenante les indicateurs de bonheur, Terre-Neuve-et-Labrador revendiquant la première position pour la troisième année consécutive. Pendant ce temps, l’Ontario—malgré le fait qu’elle abrite le centre financier et la capitale du pays—se retrouve près du bas du classement provincial.

“Ce que nous observons reflète un changement fondamental dans la façon dont les Canadiens définissent le bien-être,” explique Dre Sarah Carmichael, chercheuse principale de l’étude. “Les marqueurs traditionnels de réussite—salaires élevés et commodités urbaines—sont surpassés par les liens communautaires, l’équilibre travail-vie personnelle et l’abordabilité du logement.”

L’enquête, qui a sondé plus de 12 000 Canadiens dans toutes les provinces et territoires, a mesuré le bonheur à travers de multiples indicateurs, notamment la sécurité financière, le sentiment d’appartenance à la communauté, les résultats en matière de santé et la satisfaction générale de vie. Les provinces atlantiques ont dominé le classement, avec Terre-Neuve (8,2/10), l’Île-du-Prince-Édouard (8,1) et la Nouvelle-Écosse (7,9) formant la région la plus heureuse du pays.

Le plus surprenant est peut-être la performance moyenne de la Colombie-Britannique (7,5), malgré sa beauté naturelle et son climat doux. Les chercheurs attribuent cela à la crise d’abordabilité du logement et à l’isolement urbain croissant, particulièrement à Vancouver.

“Les données remettent en question nos suppositions sur ce qui rend les Canadiens heureux,” note l’économiste social Patrick Nguyen de l’Université de Toronto. “Les provinces ayant un coût de vie plus bas et des liens communautaires plus forts surpassent constamment celles ayant des revenus plus élevés mais une plus grande isolation sociale.”

L’écart de bonheur semble particulièrement prononcé entre les populations rurales et urbaines. Alors que les centres métropolitains offrent plus d’opportunités économiques, l’enquête indique que les résidents ruraux rapportent des scores de satisfaction de vie significativement plus élevés malgré des revenus moyens inférieurs. Cette division rural-urbain était la plus extrême en Ontario, où les résidents de Toronto ont rapporté les scores de bonheur les plus bas (6,8) de toutes les grandes villes canadiennes.

Les politiques sociales distinctives du Québec semblent porter leurs fruits en matière de bonheur des citoyens. La province s’est classée quatrième au général (7,8), les chercheurs soulignant son programme de garderies abordables et ses protections d’équilibre travail-vie personnelle comme contributeurs significatifs au bien-être.

L’impact économique du bonheur ne peut être négligé. Selon des recherches parallèles du Conseil économique canadien, les provinces avec des scores de bonheur plus élevés montrent des taux d’utilisation des soins de santé plus bas, une productivité plus élevée et une meilleure rétention des employés—suggérant que le bonheur n’est pas simplement une métrique sociale mais un indicateur économique qui mérite d’être suivi.

“Le bonheur n’est pas juste un luxe,” explique l’économiste Marianne Chen. “Nos données montrent que le bonheur est corrélé à des avantages économiques tangibles, y compris la réduction des coûts de soins de santé et l’augmentation de la productivité.”

Pour les provinces au bas du classement—l’Alberta (7,2), le Manitoba (7,0) et l’Ontario (6,9)—les résultats offrent un sérieux signal d’alarme concernant la qualité de vie. Ces provinces font maintenant face à des questions difficiles sur la possibilité que leurs stratégies de croissance économique se soient faites au détriment du bien-être des citoyens.

Alors que le Canada navigue dans la reprise post-pandémique et l’incertitude économique, cette recherche sur le bonheur offre des perspectives précieuses sur ce qui compte vraiment pour les citoyens. La question qui se pose maintenant aux décideurs politiques et aux communautés: dans notre quête de prospérité, avons-nous négligé les éléments fondamentaux qui rendent les Canadiens véritablement heureux?

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