Alors que les maladies cardiaques continuent de faire des victimes à un rythme alarmant partout au Canada, la région de Waterloo se prépare à riposter avec une vague de rouge. La collecte de fonds annuelle Journée Rouge, prévue le 6 juin, vise à sensibiliser et à recueillir des fonds essentiels pour des initiatives de santé cardiaque qui pourraient sauver d’innombrables vies dans nos communautés.
“Toutes les sept minutes, une personne au Canada meurt d’une maladie cardiaque ou d’un AVC,” explique Dre Jennifer Morrison, cardiologue à l’Hôpital Grand River. “Ce qui rend ces statistiques particulièrement dévastatrices, c’est que plusieurs de ces décès pourraient être évités grâce à une éducation adéquate et une intervention précoce.”
L’initiative, organisée par la Fondation de l’Hôpital général St. Mary’s, encourage les résidents et les entreprises de toute la région à porter des vêtements rouges, à décorer leurs espaces d’objets rouges et à faire des dons pour soutenir les soins cardiaques qui sauvent des vies. La campagne de l’an dernier a permis de recueillir plus de 275 000 $, finançant des équipements essentiels et des programmes communautaires.
Les entreprises locales montrent déjà un fort soutien. L’entreprise technologique Faire, basée à Waterloo, s’est engagée à égaler les dons des employés jusqu’à concurrence de 10 000 $, tandis que plusieurs restaurants du centre-ville feront don d’un pourcentage de leurs ventes du 6 juin à la cause.
“Les maladies cardiaques ne font pas de discrimination – elles touchent des personnes de tous âges et de tous horizons,” affirme Maria Thompson, directrice générale de la Fondation de l’Hôpital général St. Mary’s. “Les fonds recueillis lors de la Journée Rouge soutiennent directement notre Centre régional de soins cardiaques, qui dessert des patients de tout le Sud-Ouest de l’Ontario.”
Le programme cardiaque de l’hôpital est devenu de plus en plus vital alors que les taux de maladies cardiaques continuent d’augmenter. En 2023 seulement, St. Mary’s a réalisé plus de 3 500 interventions cardiaques, soit une augmentation de 15 % par rapport à l’année précédente.
Les options de participation vont au-delà des simples dons. La fondation a organisé une marche communautaire au parc Waterloo à partir de 17h30 le jour de l’événement, et plusieurs centres de conditionnement physique locaux organiseront des cours spéciaux “bons pour le cœur” dont les recettes bénéficieront à la campagne.
Les écoles de toute la région se joignent également à l’effort, avec des programmes éducatifs enseignant aux élèves la santé cardiaque et les stratégies de prévention. À l’Institut collégial de Waterloo, les élèves ont organisé un événement “Course Rouge” et créé des présentations informatives sur la santé cardiovasculaire.
“Enseigner aux jeunes la santé cardiaque maintenant pourrait littéralement ajouter des années à leur vie,” note l’infirmière en santé publique Rebecca Chen. “Des changements simples de mode de vie comme l’activité physique régulière, une alimentation saine et la gestion du stress peuvent réduire considérablement les facteurs de risque.”
Pour ceux qui ne peuvent pas participer en personne, la fondation a créé des options numériques, y compris une campagne sur les médias sociaux encourageant les gens à partager des histoires de santé cardiaque avec le mot-clic #WaterlooJournéeRouge2024.
Alors que les maladies cardiaques continuent d’affecter presque chaque famille d’une manière ou d’une autre, l’initiative Journée Rouge représente un effort communautaire pour changer la donne. Les maladies cardiovasculaires demeurant la deuxième cause de décès au Canada, derrière le cancer seulement, ces efforts locaux contribuent à une mobilisation nationale pour une meilleure santé cardiaque.
Pour participer à la Journée Rouge ou faire un don, les résidents peuvent visiter le site web de la Fondation de l’Hôpital général St. Mary’s ou appeler leur ligne de don au 519-749-6797.
Alors que notre communauté se prépare à se vêtir de rouge pour la santé cardiaque, la question la plus importante demeure peut-être: quelles mesures personnelles chacun d’entre nous prendra-t-il au-delà du 6 juin pour protéger non seulement notre propre cœur, mais aussi celui de ceux que nous aimons?