Dans un tribunal rempli de tension hier, un homme de Sudbury a reçu sa peine après avoir plaidé coupable d’entrave à la justice en lien avec une fusillade choquante dans une épicerie qui a bouleversé la communauté locale l’année dernière. Tremayne Piwut, 28 ans, a admis avoir fourni de fausses informations aux enquêteurs de police suite à l’incident violent survenu dans un magasin Food Basics qui a laissé un homme grièvement blessé.
La fusillade, qui s’est produite le 3 avril 2023 au Food Basics du boulevard Lasalle, a éclaté lorsqu’une rencontre apparemment fortuite entre deux groupes a dégénéré en violence. Selon les documents judiciaires, Piwut était parmi les personnes présentes lors de l’altercation, mais n’était pas directement responsable de l’utilisation de l’arme à feu.
“Cette affaire représente un exemple troublant de la rapidité avec laquelle les espaces publics peuvent devenir dangereux lorsque des conflits débordent dans des lieux quotidiens,” a déclaré le juge Lawrence Klein lors de la procédure au palais de justice de Sudbury.
Le procureur de la Couronne Terry Waltenbury a détaillé comment Piwut a délibérément induit les enquêteurs en erreur dans les heures cruciales après la fusillade. “La décision du défendeur de fournir de fausses informations a considérablement entravé l’enquête initiale à un moment où la sécurité publique était menacée,” a expliqué Waltenbury au tribunal.
L’accusation d’entrave découle des déclarations de Piwut à la police, que les enquêteurs ont par la suite déterminées comme étant fabriquées pour protéger d’autres personnes impliquées dans l’incident. Les dossiers judiciaires indiquent qu’il a initialement prétendu ne pas connaître l’identité du tireur, malgré des preuves suggérant le contraire.
Pour ses actions, Piwut a reçu une peine intermittente de 90 jours à purger les fins de semaine, suivie de deux ans de probation. La peine relativement clémente reflète sa coopération éventuelle avec les autorités et l’absence d’antécédents criminels liés à des infractions violentes.
L’avocat de la défense Glenn Sandberg a souligné les remords de son client, notant que “M. Piwut reconnaît la gravité de ses actions et les conséquences potentielles d’entraver une enquête criminelle sérieuse.” Sandberg a ajouté que son client a pris des mesures importantes vers la réhabilitation depuis l’incident.
L’affaire a attiré l’attention des défenseurs de la sécurité communautaire qui expriment leur préoccupation face aux tensions croissantes et à la violence occasionnelle dans les espaces publics à travers le Nord de l’Ontario. Les statistiques du Service de police de Grand Sudbury indiquent une augmentation de 12 % des incidents liés aux armes dans les zones commerciales au cours des trois dernières années.
Le principal suspect de la fusillade, Devin Sywyk, 26 ans, fait toujours face à de multiples accusations, notamment d’agression aggravée, de décharge d’une arme à feu avec intention, et diverses infractions liées aux armes. Son cas continue de progresser dans le système judiciaire avec une audience préliminaire prévue pour le mois prochain.
Alors que cette affaire progresse devant les tribunaux, des questions demeurent quant aux mesures qui pourraient prévenir des incidents similaires à l’avenir. Les mesures de sécurité renforcées dans les espaces publics peuvent-elles efficacement équilibrer l’accessibilité et la sécurité, ou la solution réside-t-elle plus profondément dans la résolution des causes profondes des confrontations violentes dans nos communautés?