Le coût de connexion de LNG Canada à BC Hydro sera couvert par les contribuables dans le cadre d’un accord de 100 millions de dollars

Olivia Carter
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Dans un développement sans précédent qui a fait sourciller dans tout le paysage politique de la Colombie-Britannique, les contribuables s’apprêtent à assumer les 100 millions de dollars de coûts pour raccorder l’immense installation de gaz naturel liquéfié de LNG Canada au réseau électrique de BC Hydro. Cet arrangement, approuvé discrètement le mois dernier par les autorités provinciales, représente un changement significatif dans la façon dont les coûts d’infrastructure énergétique sont traditionnellement attribués dans les grands projets industriels.

La décision survient à un moment où la Colombie-Britannique fait face à des préoccupations croissantes concernant l’augmentation des tarifs d’électricité et les engagements climatiques. Selon des documents obtenus grâce à des demandes d’accès à l’information, le gouvernement provincial a accepté de couvrir ce qui serait normalement considéré comme des dépenses commerciales standard pour le consortium multinational derrière le projet de 40 milliards de dollars à Kitimat.

“Cet arrangement modifie fondamentalement le modèle standard d’allocation des coûts qui régit les connexions industrielles à notre réseau électrique depuis des décennies,” a déclaré Dr. Elena Ramirez, analyste des politiques énergétiques à l’Université de la Colombie-Britannique. “Normalement, les utilisateurs industriels assument eux-mêmes ces coûts de connexion dans le cadre de leur planification des dépenses en capital.”

Le projet LNG Canada, dirigé par Shell avec des partenaires Petronas, PetroChina, Mitsubishi et KOGAS, représente le plus grand investissement privé de l’histoire canadienne. Bien que les responsables provinciaux aient vanté les avantages économiques du projet, notamment des milliers d’emplois et des milliards de recettes fiscales, les critiques soutiennent que la subvention de raccordement électrique mine les affirmations selon lesquelles l’installation fonctionnerait sans subventions publiques importantes.

La ministre de l’Énergie de la C.-B., Katherine Palmer, a défendu la décision, déclarant: “Cet investissement garantit que notre énergie hydroélectrique propre aidera à produire du GNL parmi les plus faibles en carbone au monde tout en assurant des revenus à long terme pour les Britanno-Colombiens.” Cependant, des documents internes du ministère révèlent un débat considérable au sein des cercles gouvernementaux sur le précédent que cela crée pour les futurs développements industriels.

Les groupes de défense de l’environnement ont exprimé une forte opposition, soulignant la contradiction entre subventionner les infrastructures de combustibles fossiles alors que la province s’engage publiquement à atteindre des objectifs climatiques ambitieux. “Nous sommes témoins de fonds publics dirigés vers l’expansion des infrastructures de combustibles fossiles au moment précis où la science du climat exige le contraire,” a déclaré Jamie Henderson de Climate Action BC.

Les frais de raccordement de 100 millions de dollars seront amortis sur les livres de BC Hydro pour les 20 prochaines années, répartissant effectivement le coût entre tous les contribuables. Les analystes financiers notent que cet arrangement offre à LNG Canada des économies importantes en capital initial tout en augmentant potentiellement les tarifs d’électricité pour les consommateurs moyens.

Les dirigeants autochtones ont offert des réponses mitigées. Bien que certaines Premières Nations aient des accords avec LNG Canada qui leur procurent des avantages économiques, d’autres ont exprimé des préoccupations concernant les impacts environnementaux et ce qu’ils décrivent comme un traitement financier préférentiel.

“Le précédent que cela établit est troublant,” a noté l’économiste de l’énergie Patricia Wong. “Si les grands acteurs industriels peuvent négocier leurs coûts de raccordement au réseau sur le registre public, qu’est-ce qui empêche d’autres industries de rechercher des arrangements similaires? Cela modifie fondamentalement le calcul économique pour le développement industriel dans la province.”

Alors que la Colombie-Britannique continue de naviguer à l’intersection complexe du développement économique, de l’action climatique et de la politique énergétique, cette décision soulève des questions fondamentales sur qui supporte ultimement le coût des grands développements industriels. Les avantages économiques promis par LNG Canada justifieront-ils cet important investissement public, ou cela représente-t-il un changement préoccupant vers une plus grande subvention publique de l’industrie privée?

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