Les contre-tarifs sur l’acier et l’aluminium au Canada pour 2025 annoncés pour protéger l’industrie

Olivia Carter
6 Min Read
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Dans une réponse décisive aux pressions commerciales croissantes, le ministre des Finances Mark Carney a dévoilé hier la stratégie globale de contre-tarifs du Canada, ciblant 4,8 milliards de dollars d’importations américaines d’acier et d’aluminium. Cette annonce survient après plusieurs semaines de tensions croissantes suite à la décision controversée de Washington de réimposer les tarifs de la Section 232 sur les métaux canadiens.

“Nous ne resterons pas les bras croisés pendant que les travailleurs et les communautés canadiennes font face à des barrières commerciales injustifiées,” a déclaré Carney depuis les marches de la Colline du Parlement, sa voix ferme malgré le vent mordant d’Ottawa. “Ces contre-tarifs mesurés et proportionnés reflètent notre engagement à défendre notre souveraineté économique tout en maintenant notre relation commerciale plus large avec notre voisin le plus proche.”

Les contre-mesures, qui entreront en vigueur le 1er juillet, représentent l’action commerciale la plus significative du gouvernement Trudeau depuis le différend tarifaire de 2018-2019. Les analystes de l’industrie notent que cette réponse semble plus stratégiquement ciblée que les mesures précédentes, se concentrant principalement sur les produits provenant de régions politiquement sensibles aux États-Unis.

Un examen détaillé de la liste des tarifs révèle un calibrage politique minutieux. Les produits sidérurgiques de Pennsylvanie et du Michigan — deux États pivots cruciaux dans la prochaine élection américaine — figurent en bonne place, aux côtés des produits en aluminium du Kentucky et du Tennessee. Selon l’analyse de CO24 Affaires, ces mesures ciblées pourraient exercer une pression maximale tout en minimisant les perturbations des chaînes d’approvisionnement intégrées.

“Il ne s’agit pas seulement de tarifs de représailles, mais d’envoyer un message clair sur la détermination canadienne,” a expliqué Heather McPherson, vice-présidente du comité du commerce des Communes, lors d’une entrevue exclusive. “Nous avons démontré à maintes reprises notre engagement envers un commerce fondé sur des règles, mais nous ne pouvons pas permettre à nos industries de devenir des dommages collatéraux dans les calculs politiques intérieurs américains.”

Les contre-mesures ont reçu un rare soutien bipartisan à Ottawa. Le critique conservateur en matière de commerce, Michael Chong, a qualifié cette décision de “nécessaire, bien que regrettable”, tout en soulignant que “la défense des travailleurs canadiens de l’acier et de l’aluminium transcende les divisions politiques.” Ce front uni présente un contraste saisissant avec la réponse fracturée lors des précédentes couvertures médiatiques des différends commerciaux.

Les impacts économiques demeurent préoccupants. Le Conseil canadien des affaires estime que les tarifs américains initiaux pourraient coûter à l’économie canadienne environ 3,2 milliards de dollars par année et potentiellement éliminer 6 000 emplois dans le secteur de la fabrication métallique. Pendant ce temps, une analyse de la RBC suggère que ces contre-mesures pourraient récupérer environ 40% de ces pertes grâce à une consommation intérieure accrue.

Pour des communautés comme Hamilton, en Ontario, et Saguenay, au Québec — des pôles régionaux de production d’acier et d’aluminium respectivement — les enjeux ne pourraient être plus élevés. “Ce sont plus que de simples statistiques,” a souligné la mairesse de Saguenay, Julie Dufour. “Chaque emploi représente le gagne-pain d’une famille et l’épine dorsale économique de notre communauté.”

La réaction internationale a été, comme prévu, mitigée. L’Union européenne a exprimé sa solidarité avec la position du Canada, le commissaire européen au Commerce Valdis Dombrovskis déclarant que le bloc “comprend le besoin du Canada de répondre aux mesures unilatérales.” Pendant ce temps, la représentante américaine au Commerce Katherine Tai a critiqué les contre-mesures comme étant “disproportionnées et injustifiées.”

Les parties prenantes de l’industrie ont généralement bien accueilli la réponse du gouvernement. Catherine Cobden, présidente de l’Association canadienne des producteurs d’acier, a qualifié les contre-tarifs de “nécessité malheureuse” tout en exhortant à un engagement diplomatique continu. “Nous gardons espoir que les deux pays puissent revenir à la relation sans tarifs qui a si bien servi nos économies intégrées,” a-t-elle ajouté.

Le gouvernement Trudeau a souligné que les canaux diplomatiques restent ouverts, avec Carney et la ministre du Commerce Mary Ng qui doivent participer à des réunions de haut niveau à Washington la semaine prochaine. Des sources proches des négociations suggèrent que le Canada a proposé plusieurs issues potentielles qui permettraient aux deux parties de désamorcer la situation sans perte significative de crédibilité.

Alors que les marchés digèrent ce dernier développement dans la saga commerciale en cours, une question demeure: ces contre-mesures réussiront-elles là où les suppliques diplomatiques ont échoué, ou sommes-nous témoins des premières salves d’un conflit commercial plus large que ni l’une ni l’autre partie ne désire vraiment? La réponse pourrait déterminer non seulement l’avenir des industries nord-américaines de l’acier et de l’aluminium, mais aussi la santé de la relation commerciale bilatérale la plus importante au monde.

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