La sombre recherche des victimes du dévastateur écrasement d’hélicoptère d’AirMedic au Québec s’est conclue tragiquement jeudi alors que les équipes de récupération ont localisé les dépouilles des trois personnes disparues depuis que l’appareil s’est écrasé dans une zone boisée isolée au nord de Québec.
La police provinciale a confirmé que l’opération de récupération s’est terminée vers 11h30 après une recherche intensive de plusieurs jours dans un terrain difficile. L’hélicoptère Airbus EC145, exploité par le service ambulancier AirMedic, a disparu des écrans radar lors d’une mission de transport médical lundi soir, déclenchant une intervention d’urgence immédiate des unités de recherche et sauvetage à travers la province.
“Les équipes de récupération ont fait face à des défis extraordinaires en raison de l’emplacement isolé et des conditions météorologiques difficiles,” a déclaré la lieutenante Marie Beausoleil, porte-parole de la Sûreté du Québec. “Le dévouement de nos équipes de recherche dans ces conditions témoigne de leur engagement inébranlable à apporter de la closure aux familles.”
L’hélicoptère transportait un patient en état critique d’une communauté nordique vers un établissement médical spécialisé à Québec lorsque la communication a été soudainement perdue. Les premiers efforts de sauvetage ont été entravés par de violents orages qui ont traversé la région lundi soir, forçant les équipes à attendre jusqu’à mardi matin pour commencer des opérations de recherche concentrées.
Les enquêteurs du Bureau de la sécurité des transports ont sécurisé le site de l’écrasement et ont commencé à recueillir des preuves. Bien que l’enquête en soit encore à ses étapes préliminaires, les responsables ont noté que l’hélicoptère volait dans une zone connaissant d’importantes perturbations météorologiques au moment de l’incident.
“Le processus de récupération des données sera méthodique et approfondi,” a déclaré Claude Rivard, enquêteur principal du BST. “Nous examinerons tous les facteurs potentiels, y compris les conditions météorologiques, les systèmes mécaniques et les décisions opérationnelles prises avant et pendant le vol.”
La tragédie a profondément affecté la communauté médicale québécoise, qui dépend fortement des services d’ambulance aérienne pour fournir des soins critiques aux patients dans les régions éloignées. La flotte d’AirMedic effectue environ 1 500 évacuations médicales par année sur l’immense territoire québécois.
Le premier ministre François Legault a exprimé ses condoléances aux familles des victimes lors d’une conférence de presse à Québec. “Aujourd’hui, tout le Québec est en deuil avec les familles de ces trois personnes qui ont perdu la vie alors qu’elles travaillaient à sauver les autres. Leur dévouement représente ce qu’il y a de mieux dans notre système de santé.”
Les identités des victimes—un pilote, un paramédic et un patient—n’ont pas été divulguées publiquement en attendant la notification de tous les membres des familles. AirMedic a temporairement suspendu ses opérations tout en collaborant avec les enquêteurs et en fournissant des services de soutien au personnel touché.
Cet incident marque le premier écrasement mortel dans les 12 ans d’histoire opérationnelle d’AirMedic, bien que les experts en sécurité notent que les opérations d’hélicoptères médicaux comportent intrinsèquement des risques plus élevés en raison de leur nature d’urgence et des conditions difficiles dans lesquelles ils naviguent souvent.
Alors que les communautés à travers le Québec digèrent cette tragédie, des questions émergent sur l’équilibre entre l’intervention médicale urgente et les protocoles de sécurité de vol pendant des conditions météorologiques défavorables. Quels changements pourraient apparaître dans les politiques opérationnelles des ambulances aériennes pour prévenir des tragédies similaires tout en maintenant ce lien vital pour les communautés éloignées?