Les coupes dans l’aide mondiale à la santé en 2025 poussent le soutien à son plus bas niveau depuis 15 ans

Olivia Carter
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Dans un développement inquiétant qui a secoué les cercles du développement international, les pays riches ont réduit l’aide à la santé mondiale à des niveaux sans précédent, inégalés depuis la crise financière de 2008. Selon une étude exhaustive publiée mardi par l’Institut pour l’évaluation des métriques de santé, l’aide au développement pour la santé a chuté à seulement 40,4 milliards de dollars en 2025, soit une baisse de 17 % par rapport aux sommets atteints pendant la pandémie.

“Nous assistons à un dangereux recul des engagements en matière de santé mondiale, précisément au moment où les populations vulnérables ont le plus besoin de soutien,” a déclaré Dre Eleanor Winters, chercheuse principale de l’étude. “Il ne s’agit pas simplement de chiffres sur un tableau – ces coupes se traduisent directement par une réduction des programmes de vaccination, moins de personnel médical et, en fin de compte, des décès évitables.”

L’étude révèle un inquiétant phénomène de fatigue des donateurs suite aux investissements massifs liés à la pandémie entre 2020 et 2022. Les principaux contributeurs, dont les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Allemagne, ont systématiquement réduit leurs portefeuilles de santé mondiale, citant des pressions économiques nationales et des priorités changeantes. Les États-Unis ont à eux seuls diminué leur aide sanitaire de 22 % depuis 2022, tout en maintenant leur position de plus grand donateur global.

Le moment ne pourrait être pire pour les nations bénéficiaires. De nombreux pays à faible revenu continuent de lutter simultanément contre plusieurs crises sanitaires – des maladies infectieuses émergentes aux défis chroniques comme la tuberculose et le paludisme. L’Organisation mondiale de la santé estime que près de 40 % des campagnes de vaccination prévues en Afrique subsaharienne ont été retardées ou annulées en raison de déficits de financement.

Les conséquences s’étendent au-delà des impacts sanitaires immédiats. Les analystes économiques soulignent que la réduction des investissements en santé crée généralement des effets en cascade dans les économies en développement. “Des populations en meilleure santé sont des populations plus productives,” explique l’économiste James Karanja. “Lorsque les services de santé de base se détériorent, nous observons une augmentation de la pauvreté, une réduction des résultats scolaires et une croissance économique plus lente – créant un cercle vicieux.”

Quelques lueurs d’espoir existent dans ce sombre paysage de financement. La philanthropie privée a partiellement comblé les lacunes laissées par les donateurs gouvernementaux, la Fondation Bill & Melinda Gates ayant augmenté ses engagements en matière de santé de 8 % cette année. De plus, les économies émergentes comme la Chine et l’Inde ont élargi leurs efforts de diplomatie sanitaire régionale, bien que ces programmes restent modestes par rapport à l’aide occidentale traditionnelle.

Les contributions canadiennes ont suivi la tendance générale à la baisse, avec une diminution de 14 % de notre aide internationale pour les programmes de santé depuis 2022. Cela représente un écart significatif par rapport à la réputation antérieure du Canada en tant que défenseur indéfectible des initiatives de santé mondiale, particulièrement en Afrique francophone et dans les programmes de santé maternelle.

Les experts en sécurité sanitaire avertissent que la réduction des investissements crée de dangereuses vulnérabilités dans les capacités mondiales de surveillance et de réponse aux maladies. “La prochaine pandémie n’est pas une question de si, mais de quand,” prévient Dr Michael Okonjo de l’Alliance mondiale pour la sécurité sanitaire. “En démantelant les systèmes mêmes qui aident à détecter et à contenir rapidement les épidémies, les nations riches jouent effectivement avec leur propre sécurité.”

Alors que les dirigeants mondiaux se préparent pour le prochain sommet du G20 à Jakarta, les défenseurs font pression pour de nouveaux engagements en matière de financement de la santé mondiale. Les enjeux ne pourraient être plus élevés – les nations vont-elles renouveler leur engagement envers la santé comme bien public mondial, ou les priorités budgétaires à court terme continueront-elles d’éroder des décennies de progrès contre les maladies et les souffrances évitables?

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