Une étude révèle le coût d’une alimentation saine au Canada

Olivia Carter
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Une étude nationale révolutionnaire a démontré que suivre les recommandations du Guide alimentaire canadien représente un fardeau financier considérable pour les familles à travers le pays, le ménage canadien moyen devant consacrer près de 25 % de son revenu disponible pour maintenir une alimentation équilibrée sur le plan nutritionnel.

Cette recherche approfondie, menée par l’Institut canadien de la nutrition en partenariat avec l’Université de Toronto, a examiné les coûts d’épicerie dans toutes les provinces et territoires, révélant des disparités alarmantes entre les régimes alimentaires recommandés et la réalité économique de nombreux Canadiens.

« Ce que nous observons, c’est un écart nutritionnel croissant qui suit les lignes économiques », explique Dre Sarah Jennings, chercheuse principale de l’étude. « Bien que le Guide alimentaire offre d’excellents conseils nutritionnels, les implications financières liées au respect de ces recommandations n’ont pas été suffisamment prises en compte dans les politiques publiques. »

L’étude a révélé qu’une famille de quatre personnes dans les centres urbains a besoin d’environ 1 250 $ par mois pour satisfaire à toutes les recommandations du Guide alimentaire – un chiffre qui grimpe considérablement à plus de 1 800 $ dans les communautés nordiques éloignées où la disponibilité des produits frais est limitée et les coûts de transport sont substantiels.

Ces résultats arrivent à un moment critique où l’inflation alimentaire continue de dépasser le taux d’inflation général. Les données de Statistique Canada montrent que les prix des aliments ont augmenté de 6,8 % au cours de la dernière année, comparativement au taux d’inflation général de 3,2 %, ce qui exerce une pression supplémentaire sur les budgets des ménages.

En réponse à ces conclusions, le gouvernement canadien a annoncé son intention d’examiner des subventions ciblées potentielles pour les aliments nutritifs essentiels. La ministre de la Santé, Rebecca Chen, a reconnu le défi en déclarant : « Nous ne pouvons pas promouvoir des directives d’alimentation saine sans aborder l’accessibilité. Cette étude fournit des données précieuses pour éclairer des politiques alimentaires plus équitables. »

Les défenseurs de la sécurité alimentaire proposent plusieurs solutions potentielles, notamment l’expansion des initiatives de jardins communautaires, la réduction des taxes sur les aliments sains essentiels et l’amélioration des programmes de subventions alimentaires dans le Nord. La Coalition canadienne pour la sécurité alimentaire a appelé à une stratégie alimentaire nationale qui traite la nutrition comme un droit fondamental plutôt qu’un privilège.

« La réalité est que de nombreux Canadiens font face à un choix impossible entre l’adéquation nutritionnelle et la stabilité financière », note Michael Thornton, directeur exécutif d’Accès alimentaire Canada. « Cela est particulièrement vrai pour les populations vulnérables, y compris les ménages monoparentaux et les communautés autochtones. »

L’étude a également mis en évidence des disparités régionales. Le Canada atlantique affiche les coûts proportionnels les plus élevés par rapport au revenu moyen, tandis que la Colombie-Britannique présente le plus grand écart urbain-rural en matière d’accessibilité et de coût des aliments. Les programmes alimentaires provinciaux du Québec semblent les plus efficaces pour atténuer ces défis.

Alors que les Canadiens continuent de faire face à des pressions économiques de diverses directions, les résultats soulèvent d’importantes questions sur l’intersection entre les conseils de santé publique et la réalité économique. Lorsque les recommandations nutritionnelles gouvernementales exigent un quart du revenu des ménages pour être mises en œuvre, créons-nous un système de santé à deux vitesses divisé selon des lignes économiques?

La réponse pourrait nécessiter une refonte fondamentale de notre approche en matière de politique alimentaire, de tarification et de subventions dans un pays où une alimentation saine demeure une aspiration plutôt qu’une réalité pour de nombreux citoyens.

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