Crise de la faim à Gaza en 2024 oblige les familles à chercher de la nourriture

Olivia Carter
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À l’ombre des bâtiments effondrés le long des rues autrefois animées de Gaza-Ville, Sabreen Jouda et ses quatre enfants fouillent des tas d’ordures. Leurs doigts, noircis par la saleté, séparent soigneusement les emballages en plastique contenant des morceaux de nourriture jetée des autres déchets. Cette scène déchirante, de plus en plus courante à travers Gaza, révèle le bilan humain dévastateur de ce que les Nations Unies ont décrit comme une urgence alimentaire à la limite de la famine.

“Nous n’avons pas reçu d’aide alimentaire depuis plus de deux semaines,” explique Jouda, sa voix à peine audible tandis qu’elle indique à ses enfants ce qui pourrait être récupéré sans danger. “Mes enfants pleurent de faim toute la nuit. Quel choix ai-je?

La crise humanitaire à Gaza a atteint des proportions catastrophiques en 2024, le Programme alimentaire mondial signalant que près de 90% des 2,2 millions d’habitants de Gaza font face à une insécurité alimentaire aiguë. Les organisations d’aide internationale avertissent que des enfants meurent désormais de malnutrition et de déshydratation—des conditions évitables devenues des sentences de mort dans un territoire où les installations médicales sont en ruines.

Les travailleurs humanitaires décrivent des scénarios auparavant inimaginables à Gaza. “Nous voyons des familles faire bouillir des feuilles et de l’herbe pour créer l’illusion d’un repas,” rapporte Sarah Khalidi, coordinatrice de terrain chez Services de secours international. “Des parents ne mangent pas pendant trois à quatre jours pour que leurs enfants puissent avoir quelque chose, n’importe quoi, pour les soutenir.

L’effondrement des réseaux de distribution alimentaire a été particulièrement dévastateur dans le nord de Gaza, où des familles comme celle de Jouda ont été coupées des corridors humanitaires réguliers. Les quelques camions d’aide qui réussissent à passer font face à des foules écrasantes de personnes désespérées, créant des scènes chaotiques qui compliquent davantage les efforts de distribution.

Les organisations humanitaires canadiennes ont intensifié leurs appels pour des corridors protégés afin de livrer des fournitures essentielles. “Ce dont nous sommes témoins n’est pas seulement une pénurie alimentaire—c’est un effondrement systématique de toutes les nécessités de base de la vie,” déclare Dr. Michael Levine de l’Initiative canadienne d’intervention d’urgence, récemment revenu d’une évaluation des conditions dans le sud de Gaza.

Les analystes économiques qui suivent la crise notent que l’insécurité alimentaire à Gaza représente plus que de simples perturbations de la chaîne d’approvisionnement. “Nous assistons à la dissolution complète des fonctions normales du marché,” explique l’analyste économique Rania Abdelhamid. “Même lorsque la nourriture est disponible, l’hyperinflation a mis les produits de base hors de portée pour la plupart des familles.”

Les conséquences sanitaires de la malnutrition prolongée sont déjà évidentes. À l’hôpital Al-Awda, fonctionnant à capacité minimale avec des fournitures limitées, le Dr Khalil Mahmoud rapporte traiter quotidiennement des dizaines d’enfants souffrant de malnutrition aiguë sévère. “Nous observons des retards de croissance, des déficiences cognitives et un effondrement du système immunitaire—des conditions qui affecteront toute une génération pendant des décennies,” explique-t-il.

La pression politique internationale s’est intensifiée pour un accès humanitaire élargi, le Conseil de sécurité de l’ONU émettant des déclarations de plus en plus urgentes. Pourtant, sur le terrain, les travailleurs humanitaires signalent que les obstacles bureaucratiques et les préoccupations sécuritaires continuent d’entraver la livraison de fournitures vitales.

Pour Jouda et d’innombrables familles comme la sienne, la diplomatie internationale semble éloignée de leur réalité immédiate. À la tombée de la nuit, elle rassemble ses enfants et leurs maigres trouvailles—légumes à moitié pourris et croûtes de pain jetées—pour retourner à leur abri temporaire, une seule pièce dans un bâtiment endommagé hébergeant trois familles déplacées.

“Demain, nous chercherons encore,” dit-elle, le regard fixé sur son plus jeune enfant, dont les côtes sont visiblement saillantes sous sa chemise mince. “Que pouvons-nous faire d’autre?”

Alors que la crise de la faim à Gaza s’aggrave en 2024, la question fondamentale demeure: dans un monde d’abondance, comment avons-nous permis à des enfants de fouiller dans les ordures pour se nourrir pendant que les solutions diplomatiques restent insaisissables?

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