Critique des soins de santé privés en Ontario : France Gélinas fustige les dépenses de la province

Olivia Carter
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Dans une réprimande cinglante qui a résonné dans tout le paysage politique de l’Ontario, la critique en matière de santé du NPD, France Gélinas, a lancé une attaque pointue contre les priorités de dépenses en soins de santé du gouvernement Ford, déclarant que “ça suffit” en ce qui concerne les fonds publics qui affluent vers les entreprises de soins de santé privées.

Lors d’une conférence de presse à Sudbury hier, Gélinas a présenté ce qu’elle a décrit comme des preuves alarmantes de détournement systématique des dollars des contribuables des hôpitaux publics vers des cliniques et des établissements à but lucratif. “Nous assistons à l’affaiblissement délibéré de notre système de santé public,” a affirmé Gélinas, sa voix reflétant l’urgence de son message. “Chaque dollar qui va aux profits des actionnaires est un dollar qui n’est pas dépensé pour les soins aux patients.”

La députée chevronnée de Nickel Belt a souligné les données provinciales récentes indiquant que plus de 780 millions de dollars de financement des soins de santé ont été dirigés vers des entités privées au cours de l’exercice financier précédent—une augmentation de 34 % par rapport aux niveaux d’avant la pandémie. Ce changement survient alors que les hôpitaux publics de toute la province signalent des pénuries critiques de personnel et des temps d’attente croissants pour les procédures essentielles.

“Les preuves sont irréfutables,” a déclaré Gélinas aux journalistes. “Alors que les communautés du Nord luttent pour maintenir des services d’urgence de base, ce gouvernement enrichit les opérateurs de cliniques privées dans les centres urbains.” Sa critique visait particulièrement le controversé projet de loi 60, qu’elle a qualifié de “cheval de Troie pour la privatisation des soins de santé.”

Des experts en politique de santé ont fait écho à de nombreuses préoccupations de Gélinas. Dr. Melanie Thompson, professeure d’économie de la santé à l’Université Laurentienne, note que “les dépenses de santé de l’Ontario se sont certainement orientées vers des modèles de prestation privés, bien que la question de savoir si cela constitue une meilleure valeur pour les contribuables reste vivement contestée.”

Le gouvernement provincial a défendu son approche, la ministre de la Santé Sylvia Jones déclarant que les partenariats avec des fournisseurs privés aident à “réduire les arriérés et améliorer l’accès.” Cependant, des documents ministériels internes obtenus par le biais de demandes d’accès à l’information semblent contredire ce récit, montrant des temps de récupération plus longs et des taux de complications plus élevés dans plusieurs établissements chirurgicaux à but lucratif par rapport à leurs homologues publics.

Pour les résidents du Nord de l’Ontario, ces décisions politiques ont des implications concrètes. Sarah Lamarche, une résidente de Sudbury qui attend depuis 14 mois pour une chirurgie orthopédique, a exprimé sa frustration face au système actuel : “On me dit que je pourrais obtenir ma procédure plus rapidement si je me rends dans une clinique privée à Toronto, mais pourquoi devrais-je quitter ma communauté pour des soins qui devraient être disponibles ici?”

La Coalition de la santé de l’Ontario a annoncé son intention de contester certains aspects de l’agenda de privatisation des soins de santé du gouvernement devant les tribunaux, arguant que certaines dispositions pourraient violer la Loi canadienne sur la santé. Entre-temps, Gélinas a promis de continuer à faire pression sur la question lorsque l’assemblée législative se réunira à nouveau le mois prochain.

“Il ne s’agit pas seulement de budgets et de bilans,” a souligné Gélinas dans ses remarques finales. “Il s’agit de la promesse fondamentale que nous nous faisons les uns aux autres en tant que Canadiens—que votre santé compte plus que votre richesse.”

Alors que l’Ontario approche d’une année électorale, la question demeure : les électeurs prioriseront-ils la réforme des soins de santé aux urnes, ou d’autres problèmes éclipseront-ils ce que beaucoup considèrent comme le débat politique le plus conséquent de notre époque?

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