Décès d’un détenu de la prison du Québec en 2024 après une agression à Donnacona

Olivia Carter
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Dans un développement troublant qui soulève de nouvelles questions sur la sécurité au sein du système carcéral fédéral canadien, les autorités correctionnelles ont confirmé mardi qu’un détenu de l’Établissement de Donnacona au Québec est décédé suite à une agression par un autre prisonnier. L’incident, survenu dans cet établissement à sécurité maximale situé à environ 40 kilomètres à l’ouest de Québec, marque le dernier d’une série d’épisodes violents préoccupants dans les établissements correctionnels canadiens.

La victime, dont l’identité n’a pas été divulguée en attendant la notification des proches, a été transportée dans un hôpital local après l’attaque, mais a succombé aux blessures subies lors de l’agression. Le Service correctionnel du Canada (SCC) a lancé une enquête approfondie sur les circonstances entourant ce décès, en collaboration avec la Sûreté du Québec et les forces de l’ordre locales.

“Chaque décès en détention est pris avec la plus grande sérieux,” a déclaré Marc Leblanc, commissaire régional pour la région du Québec du SCC. “Notre priorité maintenant est de mener une enquête complète pour comprendre exactement ce qui s’est passé et comment des incidents similaires pourraient être évités à l’avenir.”

Cette agression mortelle survient dans un contexte d’inquiétudes croissantes concernant la violence au sein du système correctionnel canadien. Selon les données du Bureau de l’enquêteur correctionnel, le taux d’agressions entre détenus a augmenté d’environ 17% au cours des cinq dernières années dans les établissements fédéraux, les établissements à sécurité maximale connaissant la plus forte concentration d’incidents violents.

L’Établissement de Donnacona, qui héberge environ 400 détenus masculins purgeant des peines de durées variables, a déjà été le théâtre de plusieurs incidents de sécurité graves. En 2022, l’établissement a signalé 78 agressions, soit une augmentation de 22% par rapport à l’année précédente, selon des documents internes du SCC obtenus par des demandes d’accès à l’information.

Des groupes de défense des droits des détenus ont souligné des problèmes systémiques qui, selon eux, contribuent à la violence dans les établissements correctionnels, notamment la surpopulation, des services de santé mentale inadéquats et des programmes de réhabilitation insuffisants. Catherine Mitchell, directrice de la Coalition pour les droits des prisonniers, a souligné que cet incident met en évidence “le besoin urgent d’une réforme pénitentiaire globale axée sur la sécurité, la réhabilitation et la résolution des causes profondes de la violence.”

Le syndicat des agents correctionnels a également exprimé une préoccupation croissante concernant la sécurité au travail. “Cette tragédie souligne les conditions dangereuses auxquelles font face quotidiennement les détenus et les agents correctionnels,” a déclaré Jean-François Bouchard, président régional du Québec du Syndicat des agents correctionnels du Canada. “Nous réclamons depuis des années des mesures de sécurité renforcées et du personnel supplémentaire.”

Le ministre fédéral de la Sécurité publique, Dominic LeBlanc, a publié une déclaration exprimant ses condoléances à la famille de la victime tout en réaffirmant l’engagement du gouvernement à maintenir des environnements correctionnels sûrs et sécuritaires. “Nous prenons ces questions très au sérieux et nous nous engageons à garantir que nos établissements restent sécuritaires tant pour ceux qui y travaillent que pour ceux qui y purgent des peines,” peut-on lire dans la déclaration.

Alors que les enquêtes se poursuivent, des questions persistent quant à savoir si cet incident représente une tragédie isolée ou reflète des problèmes systémiques plus profonds au sein du cadre correctionnel canadien. Avec des incidents violents dans les prisons canadiennes qui continuent d’augmenter malgré diverses initiatives de réforme, la question fondamentale demeure: quels changements significatifs peuvent être mis en œuvre pour assurer la sécurité de toutes les personnes au sein de notre système correctionnel tout en remplissant l’objectif de réhabilitation que ces établissements sont censés servir?

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