La décision de justice contre la ferme d’autruches de Colombie-Britannique suspend l’ordre d’abattage

Olivia Carter
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Dans une intervention dramatique de dernière minute, un tribunal de la Colombie-Britannique a temporairement épargné la vie de centaines d’autruches destinées à l’abattage, offrant une lueur d’espoir au propriétaire dévasté d’une ferme pris dans une bataille réglementaire avec l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA).

La Cour fédérale du Canada a accordé jeudi soir une injonction d’urgence, arrêtant ce qui aurait été la destruction de près de 300 autruches à la Ferme d’autruches canadienne à Edgewood, C.-B., située dans la région de West Kootenay. Ce sursis de dernière minute est survenu après que les propriétaires de la ferme, Karl et Janice Reitmaier, ont lancé un défi juridique désespéré contre l’ordre d’abattage de l’ACIA.

“Nous luttons contre ça depuis six mois,” a déclaré Karl Reitmaier aux journalistes, la voix brisée par l’émotion. “Ces oiseaux sont notre gagne-pain, mais ils font aussi partie de notre famille.”

Le différend porte sur les préoccupations de l’ACIA concernant les risques potentiels de grippe aviaire, malgré l’absence de cas confirmés à la ferme. L’agence avait ordonné la destruction de tout le troupeau suite à ce qu’elle a décrit comme des “préoccupations de biosécurité” après avoir détecté des anticorps chez certains oiseaux qui suggéraient une exposition passée à la grippe aviaire.

Des experts de l’industrie se sont ralliés aux Reitmaier, remettant en question la sévérité de l’approche de l’ACIA. Dr Jennifer Morales, vétérinaire agricole non affiliée à l’affaire, a noté que “la présence d’anticorps seule n’indique pas nécessairement une infection active ou un risque de transmission. De nombreuses exploitations commerciales pourraient montrer des résultats similaires si elles étaient testées.”

L’injonction du tribunal restera en vigueur jusqu’à ce qu’un contrôle judiciaire puisse examiner en profondeur le processus décisionnel de l’ACIA. Le juge Martin Reynolds, qui a accordé le sursis d’urgence, a cité “des questions sérieuses sur la proportionnalité et l’équité procédurale” dans sa décision.

Cette affaire met en lumière les tensions croissantes entre les producteurs agricoles canadiens et les autorités réglementaires concernant les mesures d’application liées à la pandémie. Des différends similaires ont éclaté dans divers secteurs agricoles, soulevant des questions sur l’équilibre entre les protocoles de biosécurité et les moyens de subsistance des agriculteurs.

Les Reitmaier estiment la valeur de leur troupeau à environ 1,2 million de dollars, représentant des années d’élevage soigneux et d’investissement. Leur exploitation est l’une des rares fermes commerciales d’autruches restantes en Colombie-Britannique, faisant partie d’une industrie de niche qui fournit de la viande, du cuir et des plumes aux marchés spécialisés.

“Nous avons tout investi pour construire cette entreprise durable,” a expliqué Janice Reitmaier. “L’approche de l’ACIA ne nous donne aucune opportunité significative d’aborder les préoccupations sans détruire tout ce que nous avons construit.”

L’agence a maintenu que ses protocoles suivent les normes internationales conçues pour prévenir la propagation potentielle de maladies. Dans une déclaration écrite, le porte-parole de l’ACIA, Michael Thomson, a déclaré que l’agence “prend au sérieux son mandat de protéger l’approvisionnement alimentaire du Canada et la biosécurité agricole,” mais a refusé de commenter spécifiquement le litige en cours.

Pour l’instant, les Reitmaier et leur personnel continuent de s’occuper de leurs oiseaux tout en se préparant à ce qui promet d’être une bataille juridique qui fera jurisprudence dans la réglementation agricole canadienne. L’affaire a attiré l’attention des experts en politique agricole à travers le pays, nombreux étant ceux qui observent attentivement les implications potentielles sur la façon dont les mesures de prévention des maladies sont mises en œuvre dans les exploitations d’élevage.

Alors que ce drame juridique se déroule dans la Colombie-Britannique rurale, il soulève une question profonde pour notre société : comment équilibrer les préoccupations légitimes de santé publique avec les droits et les moyens de subsistance des agriculteurs qui nourrissent notre nation?

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