Déclin des voyages Canada-États-Unis en avril 2024

Sarah Patel
6 Min Read
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Le bourdonnement familier des véhicules aux postes frontaliers entre le Canada et les États-Unis s’est fait notablement plus discret en avril 2024, comme le révèlent de nouvelles données de Statistique Canada qui montrent une tendance préoccupante à la baisse des voyages transfrontaliers. Pour la première fois depuis l’assouplissement des restrictions pandémiques, les visites des Canadiens aux États-Unis et les voyages des Américains vers le nord ont simultanément diminué, déclenchant des signaux d’alarme chez les opérateurs touristiques et les économistes.

Les Canadiens ont effectué environ 3,7 millions de voyages aux États-Unis en avril, soit une baisse de 5,4 % par rapport aux chiffres de mars. Ce déclin a été reflété par les visiteurs américains, dont les voyages vers le nord ont chuté de 3,2 % à 2,1 millions pendant la même période. Cette diminution synchronisée rompt avec la tendance de reprise constante qui s’était construite depuis 2022.

“Ce que nous observons n’est pas simplement une fluctuation saisonnière,” affirme Marlène Davidson, économiste du tourisme au Conseil économique de Vancouver. “Quand les deux côtés de la frontière montrent simultanément une baisse de trafic, cela suggère des facteurs économiques plus larges plutôt que des événements isolés.”

Les analystes de l’industrie soulignent plusieurs facteurs derrière ce ralentissement des voyages. La force persistante du dollar américain continue de rendre les voyages aux États-Unis plus coûteux pour les Canadiens, avec le huard oscillant autour de 73 cents américains tout au long d’avril. Parallèlement, les préoccupations liées à l’inflation et l’augmentation des coûts d’hébergement ont diminué l’enthousiasme des deux côtés de la plus longue frontière internationale du monde.

Les passages en voiture ont connu la baisse la plus marquée, chutant de 6,1 % par rapport aux niveaux de mars pour atteindre 2,7 millions de voyages. Cela représente un segment critique du marché transfrontalier qui stimule habituellement les économies locales dans les communautés frontalières, de la Colombie-Britannique au Nouveau-Brunswick.

Ces statistiques présentent des préoccupations particulières pour les opérateurs touristiques canadiens qui dépendent fortement de l’afflux estival de visiteurs américains. Avant ce déclin, le secteur avait prévu que 2024 serait la première année touristique “normale” depuis la pandémie, avec des attentes d’atteindre les nombres de visiteurs d’avant 2020.

“Les communautés frontalières ressentent ces fluctuations en premier et de manière plus sévère,” note Carson Zhang, analyste principal à l’Institut canadien de recherche sur le tourisme. “Quand les Américains choisissent de passer leurs vacances dans leur pays plutôt que de s’aventurer vers le nord, tout, des restaurants de petites villes aux hôtels métropolitains, ressent l’effet d’entraînement.”

Ces données arrivent à un moment crucial pour l’industrie touristique canadienne, qui contribue approximativement 105 milliards de dollars annuellement à l’économie et soutient plus de 1,8 million d’emplois à l’échelle nationale. Des groupes industriels ont déjà appelé à l’intervention du gouvernement, suggérant des incitatifs fiscaux temporaires pour les visiteurs internationaux et un traitement frontalier simplifié pour aider à inverser cette tendance.

Les voyages aériens entre les pays ont montré plus de résilience que les passages terrestres, avec une baisse de seulement 2,1 % des voyages aériens canadiens vers les États-Unis. Cela suggère que les voyages d’affaires et le tourisme de longue distance ont été quelque peu isolés des facteurs affectant les excursions d’une journée et les escapades de fin de semaine.

Pour les entreprises frontalières qui ont survécu à l’arrêt complet des voyages pendant la COVID-19, ce nouveau déclin représente un défi malvenu alors qu’elles retrouvaient tout juste leur stabilité financière. L’Agence des services frontaliers du Canada a indiqué qu’elle réviserait les niveaux de personnel aux postes frontaliers clés pour s’assurer que les délais de traitement ne contribuent pas à la frustration des voyageurs.

À l’approche de l’été – traditionnellement la haute saison pour le tourisme transfrontalier – tous les regards seront tournés vers les chiffres de mai et juin pour déterminer si le déclin d’avril représente un simple soubresaut temporaire ou le début d’une tendance plus préoccupante dans le comportement de voyage nord-américain.

Les conditions économiques s’amélioreront-elles suffisamment pour restaurer le flux de voyageurs entre ces nations voisines, ou sommes-nous témoins d’un changement fondamental dans les habitudes de voyage transfrontalier? Pour des milliers d’entreprises et de travailleurs dans le secteur du tourisme, la réponse à cette question porte des implications profondes pour leur gagne-pain et leur avenir.

Pour plus d’informations sur les voyages et d’analyses économiques, visitez CO24 Affaires ou consultez notre section CO24 Nouvelles de dernière heure pour les dernières mises à jour sur cette histoire en développement.

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