Les défenseurs exhortent le Canada à renouveler son engagement envers le Fonds mondial pour la santé

Olivia Carter
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Alors que le ministre des Finances Mark Carney prépare son premier budget, une coalition de défenseurs de la santé mène une campagne urgente pour s’assurer que le Canada honore son engagement envers le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. Cet appel survient à un moment critique où les initiatives de santé mondiale font face à une pression croissante parmi les priorités budgétaires concurrentes.

“Tous les trois ans, les pays donateurs prennent des engagements pour soutenir ce mécanisme vital de santé mondiale, et le soutien traditionnel du Canada a sauvé d’innombrables vies,” a déclaré Anne Smith, directrice générale de l’Alliance canadienne pour la santé mondiale. “Mais cette année, nous entendons des signaux préoccupants concernant une possible hésitation à Ottawa.”

Le Fonds mondial, créé en 2002, est devenu l’un des véhicules les plus efficaces au monde pour lutter contre ces trois maladies, qui ensemble fauchent plus de 2,5 millions de vies chaque année. Le Canada a historiquement été un contributeur fidèle, s’engageant à verser 1,21 milliard de dollars lors du dernier cycle de reconstitution en 2022 sous le gouvernement Trudeau.

Les experts en santé soulignent le bilan remarquable du Fonds, qui a sauvé environ 50 millions de vies depuis sa création grâce à des investissements stratégiques dans la prévention, le traitement et le renforcement des systèmes de santé dans plus de 100 pays. Son travail revêt une importance particulière dans des régions comme l’Afrique subsaharienne, où le fardeau des maladies reste disproportionnellement élevé.

“Ce qui est en jeu, ce ne sont pas simplement des chiffres abstraits sur un bilan comptable,” a déclaré Dr Michael Chen, spécialiste des maladies infectieuses qui a travaillé avec les programmes du Fonds mondial. “Ce sont de vraies communautés où les dollars canadiens se traduisent directement en médicaments, en équipement de diagnostic et en formation pour les travailleurs de la santé.”

Le moment choisi pour cette campagne de plaidoyer est délibéré, coïncidant avec les consultations prébudgétaires menées par le ministère des Finances. Plusieurs sources médiatiques canadiennes indiquent que l’équipe de Carney examine tous les engagements internationaux dans le cadre d’un examen fiscal plus large, suscitant l’inquiétude parmi les organisations de développement.

Le Comité permanent des finances du Parlement a entendu la semaine dernière les témoignages de plusieurs organisations de santé soulignant l’argument économique en faveur des investissements du Fonds mondial. Au-delà de l’impératif humanitaire, les experts ont souligné comment le contrôle des maladies contribue à la productivité de la main-d’œuvre et à la stabilité économique dans les régions en développement qui maintiennent des relations commerciales avec le Canada.

“Lorsque nous investissons dans la sécurité sanitaire mondiale, nous investissons également dans notre propre protection,” a noté Dr Eliza Johnson, épidémiologiste à l’Université de Toronto. “Ces maladies ne respectent pas les frontières, et le renforcement des capacités de détection et de traitement dans le monde entier crée un environnement plus sûr pour les Canadiens également.”

Les critiques des dépenses d’aide étrangère soutiennent que les priorités nationales devraient prévaloir en période de contrainte économique. Cependant, les défenseurs de l’engagement envers le Fonds mondial soulignent que la contribution du Canada représente moins de 0,03% du budget fédéral tout en générant une importante bonne volonté diplomatique et une influence dans les forums internationaux.

La coalition de défense a lancé une approche à multiples facettes, comprenant un engagement direct avec les parlementaires, une campagne de sensibilisation du public et une coordination avec des partenaires internationaux. Leur objectif est d’obtenir non seulement un renouvellement de l’engagement précédent du Canada, mais une augmentation qui reflète à la fois l’inflation et les défis sanitaires croissants dans les pays bénéficiaires.

Alors que les observateurs de la politique canadienne suivent le processus budgétaire qui se déroule, la question demeure: la réputation de longue date du Canada en tant que leader de la santé mondiale sera-t-elle renforcée, ou les pressions économiques entraîneront-elles un recul des engagements internationaux qui ont manifestement sauvé des millions de vies?

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