Le déficit commercial du Canada en août 2025 se creuse fortement en raison de la baisse des exportations

Sarah Patel
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Les chiffres racontent une histoire préoccupante sur l’horizon économique du Canada. Le déficit commercial du Canada a gonflé à 3,89 milliards de dollars canadiens (2,85 milliards de dollars américains) en août 2025, dépassant considérablement les prévisions des économistes et marquant le quatrième mois consécutif d’élargissement de l’écart entre ce que le Canada vend au monde et ce qu’il achète.

Statistique Canada a publié ces données inquiétantes mardi matin, montrant que le déficit a presque doublé par rapport au déficit révisé de 2,22 milliards de dollars canadiens en juillet. Les analystes avaient prévu un déficit plus modeste de 2,50 milliards de dollars canadiens, mais une forte baisse de 2,5 % des exportations—tombant à 64,15 milliards de dollars canadiens—a fait dérailler ces attentes.

“Nous observons des signes inquiétants d’affaiblissement de la demande extérieure,” a déclaré Martha Rodríguez, économiste en chef chez Vancouver Economic Partners. “La combinaison des vents contraires économiques mondiaux et des défis manufacturiers nationaux crée une tempête parfaite pour les exportateurs canadiens.”

Le déclin a touché plusieurs secteurs simultanément. Les exportations d’énergie—traditionnellement l’épine dorsale économique du Canada—ont chuté de 5,7 % alors que les expéditions de pétrole brut ont diminué tant en volume qu’en valeur. Les exportations de produits métalliques et minéraux ont baissé de 4,2 %, tandis que les expéditions de biens de consommation ont reculé de 2,9 % en raison de l’affaiblissement de la demande sur les marchés clés.

Pendant ce temps, les importations sont restées relativement stables, ne baissant que de 0,2 % à 68,04 milliards de dollars canadiens, les Canadiens continuant d’acheter des produits étrangers malgré les pressions économiques. Cette résilience des importations alors que les exportations faiblissent inquiète les économistes quant à la trajectoire économique du Canada à l’approche de 2026.

Les récentes décisions de politique monétaire de la Banque du Canada font maintenant l’objet d’un examen accru. Après avoir réduit son taux d’intérêt directeur à 3,50 % en septembre—la quatrième réduction en 2025—la banque centrale doit équilibrer le soutien à la croissance économique et la faiblesse potentielle de la devise qui pourrait aggraver davantage les déséquilibres commerciaux.

“L’élargissement du déficit commercial place la Banque du Canada dans une position difficile,” a déclaré James Wong, analyste commercial principal chez Western Financial Group. “Ils doivent stimuler la croissance, mais des réductions agressives des taux pourraient affaiblir le huard et aggraver notre position commerciale.”

Pour les Canadiens ordinaires, l’élargissement du déficit commercial signale des défis économiques potentiels à venir. Lorsqu’un pays importe constamment plus qu’il n’exporte, cela peut entraîner des pressions sur l’emploi dans les secteurs manufacturiers et des ressources, tout en contribuant potentiellement à une dépréciation de la monnaie qui rend les produits étrangers plus coûteux.

D’un point de vue géographique, les chiffres révèlent que la relation commerciale du Canada avec son plus grand partenaire reste déséquilibrée. Le déficit du commerce de marchandises avec les États-Unis s’est creusé à 12,78 milliards de dollars canadiens en août contre 10,56 milliards de dollars canadiens en juillet, tandis que le déficit avec les pays autres que les États-Unis s’est légèrement réduit à 7,31 milliards de dollars canadiens.

Alors que les prévisions économiques d’automne émergent, l’attention se tourne maintenant vers la question de savoir si septembre apportera un cinquième mois consécutif d’expansion du déficit ou si les marchés d’exportation se stabiliseront. Avec la persistance des incertitudes économiques mondiales et l’accumulation des défis nationaux, la balance commerciale du Canada est devenue un indicateur critique de la résilience économique du pays à l’approche d’une année 2026 de plus en plus imprévisible.

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