Déficit de santé des Territoires du Nord-Ouest 2024 abordé par un gel des embauches

Olivia Carter
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L’Administration des services de santé et des services sociaux des Territoires du Nord-Ouest (ASTNO) fait face à un précipice financier redoutable alors qu’elle est aux prises avec un déficit stupéfiant de 36 millions de dollars—une crise qui a poussé la direction à mettre en œuvre un gel stratégique des embauches dans le cadre d’efforts de redressement complets. La situation représente l’un des défis financiers les plus importants de l’histoire des soins de santé du territoire, avec des implications qui pourraient remodeler la prestation des services de santé dans tout le Nord.

“Nous ne supprimons pas de postes, mais nous contrôlons l’attrition,” a souligné Suzanne McGrath, l’administratrice publique supervisant l’autorité sanitaire en difficulté. “Lorsque des postes deviennent vacants, nous évaluons s’ils doivent être pourvus ou si ces responsabilités peuvent être absorbées ailleurs dans le système.”

Le déficit—représentant environ 7% du budget de 515 millions de dollars de l’autorité—est apparu malgré les tentatives précédentes de redressement financier. Selon des documents obtenus par CO24 News, l’ASTNO avait déjà mis en œuvre un plan de redressement en 2022-23 qui a réussi à réduire les dépenses de 12 millions de dollars, mais les pressions continues sur les soins de santé ont dépassé ces économies.

Les documents financiers révèlent une organisation prise dans une tempête parfaite de coûts croissants. La dépendance excessive aux médecins suppléants et aux infirmières d’agence—des professionnels temporaires exigeant des tarifs premium—a considérablement gonflé les dépenses de personnel. L’autorité maintient actuellement près de 200 postes vacants, les défis de recrutement étant exacerbés par l’emplacement éloigné du territoire et le marché du travail concurrentiel des soins de santé à l’échelle nationale.

“Chaque fois que nous pourvoyons un poste avec notre propre personnel plutôt qu’un suppléant ou une infirmière d’agence, nous économisons environ 100 000 $ par poste annuellement,” a noté McGrath lors d’une présentation aux responsables territoriaux. “Les mathématiques sont simples, mais l’exécution de cette stratégie nécessite précision et patience.”

La tension financière s’étend au-delà de la dotation en personnel. Les coûts des déplacements médicaux ont augmenté après la pandémie, le territoire dépensant environ 44 millions de dollars par an pour transporter les patients vers des établissements de soins spécialisés dans le sud du Canada. Ce service essentiel représente un défi unique dans ce vaste territoire peu peuplé où les soins de santé spécialisés restent limités.

Le plan de redressement de l’autorité comprend plusieurs stratégies au-delà du gel des embauches. Les responsables examinent les options de télésanté améliorées pour réduire les coûts de déplacement médical, mettent en œuvre des contrôles plus stricts sur les heures supplémentaires et explorent des partenariats avec les gouvernements autochtones pour améliorer la prestation de services dans les communautés éloignées.

David Maguire, porte-parole de l’ASTNO, a souligné que les soins aux patients resteraient la priorité malgré les contraintes financières. “Nous nous engageons à assurer le maintien des services essentiels tout en relevant ces défis fiscaux,” a-t-il déclaré. “Il s’agit de devenir plus efficace sans compromettre la qualité des soins.”

Les observateurs de la santé à travers le Canada notent que la situation des TNO reflète des défis plus larges dans la prestation de soins de santé aux populations éloignées. Dr. Catherine Cook, experte en systèmes de santé nordiques à l’Université du Manitoba, souligne que “le coût par habitant de la prestation des soins de santé dans les régions éloignées est intrinsèquement plus élevé, mais les modèles de financement ne tiennent pas toujours compte adéquatement de ces réalités géographiques.”

Le succès du plan de redressement dépend fortement de la capacité de l’autorité à recruter et à retenir des travailleurs de la santé permanents—un défi persistant dans le Nord canadien. Un soutien au logement amélioré, des forfaits de rémunération compétitifs et des opportunités de développement professionnel sont envisagés pour attirer des professionnels de la santé vers des postes permanents.

Alors que les Territoires du Nord-Ouest naviguent dans cette crise financière de la santé, une question émerge : un système conçu pour les densités de population du sud du Canada peut-il être adapté de manière durable pour servir les vastes communautés éloignées du Nord sans compromettre la qualité des soins ou provoquer une détresse financière perpétuelle?

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