La demande des banques alimentaires britanniques en 2024 augmente en raison de la pression économique

Olivia Carter
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La crise silencieuse de la faim au Canada a atteint des proportions alarmantes alors que les banques alimentaires à travers le pays signalent une demande sans précédent en ce début 2024, avec de nombreux établissements servant maintenant le triple de personnes par rapport aux niveaux pré-pandémiques. Derrière ces statistiques se trouvent des familles confrontées à des choix impossibles entre chauffer leur maison ou nourrir leurs enfants.

À la succursale de Moisson Montréal, la directrice Sophie Tremblay est témoin quotidiennement du coût humain. “Nous voyons des gens qui n’auraient jamais imaginé avoir besoin d’aide alimentaire—des enseignants, des infirmières, des fonctionnaires—qui font la queue avant l’aube,” a confié Tremblay à Radio-Canada. “Un monsieur m’a dit qu’il n’avait pas mangé depuis trois jours pour que ses enfants puissent avoir des repas.”

Les dernières données de Banques alimentaires Canada révèlent une tendance inquiétante : environ 1,3 million de colis alimentaires d’urgence ont été distribués entre janvier et mars 2024 seulement, soit une augmentation de 32 % par rapport à la même période l’année dernière. Près de 40 % des bénéficiaires sont des enfants.

Les analystes économiques évoquent une tempête parfaite de facteurs alimentant cette crise. “La combinaison d’une inflation persistante des prix alimentaires, de la hausse des coûts énergétiques et des salaires stagnants a créé une situation intenable pour des millions de ménages,” explique Dr. Marie Bouchard, économiste à l’Université de Montréal. “De nombreuses familles qui travaillent ne peuvent tout simplement pas étirer leurs revenus pour couvrir leurs besoins essentiels.”

La répartition géographique de l’insécurité alimentaire a également évolué. Alors que les centres urbains ont historiquement signalé une demande plus élevée, les communautés rurales connaissent maintenant la croissance la plus rapide en termes d’utilisation des banques alimentaires, certaines régions enregistrant des augmentations allant jusqu’à 45 % d’une année sur l’autre.

La réponse gouvernementale a été critiquée comme insuffisante par les défenseurs de la lutte contre la pauvreté. Le ministère de l’Emploi et du Développement social maintient que les récentes augmentations des prestations et les programmes de soutien ciblés devraient fournir un soulagement adéquat, mais les travailleurs de première ligne sont en profond désaccord.

“Les changements de politique n’ont pas suivi la réalité sur le terrain,” affirme Jean-François Leblanc, directeur de Partage Nourriture Québec. “L’augmentation hebdomadaire de 15 $ de l’allocation canadienne couvre à peine la hausse des coûts alimentaires, sans parler de la dette accumulée par de nombreuses familles pendant des années de pression économique.”

L’implication des entreprises a considérablement augmenté, les grandes chaînes d’épicerie faisant don de surplus alimentaires et de ressources financières. Loblaws a récemment annoncé un engagement de 5 millions de dollars pour les réseaux de redistribution alimentaire, tandis que Metro a étendu ses points de collecte alimentaire à tous ses magasins à travers la province.

Cependant, les dirigeants d’organismes caritatifs soulignent que l’augmentation des dons à elle seule ne peut résoudre les problèmes structurels. “Nous sommes reconnaissants pour chaque boîte de conserve et chaque paquet, mais les banques alimentaires n’ont jamais été conçues pour être des installations permanentes dans la société canadienne,” note Claudette Morin du Réseau d’aide alimentaire indépendant. “Nous avons besoin de changements politiques complets qui s’attaquent à la pauvreté à sa racine.”

L’impact psychologique sur les bénéficiaires reste un aspect largement non discuté de la crise. Les professionnels de la santé mentale signalent des cas croissants d’anxiété, de dépression et de honte parmi ceux forcés de compter sur l’aide alimentaire. Les enfants des ménages affectés montrent des taux plus élevés d’absentéisme scolaire et une diminution des performances académiques.

Alors que le Canada approche d’importantes échéances politiques, la question demeure : la lutte contre les causes structurelles de la pauvreté alimentaire deviendra-t-elle une priorité pour les décideurs politiques, ou ce système d’intervention d’urgence deviendra-t-il une caractéristique acceptée de la vie canadienne moderne?

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