Démolition de Familles Palestiniennes en Cisjordanie 2024 Pousse à l’Exode des Camps

Olivia Carter
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Dans l’obscurité précédant l’aube au camp de réfugiés de Tulkarem, des familles chargent précipitamment leurs biens sur des camions et des voitures, abandonnant des maisons que certaines occupent depuis des générations. Cet exode fait suite aux avis de démolition délivrés par l’armée israélienne en début de semaine, donnant aux résidents seulement 48 heures pour évacuer avant que leurs maisons ne soient détruites.

“Nous vivons ici depuis que mon grand-père est arrivé en 1948,” explique Mahmoud Khalil, 63 ans, serrant des photos de famille tout en supervisant le chargement de ses biens. “Maintenant nous partons sans savoir où aller, avec seulement les vêtements que nous portons et ce que nous pouvons emporter.”

L’armée israélienne affirme que les ordres de démolition ciblent des structures supposément abritant des infrastructures militantes, suite à des renseignements liant le camp à de récentes attaques contre des civils israéliens. Selon le porte-parole de Tsahal, le lieutenant-colonel Nadav Shoshani, “Ces opérations visent précisément les infrastructures terroristes, pas les habitations civiles.”

Cependant, les responsables humanitaires de l’ONU qui surveillent la situation signalent que plus de 400 unités résidentielles abritant environ 2 300 Palestiniens ont reçu des avis de démolition, suggérant une ampleur qui dépasse largement les opérations ciblées de contre-terrorisme.

Le calendrier coïncide avec l’intensification des efforts d’expansion des colonies à travers la Cisjordanie. Les données de Peace Now, une organisation israélienne surveillant les colonies, indiquent une augmentation de 43% des approbations de construction de colonies depuis octobre 2023, soulevant des questions sur des objectifs territoriaux plus larges.

La représentante de l’Autorité palestinienne, Layla Hamdan, décrit la situation comme “une crise humanitaire qui se déroule au ralenti,” notant que les installations d’accueil sont déjà débordées par les ordres d’évacuation précédents. “Ces familles n’ont nulle part où aller. La plupart se retrouveront dans des maisons surpeuplées de proches ou dans des abris de fortune avec des installations sanitaires inadéquates et une protection insuffisante contre les éléments.”

Les organisations d’aide internationale qui tentent de fournir une assistance d’urgence signalent d’importantes restrictions d’accès. La coordinatrice médicale de Médecins Sans Frontières, Dr Elena Martinelli, confirme: “Nos équipes ont été empêchées d’atteindre les sites d’évacuation trois fois rien que cette semaine. Les implications sanitaires pour les populations vulnérables, particulièrement les enfants et les personnes âgées, sont graves.”

Les responsables diplomatiques canadiens ont exprimé leur préoccupation concernant la situation, la ministre des Affaires étrangères Mélanie Joly appelant à “la retenue et au respect du droit humanitaire international.” Toutefois, les mesures concrètes d’intervention restent indéfinies.

Les implications économiques vont au-delà des préoccupations humanitaires immédiates. La Banque mondiale estime que les démolitions en Cisjordanie depuis octobre ont déjà entraîné plus de 380 millions de dollars de dommages économiques, avec des effets en cascade sur les entreprises locales, l’emploi et la stabilité financière.

Pour des résidents comme Amal Jabari, une mère de quatre enfants de 41 ans, l’avenir reste dangereusement incertain. “Mes enfants me demandent où nous dormirons demain, et je n’ai pas de réponse,” dit-elle, la voix brisée. “Comment leur expliquer que la maison où ils sont nés ne leur appartient plus?”

Alors que la nuit tombe sur le camp de Tulkarem, le flux de familles qui partent continue sous les yeux vigilants du personnel armé. La question qui pèse lourdement dans l’air frais du soir s’étend bien au-delà des préoccupations immédiates de logement: dans une région où foyer et identité sont inextricablement liés, que devient un peuple systématiquement séparé des deux?

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