Dans un paysage politique souvent dominé par les tensions régionales, le député de Calgary Skyview, George Chahal, s’est imposé comme une voix marquante, promettant de défendre les intérêts de l’Alberta au sein du gouvernement libéral fédéral. Ce rare député libéral albertain se positionne comme un pont essentiel entre une province qui s’est historiquement sentie aliénée d’Ottawa et un gouvernement fédéral qui peine à maintenir son emprise dans l’Ouest canadien.
“Mon travail est de me battre pour Calgary, pour l’Alberta, et de m’assurer que notre voix soit entendue,” a déclaré Chahal lors d’une récente entrevue dans son bureau de circonscription du nord-est de Calgary. “Je pense que nous avons besoin de plus de représentation, pas moins.”
Les commentaires de Chahal surviennent à un moment particulièrement délicat dans les relations fédérales-provinciales. Le gouvernement de la première ministre Danielle Smith a adopté une position de plus en plus affirmée envers Ottawa, proposant des législations qui donneraient à l’Alberta plus d’autonomie dans des domaines comme l’immigration et la gestion des pensions. La Loi sur la souveraineté de l’Alberta, pierre angulaire du programme de Smith, est considérée par beaucoup comme positionnant la province pour une confrontation potentielle avec les autorités fédérales.
Le député libéral reconnaît les frustrations qui alimentent ces mouvements provinciaux mais propose une approche différente. “Je comprends pourquoi les gens sont mécontents,” a dit Chahal. “Mais je crois que nous sommes plus forts ensemble en tant que pays, et mon rôle est de garantir que les priorités de l’Alberta soient comprises et traitées à la table fédérale.”
La position de Chahal est particulièrement remarquable étant donné la présence diminuée du Parti libéral en Alberta. Après l’élection fédérale de 2021, il reste l’un des deux seuls députés libéraux de la province, représentant un parti qui a eu du mal à surmonter les suspicions profondément enracinées depuis le controversé Programme énergétique national des années 1980.
L’analyste politique Janet Brown souligne l’importance de la position de Chahal. “Avoir des voix albertaines au sein du parti au pouvoir est essentiel, indépendamment des affiliations partisanes,” a-t-elle expliqué. “Lorsque des décisions affectant l’avenir économique de l’Alberta sont prises, avoir quelqu’un dans la salle qui comprend les défis uniques de la province peut faire une différence substantielle.”
Le député de Calgary s’est montré particulièrement vocal concernant les investissements en infrastructure et les initiatives de diversification économique pour sa province. “Nous devons continuer à bâtir sur nos forces dans le secteur énergétique tout en créant des opportunités dans les secteurs émergents,” a-t-il souligné. “La transition vers une économie propre doit se faire avec les travailleurs et l’expertise albertains au centre, pas en marge.”
Les récentes données économiques fédérales suggèrent que l’économie de l’Alberta a fait preuve de résilience malgré la volatilité du marché mondial de l’énergie, avec des taux de chômage en baisse à 6,8% au dernier trimestre. Cependant, les responsables provinciaux maintiennent que les politiques environnementales fédérales continuent d’entraver la croissance potentielle dans le secteur des ressources.
Chahal a fait face aux critiques des députés de l’opposition qui remettent en question son efficacité à influencer le cabinet libéral sur les dossiers importants pour l’Alberta. La députée conservatrice Stephanie Kusie a récemment défié Cha