Poursuite de désignation de Lawrence Bishnoi comme terroriste au Canada par la Colombie-Britannique

Olivia Carter
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Le gouvernement de la Colombie-Britannique intensifie la pression sur les autorités fédérales pour désigner le tristement célèbre gangster indien Lawrence Bishnoi comme entité terroriste au Canada, suite à des menaces d’extorsion alarmantes contre des propriétaires d’entreprises indo-canadiens qui ont semé la peur dans toute la communauté sud-asiatique de la province.

Cette démarche survient alors que les inquiétudes grandissent concernant l’établissement d’un réseau criminel important de Bishnoi au Canada. Le ministre de la Sécurité publique, Mike Farnworth, a confirmé que les responsables provinciaux ont officiellement demandé au gouvernement fédéral d’ajouter Bishnoi à la liste des entités terroristes du Canada.

“Nous avons constaté un schéma inquiétant de menaces et d’intimidation visant des propriétaires d’entreprises légitimes dans nos communautés,” a déclaré Farnworth lors d’une conférence de presse à Victoria. “Les preuves suggèrent que le syndicat Bishnoi a étendu son influence jusqu’au Canada, et nous devons répondre avec des mesures appropriées pour protéger nos citoyens.”

La notoriété du gangster s’est amplifiée suite à son implication présumée dans le meurtre du chanteur punjabi Sidhu Moose Wala en Inde en 2022. Selon des rapports de renseignement, l’organisation de Bishnoi a adopté un modèle opérationnel transfrontalier sophistiqué, s’appuyant sur des réseaux internationaux pour faciliter des stratagèmes d’extorsion ciblant les entreprises indo-canadiennes.

Les agents de la GRC à Surrey et dans tout le Grand Vancouver ont documenté plusieurs cas où des propriétaires d’entreprises ont reçu des messages menaçants exigeant des paiements substantiels, les auteurs s’identifiant explicitement comme des associés de Bishnoi. Ces menaces font fréquemment référence à des actes de violence commis contre des cibles en Inde comme preuve de la détermination du groupe à mettre en œuvre leurs tactiques d’intimidation.

“Il ne s’agit pas simplement d’activités criminelles aléatoires—elles représentent une tentative coordonnée d’établir une source de revenus par la peur,” a expliqué Devon Richards, ancien analyste du renseignement de la GRC, spécialisé dans le crime organisé transnational. “L’approche systématique et les connexions internationales rendent cette situation particulièrement préoccupante du point de vue de la sécurité nationale.”

L’équipe d’enquête de CO24 News a appris que les autorités fédérales examinent actuellement les preuves soumises par les responsables provinciaux et les organismes d’application de la loi. La désignation terroriste fournirait aux enquêteurs des pouvoirs élargis pour surveiller, intercepter les communications et geler les actifs liés au réseau de Bishnoi.

Les associations d’affaires indo-canadiennes à travers le Canada ont signalé une anxiété croissante parmi leurs membres, certains entrepreneurs mettant en place des mesures de sécurité renforcées ou déplaçant leurs activités. Les leaders communautaires ont établi des réseaux de soutien d’urgence pour aider ceux qui ont reçu des menaces.

“De nombreux propriétaires d’entreprises craignent de parler publiquement de ces menaces par peur de représailles,” a déclaré Manpreet Gill, président de l’Association des entreprises sud-asiatiques de la Colombie-Britannique. “Nous voyons des gens installer des systèmes de sécurité, embaucher des gardes et complètement changer leurs routines quotidiennes par crainte.”

La situation met en lumière la nature de plus en plus complexe des réseaux criminels mondiaux et leur capacité à projeter leur influence au-delà des frontières internationales. Les analystes de l’actualité mondiale considèrent le cas Bishnoi comme un exemple de l’évolution des groupes criminels traditionnels vers des opérations transnationales, compliquant les efforts des forces de l’ordre.

Le ministre fédéral de la Sécurité publique, Dominic LeBlanc, a accusé réception de la demande de la Colombie-Britannique mais n’a pas encore confirmé si le gouvernement procédera à la désignation terroriste. Des sources au sein du ministère indiquent que les responsables consultent des partenaires internationaux, y compris les autorités indiennes, pour coordonner une réponse efficace.

“Ce n’est pas seulement une question politique—il s’agit de la sécurité communautaire et de l’intégrité de notre environnement d’affaires,” a noté Jagmeet Sandhu, député de Vancouver-Sud. “Lorsque des entrepreneurs légitimes ne peuvent pas exercer leurs activités sans crainte d’extorsion ou de violence, cela mine les fondements mêmes de notre système économique.”

Alors que les autorités fédérales délibèrent sur la désignation terroriste, les forces policières provinciales ont établi des groupes d’intervention spécialisés pour enquêter sur les tentatives d’extorsion liées à Bishnoi et protéger les entreprises vulnérables. Des forums communautaires ont été organisés dans tout le Lower Mainland pour partager des informations et des protocoles de sécurité avec les propriétaires d’entreprises à risque.

La question qui se pose maintenant aux autorités canadiennes dépasse ce cas unique : comment les nations peuvent-elles lutter efficacement contre les organisations criminelles qui opèrent sans entrave à travers les frontières, exploitant la mondialisation pour étendre leur portée et leur influence dans des communautés auparavant sécuritaires?

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