La discrimination salariale des travailleurs de la santé alliés de l’Alberta suscite l’indignation

Olivia Carter
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Dans les couloirs de la santé albertaine, un mécontentement grandissant couve parmi les professionnels paramédicaux qui se retrouvent pris dans ce que beaucoup décrivent comme un modèle systématique de discrimination salariale et de dévalorisation professionnelle. Ces travailleurs essentiels—allant des inhalothérapeutes aux travailleurs sociaux—s’expriment de plus en plus sur les disparités qu’ils subissent par rapport à d’autres professionnels de la santé qui exercent des fonctions similaires.

“On s’attend à ce qu’on maintienne le même niveau d’expertise, de formation continue et de responsabilités professionnelles que nos homologues des autres provinces, mais notre rémunération ne reflète pas cela,” explique Marissa Chen, inhalothérapeute avec 12 ans d’expérience à Edmonton. “Ce n’est pas juste une question d’argent—c’est une question de reconnaissance de notre valeur dans l’écosystème de la santé.”

Des données récentes de l’Association des sciences de la santé de l’Alberta (HSAA) révèlent que les professionnels paramédicaux de l’Alberta gagnent environ 5 à 15% de moins que leurs homologues dans des provinces comme la Colombie-Britannique et l’Ontario, malgré un coût de la vie plus élevé dans les grands centres albertains. Cet écart salarial est resté obstinément large au cours de la dernière décennie, même si les demandes en soins de santé se sont intensifiées.

Le problème va au-delà des simples disparités salariales. De nombreux travailleurs paramédicaux signalent qu’ils vivent ce qu’ils appellent “l’invisibilité professionnelle”—un phénomène où leurs contributions sont essentielles mais fréquemment négligées dans la planification et la reconnaissance des soins de santé.

“Les gens ne réalisent pas que pour chaque médecin ou infirmière, il y a toute une équipe de professionnels paramédicaux qui rendent possibles les interventions critiques,” dit Devon Arthurs, technologiste de laboratoire médical à Calgary. “Quand un patient se remet d’une maladie grave, il pourrait remercier son médecin, mais rarement le technicien de laboratoire qui a identifié l’infection, l’inhalothérapeute qui a géré sa respiration, ou le physiothérapeute qui l’a aidé à retrouver sa mobilité.”

Cette iniquité salariale semble particulièrement prononcée parmi les professions principalement occupées par des femmes. Les ergothérapeutes, orthophonistes et diététistes—des domaines où les femmes représentent plus de 80% de la main-d’œuvre—montrent certains des écarts salariaux les plus importants par rapport aux professions à prédominance masculine nécessitant des niveaux d’éducation similaires.

Les conséquences de ces disparités vont au-delà des comptes bancaires des professionnels individuels. Le système de santé de l’Alberta fait face à des défis croissants de recrutement et de rétention, avec de nombreux diplômés paramédicaux choisissant de quitter la province pour une meilleure rémunération ailleurs. Les établissements de santé dans l’Alberta rural sont particulièrement touchés, certains postes restant vacants pendant des années.

“Nous avons perdu trois physiothérapeutes au cours de la dernière année seulement,” note Sarah Jameison, administratrice de soins de santé à Medicine Hat. “Chaque fois, ils ont spécifiquement cité de meilleurs forfaits de rémunération en Colombie-Britannique ou en Saskatchewan. Pendant ce temps, nos patients attendent plus longtemps pour des services essentiels.”

Le gouvernement provincial a reconnu ces préoccupations mais n’a pas encore mis en œuvre de changements substantiels. Un porte-parole d’Alberta Health a indiqué que “des examens de rémunération sont en cours” mais n’a fourni aucun calendrier précis pour répondre à ces inégalités.

Pour les travailleurs paramédicaux eux-mêmes, la lutte continue sur plusieurs fronts. La HSAA a lancé une action collective, tandis que les professionnels individuels s’engagent dans des campagnes de sensibilisation pour mettre en évidence leurs rôles essentiels dans les soins aux patients.

“La pandémie a brièvement mis en lumière notre travail, particulièrement pour les inhalothérapeutes qui géraient les ventilateurs pendant la COVID,” ajoute Chen. “Mais cette reconnaissance a été éphémère. Nous avons besoin d’un changement systématique, pas d’une reconnaissance temporaire.”

Alors que le système de santé de l’Alberta continue de faire face à des pressions en matière de personnel et à une demande croissante, la question demeure: la province peut-elle se permettre de maintenir ces disparités salariales, ou est-ce que les aborder deviendra essentiel pour préserver une prestation complète de soins de santé pour les Albertains?

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