Église de Montréal amendée pour un événement de Sean Feucht sans permis

Olivia Carter
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Dans un conflit entre l’expression religieuse et les règlements municipaux, une église de Montréal s’est vue infliger une amende de 1 000 $ après avoir accueilli le chef de louange américain Sean Feucht sans obtenir les permis nécessaires. La controverse a déclenché un débat à travers le Canada sur l’équilibre entre la liberté religieuse et les protocoles de sécurité publique.

L’incident s’est produit le week-end dernier lorsque Feucht, une figure controversée connue pour son mouvement “Let Us Worship” qui a gagné en importance pendant les restrictions liées à la COVID-19, s’est produit à l’église Visionloft au centre-ville de Montréal. Les responsables municipaux ont confirmé mardi que l’établissement avait enfreint le règlement RCA09-27001, qui exige un certificat d’occupation pour l’organisation d’événements.

“Le lieu n’était pas autorisé à tenir des rassemblements de cette nature”, a expliqué Claude Rainville, porte-parole de l’arrondissement Mercier-Hochelaga-Maisonneuve de Montréal. “Indépendamment du contenu ou de la nature de tout événement, les organisateurs doivent se conformer aux règlements locaux conçus pour assurer la sécurité publique.”

Feucht, ancien candidat républicain au Congrès américain originaire de Californie, s’est forgé une réputation en défiant les restrictions liées à la pandémie concernant les rassemblements religieux. Son apparition à Montréal marquait la dernière étape de sa tournée canadienne, qui a déjà suscité la controverse dans d’autres villes, notamment Toronto et Vancouver.

Le chef de louange a réagi à la nouvelle de l’amende sur les réseaux sociaux, la qualifiant de persécution religieuse. “Le Canada poursuit sa guerre contre l’église“, a écrit Feucht sur X (anciennement Twitter). “Voilà ce qui arrive quand une nation abandonne son héritage chrétien.”

Cependant, des analystes politiques suggèrent que le problème concerne davantage le respect des règlements que l’expression religieuse. Dr Ellen Richardson, professeure d’études religieuses à l’Université McGill, a déclaré à CO24: “Il semble s’agir d’un cas simple de non-obtention des permis appropriés. N’importe quel lieu—religieux ou autre—ferait face à des conséquences similaires pour non-conformité aux codes municipaux.”

Le pasteur de l’église, Martin Fontaine, a exprimé sa déception mais a reconnu l’erreur. “Bien que nous croyions fermement à notre droit de culte, nous reconnaissons l’importance de travailler dans le cadre des directives communautaires établies”, a déclaré Fontaine. “Nous sommes actuellement en discussion avec les responsables municipaux pour assurer une conformité totale à l’avenir.”

Cet incident reflète les tensions croissantes dans le paysage nord-américain plus large où la liberté religieuse et les réglementations publiques se croisent parfois de manière conflictuelle. Des conflits similaires ont émergé à travers les États-Unis et le Canada, particulièrement à la suite des restrictions de l’ère pandémique qui limitaient les rassemblements intérieurs.

Les experts juridiques notent que les tribunaux canadiens ont systématiquement maintenu des limitations raisonnables sur l’expression religieuse lorsque nécessaire pour l’ordre public et la sécurité. “La Charte canadienne des droits et libertés protège l’expression religieuse, mais pas de façon absolue”, explique l’avocate constitutionnelle Rebecca Chen. “Les municipalités conservent l’autorité d’appliquer des règlements qui s’appliquent également aux rassemblements religieux et non religieux.”

Alors que les communautés religieuses naviguent dans les réalités post-pandémiques, cet incident montréalais soulève des questions importantes: Comment les villes peuvent-elles équilibrer le respect de l’expression religieuse avec les mesures de sécurité publique nécessaires, et à quel moment l’application de la réglementation franchit-elle un territoire qui impose un fardeau indu à la pratique religieuse?

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