Lancement d’une enquête sur des discours de haine sur Facebook dans l’armée canadienne

Olivia Carter
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Une troublante révélation a secoué les Forces armées canadiennes alors que la police militaire a ouvert une enquête sur une page Facebook prétendument fréquentée par des membres des Forces canadiennes et contenant des propos inquiétants, notamment des discours racistes, misogynes et violents. Cette page, qui a fonctionné largement sous le radar jusqu’à présent, contient des publications que les experts décrivent comme “profondément préoccupantes” et potentiellement révélatrices de problèmes culturels plus larges au sein des rangs militaires.

L’enquête a débuté après que des lanceurs d’alerte au sein de l’armée aient transmis des captures d’écran du groupe Facebook privé aux hauts dirigeants et aux médias. Selon des sources proches du dossier, la page aurait accumulé des centaines de membres, beaucoup utilisant des pseudonymes, mais certains publiant apparemment sous leur véritable identité.

“Le contenu que nous avons examiné représente une violation claire du code de conduite et des valeurs des Forces canadiennes,” a déclaré la lieutenant-colonelle Marie Deschamps, porte-parole du Service national d’enquêtes des Forces canadiennes. “Nous prenons ces allégations très au sérieux et poursuivrons cette enquête avec la plus grande rigueur.”

Le groupe Facebook, apparemment nommé “Guerriers du Grand Nord”, contenait des publications se moquant des minorités raciales, dégradant les femmes en uniforme et, dans certains cas, préconisant la violence contre des civils d’origines ethniques spécifiques. Plusieurs publications semblaient célébrer des incidents historiques de violence coloniale contre les peuples autochtones, tandis que d’autres contenaient des menaces explicites contre des membres en service ayant signalé des inconduites.

La ministre de la Défense Anita Anand a condamné la page dans une déclaration publiée jeudi : “Les Forces armées canadiennes doivent refléter les meilleures valeurs de notre pays. La haine, la discrimination et l’incitation n’ont absolument pas leur place dans notre armée. Les responsables seront tenus de rendre des comptes.”

La sociologue militaire Dr. Rima Berns-McGown, qui a étudié l’extrémisme dans les forces armées, a déclaré que ces espaces en ligne reflètent souvent des problèmes institutionnels plus profonds.

“Il ne s’agit pas simplement de quelques pommes pourries isolées. Lorsque nous voyons des groupes organisés se former autour d’idéologies haineuses dans des contextes militaires, cela signale des problèmes systémiques potentiels qui nécessitent une intervention globale,” a-t-elle expliqué. “L’armée lutte contre les problèmes d’inclusion et de diversité depuis des décennies, et ces plateformes peuvent devenir des chambres d’écho qui normalisent les opinions extrêmes.”

Le moment ne pourrait être plus mal choisi pour les Forces armées canadiennes, qui ont fait face à une série de cas d’inconduite très médiatisés impliquant des hauts dirigeants ces dernières années. Le mois dernier, le gouvernement a publié son rapport d’étape sur la mise en œuvre des recommandations d’une étude marquante sur le harcèlement dans l’armée.

Le capitaine James Wilkins, qui siège au Comité consultatif des FAC sur le racisme et la discrimination systémiques, a affirmé que l’enquête représente à la fois un défi et une opportunité.

“Bien que la découverte de ce type de contenu soit décourageante, y faire face ouvertement démontre l’engagement de l’armée envers le changement,” a déclaré Wilkins. “La vraie mesure ne sera pas seulement de discipliner les individus impliqués, mais d’examiner comment ces attitudes ont pu s’épanouir en premier lieu.”

Des experts en criminalistique numérique ont été appelés pour identifier les participants, particulièrement ceux qui auraient utilisé de faux profils. En vertu de la Loi sur la défense nationale, les militaires reconnus coupables de discours haineux ou de conduite indigne pourraient faire face à de sévères mesures disciplinaires, y compris le renvoi du service et d’éventuelles accusations criminelles.

Les analystes militaires notent que les forces armées du monde entier sont aux prises avec des problèmes similaires, les médias sociaux ayant créé des espaces où le personnel peut exprimer des opinions qui seraient inacceptables dans les environnements militaires officiels. L’enquête survient alors que les agences de sécurité nationale du Canada se concentrent de plus en plus sur la menace de l’extrémisme idéologique au sein des institutions.

Alors que cette enquête se déroule, la question centrale demeure : ce groupe Facebook est-il une aberration ou le symptôme de problèmes culturels plus profonds au sein des rangs militaires canadiens qui n’ont pas encore été adéquatement traités?

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