Épidémie de rougeole au Canada 2024 : la nation en tête de l’Amérique du Nord, selon l’organisme de santé

Olivia Carter
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Dans une évolution inquiétante qui a déclenché l’alarme parmi les responsables de la santé publique, le Canada est maintenant en tête de l’Amérique du Nord pour les cas de rougeole, selon une évaluation récente de l’Organisation panaméricaine de la santé (OPS). Avec 28 cas confirmés déjà enregistrés cette année, le pays fait face à son plus grand défi lié à la rougeole de mémoire récente, soulignant les préoccupations croissantes concernant les taux de vaccination et la préparation de la santé publique.

Cette hausse survient dans un contexte d’augmentation régionale plus large, l’OPS signalant 59 cas confirmés dans les Amériques au cours des deux premiers mois de 2024 seulement. “Ce que nous observons n’est pas seulement un problème canadien, mais fait partie d’une tendance continentale préoccupante,” explique Dr Carissa Etienne, Directrice de l’OPS. “Cependant, les chiffres du Canada sont particulièrement inquiétants étant donné les programmes d’immunisation historiquement solides du pays.”

Les autorités sanitaires attribuent cette poussée à une interaction complexe de facteurs. L’hésitation vaccinale, exacerbée pendant la pandémie de COVID-19, a laissé des poches de vulnérabilité à travers le pays. De plus, l’augmentation des voyages internationaux après les restrictions pandémiques a facilité la transmission du virus au-delà des frontières.

“Nous voyons les conséquences des calendriers de vaccination infantile perturbés,” note Dr Howard Njoo, Sous-administrateur en chef de la santé publique du Canada. “Pendant la pandémie, les vaccinations de routine ont été retardées ou complètement manquées pour de nombreux enfants, créant des lacunes d’immunité que le virus de la rougeole exploite maintenant.”

Les départements de santé provinciaux ont répondu avec urgence, particulièrement en Ontario et au Québec où la majorité des cas ont été identifiés. Les autorités sanitaires de la Colombie-Britannique ont également renforcé la surveillance suite à plusieurs infections confirmées dans la région de Vancouver.

Le virus de la rougeole, connu pour sa haute contagiosité, peut se propager rapidement par gouttelettes respiratoires et reste actif dans l’air jusqu’à deux heures. Ce qui rend cette épidémie particulièrement préoccupante est qu’une personne infectée peut transmettre le virus quatre jours avant de développer l’éruption cutanée caractéristique, compliquant les efforts de confinement.

“Contrairement à certaines infections où les symptômes et la contagiosité coïncident, la rougeole présente un défi unique car la transmission se produit avant la reconnaissance clinique,” explique la spécialiste des maladies infectieuses Dr Anna Banerji de l’Université de Toronto. “Cela rend la recherche des contacts extrêmement difficile et souligne pourquoi des taux élevés de vaccination sont notre meilleure défense.”

Les responsables de la santé publique exhortent les Canadiens à s’assurer que leur statut de vaccination contre la rougeole-oreillons-rubéole (ROR) est à jour. La recommandation standard comprend deux doses, généralement administrées pendant l’enfance, qui fournissent environ 97% de protection contre la maladie.

Les implications économiques vont au-delà des coûts de soins de santé. Une étude complète publiée dans le Journal de l’Association médicale canadienne a estimé que chaque cas de rougeole coûte au système de santé environ 10 000 $ en dépenses médicales directes, avec des coûts indirects supplémentaires pour les familles et les communautés.

Le ministre fédéral de la Santé Mark Holland a souligné l’engagement du gouvernement à faire face à la situation : “Nous travaillons étroitement avec nos partenaires provinciaux et territoriaux pour renforcer notre réponse et augmenter les taux de vaccination. Cela comprend des actions ciblées vers les communautés avec une couverture vaccinale plus faible et l’assurance de l’accessibilité des vaccins à travers le pays.”

Les experts en santé avertissent que sans action décisive, le Canada pourrait faire face à une épidémie prolongée qui pourrait se propager aux populations vulnérables, y compris les nourrissons trop jeunes pour être vaccinés, les personnes immunodéprimées et celles ayant des contre-indications médicales aux vaccins.

Alors que nous naviguons dans ce défi de santé publique, les Canadiens doivent considérer une question critique : Comment équilibrer les décisions de santé personnelles avec notre responsabilité collective de protéger l’immunité communautaire, particulièrement pour ceux qui ne peuvent pas se protéger eux-mêmes par la vaccination?

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