Le rapport sur l’équité en santé mentale des Red Deer souligne les lacunes en matière de DEI

Olivia Carter
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Dans une évaluation novatrice qui pourrait transformer les services de santé mentale dans le centre de l’Alberta, la Coalition pour la santé mentale communautaire de Red Deer a publié un rapport détaillé exposant d’importantes lacunes en matière d’équité dans l’accès aux ressources de santé mentale pour diverses communautés. Le document de 87 pages, intitulé “Bâtir des ponts : l’équité en santé mentale à Red Deer“, révèle des disparités préoccupantes qui affectent particulièrement les résidents autochtones, les nouveaux arrivants au Canada et les personnes LGBTQ2S+.

“Les données dressent un portrait clair d’un système de santé mentale à deux vitesses”, explique Dre Miranda Chen, chercheuse principale et spécialiste en équité en santé mentale qui a dirigé cette étude d’un an. “Lorsque nous avons examiné les temps d’attente, les taux d’achèvement des traitements et les commentaires des patients selon les groupes démographiques, nous avons constaté des modèles cohérents d’iniquité qui ne peuvent être attribués au hasard.”

Le rapport, qui a analysé cinq ans de données de service des principaux fournisseurs de santé mentale de Red Deer, a révélé que les résidents autochtones attendent en moyenne 7,3 semaines de plus pour les premiers rendez-vous que les patients non autochtones ayant des priorités de référence identiques. De même, les nouveaux arrivants au Canada font face à d’importantes barrières linguistiques, avec seulement 23% des ressources en santé mentale disponibles dans des langues autres que l’anglais, malgré la population de plus en plus diversifiée de Red Deer.

Les membres de la communauté LGBTQ2S+ ont signalé des expériences particulièrement troublantes, 64% d’entre eux indiquant avoir retardé la recherche de soutien en santé mentale par crainte de discrimination ou de devoir “éduquer leurs fournisseurs” sur leurs besoins spécifiques—un fardeau qui aggrave les défis existants en matière de santé mentale.

La conseillère municipale Jasmine Thorne, qui siège au conseil consultatif de la Coalition, qualifie les résultats de “signal d’alarme pour notre communauté”, mais souligne les recommandations pratiques du rapport. “Il ne s’agit pas seulement d’identifier des problèmes, mais de créer des solutions concrètes. Le rapport présente 32 mesures spécifiques que les fournisseurs peuvent prendre, dont beaucoup nécessitent un investissement financier minimal mais promettent des améliorations significatives en matière d’équité des soins.”

Parmi les recommandations qui gagnent immédiatement du terrain figure la création d’un Panel consultatif sur la diversité et l’inclusion dirigé par la communauté, qui fournirait des conseils continus aux organisations de santé mentale. Le rapport appelle également à une formation obligatoire sur les compétences culturelles pour tout le personnel de première ligne, à l’expansion des services multilingues et à des programmes de sensibilisation dédiés aux communautés mal desservies.

Alberta Health Services a répondu aux conclusions par un engagement à mettre en œuvre les principales recommandations, en commençant par un programme pilote en septembre qui offrira des services élargis en soirée et en fin de semaine en partenariat avec des centres communautaires culturels.

Dr Thomas Williams, directeur de la santé mentale de la zone centrale d’AHS, reconnaît les défis identifiés dans le rapport. “Ces conclusions correspondent à ce que nous entendons des défenseurs de la communauté. Les données nous fournissent une orientation claire sur les domaines où nous devons concentrer notre attention et nos ressources pour assurer un accès équitable à tous les résidents.”

Les défenseurs de la communauté soulignent cependant que des changements durables nécessiteront un engagement soutenu au-delà de la réponse initiale. “Nous avons déjà vu des rapports prometteurs qui ont généré un enthousiasme temporaire mais des changements limités à long terme”, note Elijah Cardinal de l’Alliance pour la santé mentale autochtone. “La différence ici réside dans les mesures concrètes de responsabilisation intégrées aux recommandations, y compris des rapports trimestriels publics sur les progrès.”

La publication du rapport coïncide avec une attention provinciale accrue sur l’équité en santé mentale suite à des études similaires à Calgary et Edmonton. Les experts en santé mentale suggèrent que l’approche de Red Deer pourrait devenir un modèle pour les communautés de taille moyenne à travers le Canada qui sont aux prises avec des défis similaires.

Alors que les fournisseurs de santé mentale de Red Deer commencent à mettre en œuvre les recommandations du rapport, la question demeure : ces initiatives créeront-elles un changement institutionnel durable, ou deviendront-elles une autre tentative bien intentionnée mais finalement insuffisante pour résoudre les iniquités profondément enracinées dans notre système de soins de santé?

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