Dans les charmants villages et les villes historiques des Pays-Bas, un contingent spécial de jeunes Canadiens est arrivé pour commémorer l’un des chapitres les plus importants des relations canado-néerlandaises. Alors que les Pays-Bas se préparent à marquer le 80e anniversaire de leur libération de l’occupation nazie au printemps prochain, 22 élèves canadiens du secondaire marchent sur les mêmes chemins que les soldats canadiens ont parcourus durant ces jours décisifs de 1945.
“C’est bouleversant de se tenir là où les soldats canadiens se tenaient autrefois,” confie Emma Thompson, 17 ans, de Burlington, en Ontario, la voix légèrement tremblante en observant le cimetière de guerre canadien de Groesbeek, méticuleusement entretenu. “Ce n’étaient pas seulement des soldats – c’étaient des adolescents et des jeunes hommes à peine plus âgés que nous.”
La délégation étudiante, sélectionnée à travers le Canada par un processus rigoureux de l’Association du Centre Juno Beach, participe à un programme d’une semaine intitulé “La libération des Pays-Bas par le Canada.” Leur voyage les conduit à travers les champs de bataille, les cimetières militaires et les communautés où les forces canadiennes ont combattu pour libérer le peuple néerlandais de cinq années d’occupation allemande brutale.
Au Musée canadien de la guerre à Ottawa, où les étudiants ont commencé leur parcours éducatif avant de partir pour l’Europe, l’historien Dr. Robert Henderson a souligné l’importance de cette expérience. “La campagne des Pays-Bas représente l’une des contributions militaires les plus significatives du Canada durant la Seconde Guerre mondiale, mais elle reste quelque peu éclipsée par le jour J dans notre mémoire collective,” a-t-il expliqué. “Plus de 7 600 soldats canadiens sont morts durant les neuf mois de campagne pour libérer les Néerlandais.“
Ce qui rend cette connexion particulièrement poignante est la gratitude durable que le peuple néerlandais maintient près de huit décennies plus tard. Dans la ville de Holten, Johanna van der Meer, 85 ans, se souvient encore des soldats canadiens distribuant du chocolat aux enfants affamés. “Je n’étais qu’une petite fille, mais je n’ai jamais oublié leur gentillesse,” a-t-elle raconté aux étudiants lors d’une rencontre émouvante. “Nous avons appris à nos enfants et petits-enfants à se souvenir du sacrifice du Canada.”
Le programme n’évite pas les vérités difficiles sur les événements mondiaux et la guerre. Les étudiants ont visité la Maison d’Anne Frank à Amsterdam et participé à des ateliers examinant l’impact de l’Holocauste sur les communautés juives néerlandaises. Ils ont également discuté des conflits mondiaux contemporains, établissant des parallèles et des distinctions avec les événements historiques.
“Ce qui est frappant, c’est que ce n’est pas simplement de l’histoire ancienne pour les Néerlandais,” a remarqué le coordinateur du programme, Michael Bechthold. “Chaque 5 mai, le Jour de la Libération est célébré avec une émotion sincère. Les drapeaux canadiens bordent encore les rues dans certaines villes, et de nombreuses familles néerlandaises poursuivent la tradition d’entretenir des tombes canadiennes.”
Le moment choisi pour cette initiative éducative est particulièrement significatif alors que de moins en moins d’anciens combattants de la Seconde Guerre mondiale sont encore