Évacuation en raison d’un incendie pour Deer Lake First Nation vers la RGT

Olivia Carter
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Alors que les flammes s’approchaient dangereusement de leur communauté isolée du nord de l’Ontario, près de 700 résidents de la Première Nation de Deer Lake ont dû embarquer dans des vols d’évacuation d’urgence cette semaine, troquant le danger imminent des incendies pour le paysage urbain peu familier de la région du Grand Toronto.

“Nous avions à peine quelques minutes pour décider quoi emporter,” a expliqué l’Aînée Martha Meekis, arrivée mardi soir dans un hôtel de Toronto avec seulement une petite valise d’effets personnels. “La fumée était si épaisse qu’on ne pouvait pas voir de l’autre côté de la rue. Quand on nous a dit que les avions nous attendaient, il n’y avait plus de temps pour réfléchir.”

Cette évacuation représente l’une des plus importantes opérations de déplacement en Ontario cette saison des feux de forêt, les services d’urgence provinciaux coordonnant un pont aérien complexe depuis la communauté isolée située à environ 180 kilomètres au nord de Red Lake. La Première Nation de Deer Lake, accessible uniquement par avion ou par routes de glace en hiver, n’avait guère le choix face à l’avancée des incendies qui menaçaient de couper leur unique voie d’évacuation.

Les responsables provinciaux ont confirmé que plusieurs feux de forêt brûlent maintenant à moins de 10 kilomètres de la communauté, avec des régimes de vent changeants créant une situation imprévisible et en rapide évolution. Le plus grand brasier a déjà consumé plus de 4 000 hectares de forêt boréale.

“Ces évacuations sont préventives mais essentielles,” a déclaré Daniel Thompson, porte-parole du Commissaire des incendies de l’Ontario. “Avec des ressources limitées dans ces régions éloignées, nous ne pouvons tout simplement pas risquer d’attendre jusqu’au dernier moment.”

Pour les évacués désormais hébergés temporairement dans des hôtels de Mississauga, Toronto et la région de Peel, la transition brutale de leur communauté soudée de 1 200 résidents vers la plus grande métropole du Canada présente d’importants défis.

“Notre peuple est résilient, mais c’est traumatisant,” m’a confié le Chef Ronald Rae lors d’une brève entrevue au centre de coordination établi à Mississauga. “Beaucoup d’aînés n’ont jamais quitté le nord. Certains ont des problèmes de santé nécessitant des soins spécialisés. Et nous n’avons aucune idée de quand ils pourront rentrer chez eux.”

Le gouvernement provincial a activé les protocoles d’intervention d’urgence, avec des travailleurs de la Croix-Rouge qui gèrent les besoins immédiats tandis que Services aux Autochtones Canada coordonne le soutien à plus long terme. Cependant, les leaders communautaires ont exprimé des préoccupations concernant les soutiens culturels, notant que de nombreux évacués parlent principalement l’oji-cri et suivent des pratiques traditionnelles difficiles à maintenir dans un environnement hôtelier.

“Nous travaillons à établir des cercles de partage quotidiens et avons demandé que des aliments traditionnels soient disponibles,” a expliqué Sarah Beardy, coordinatrice communautaire. “Mais rien ne peut remplacer le territoire. Les gens s’inquiètent pour leurs maisons, leurs lignes de piégeage, et les infrastructures communautaires que nous avons travaillé si dur à développer.”

Cette évacuation met en lumière les vulnérabilités persistantes des infrastructures dans de nombreuses communautés des Premières Nations. Deer Lake a déjà connu des relocalisations d’urgence en raison d’inondations printanières, mais malgré des années de plaidoyer, la communauté manque toujours de voies d’évacuation permanentes et de capacités suffisantes de lutte contre les incendies.

Les analystes financiers estiment que l’impact économique de l’évacuation pourrait dépasser 3 millions de dollars en tenant compte du transport d’urgence, de l’hébergement, des services alimentaires et des coûts potentiels de reconstruction communautaire.

Pendant ce temps, les services provinciaux de lutte contre les feux de forêt signalent que des conditions inhabituellement sèches ont créé une activité d’incendie supérieure à la moyenne dans le nord-ouest de l’Ontario, avec 74 feux actifs brûlant actuellement dans la région. Les climatologues ont lié ces modèles qui s’intensifient au réchauffement des températures nordiques, créant des saisons d’incendie plus longues et plus graves.

Alors que les membres de la communauté s’installent dans leurs logements temporaires, la question demeure: comment les systèmes de gestion des urgences du Canada évolueront-ils pour faire face aux menaces croissantes de déplacement auxquelles sont confrontées les communautés autochtones éloignées dans notre climat changeant?

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