Dans une initiative audacieuse qui annonce une nouvelle frontière potentielle dans l’extraction des ressources, une entreprise basée à Vancouver se retrouve au centre d’un débat international sur l’exploitation minière des fonds marins. The Metal Company, dont le siège social est en Colombie-Britannique, sollicite activement des permis auprès des autorités canadiennes et américaines pour commencer à récolter des métaux précieux des fonds océaniques – une pratique controversée qui, selon les experts environnementaux, pourrait avoir des conséquences considérables sur les écosystèmes marins.
Les ambitions de l’entreprise surviennent à un moment crucial où les nations du monde entier sont confrontées à des priorités concurrentes : répondre aux pénuries de minéraux critiques nécessaires aux technologies vertes tout en protégeant des habitats océaniques de plus en plus vulnérables. Leurs demandes de permis ciblent des régions dans les eaux internationales, se concentrant spécifiquement sur la zone de Clarion-Clipperton (CCZ) dans l’océan Pacifique, une zone connue pour contenir d’importants gisements de cuivre, de nickel et de terres rares essentiels pour les batteries de véhicules électriques et les infrastructures d’énergie renouvelable.
“Nous assistons à un exercice d’équilibre délicat entre la sécurité des ressources et la protection de l’environnement,” explique Dr. Maria Rothwell, océanographe à l’Université de la Colombie-Britannique. “Ces écosystèmes des grands fonds marins sont restés largement intacts face à l’activité humaine, et nous commençons seulement à comprendre leur biodiversité et leur importance écologique.”
Le calendrier de ces demandes de permis est particulièrement remarquable suite au décret de l’ancien président américain Donald Trump en 2020 qui a accéléré les examens environnementaux pour les projets miniers – une position politique que beaucoup s’attendent à le voir renforcer s’il retourne au pouvoir. Pendant ce temps, le gouvernement canadien a maintenu une approche prudente, soulignant la nécessité d’une évaluation scientifique avant de s’engager dans des cadres réglementaires.
Cette incertitude réglementaire se produit dans le contexte des délibérations en cours aux Nations Unies par l’intermédiaire de l’Autorité internationale des fonds marins (AIFM), qui n’a pas encore finalisé un code minier complet pour les eaux internationales. Les défenseurs de l’environnement soutiennent que cette lacune réglementaire laisse les écosystèmes des grands fonds marins vulnérables à des dommages potentiellement irréversibles.
“Les fonds marins ne sont pas simplement des terrains vagues attendant d’être exploités,” avertit James Thompson de l’Alliance pour la conservation des océans. “Ce sont des habitats complexes qui ont évolué sur des millions d’années, abritant des espèces uniques et remplissant des fonctions écologiques cruciales que nous commençons à peine à comprendre.”
Les partisans de l’exploitation minière en eaux profondes, cependant, soulignent les préoccupations croissantes concernant la sécurité de la chaîne d’approvisionnement pour les minéraux critiques, particulièrement alors que les tensions géopolitiques s’intensifient avec la Chine, qui domine actuellement le traitement des terres rares. Le PDG de The Metal Company a souligné à plusieurs reprises leur engagement envers des “méthodes d’extraction respectueuses de l’environnement” et des études d’impact environnemental approfondies avant l’exploitation minière.
Le gouvernement canadien fait maintenant face à une pression cro