La région du Grand Toronto fait face à une situation préoccupante de santé publique alors que Santé publique de Peel confirme deux nouveaux cas de rougeole, attirant une attention accrue sur cette maladie hautement contagieuse. Cette annonce survient dans un contexte d’inquiétudes croissantes concernant la baisse des taux de vaccination et l’augmentation des risques d’exposition dans le sud de l’Ontario.
Les autorités sanitaires ont identifié plusieurs lieux d’exposition potentiels dans les régions de Peel et York, notamment des centres commerciaux achalandés et des établissements médicaux fréquentés quotidiennement par des centaines de résidents. Les responsables travaillent actuellement à contacter les personnes qui auraient pu être exposées au virus pendant des périodes spécifiques.
“La rougeole est l’une des maladies les plus contagieuses que nous surveillons,” a déclaré Dre Jessica Patel, médecin-hygiéniste en chef pour la région de Peel. “Le virus peut rester en suspension dans l’air jusqu’à deux heures après qu’une personne infectée a quitté un endroit, ce qui complique considérablement nos efforts de confinement.”
Les cas confirmés concernent des personnes ayant récemment voyagé à l’international, soulignant la nature mondiale persistante de la transmission des maladies infectieuses. Les responsables de la santé publique insistent sur le fait que toute personne née après 1970 et n’ayant pas reçu deux doses du vaccin contre la rougeole devrait vérifier immédiatement son statut vaccinal.
Les lieux d’exposition dans la région de Peel comprennent le centre commercial Square One à Mississauga le 8 avril entre 14h00 et 18h30, et le service d’urgence de l’Hôpital Civic de Brampton le 10 avril de 9h00 à 14h00. Dans la région de York, des expositions potentielles ont eu lieu au centre commercial Vaughan Mills le 7 avril et au Centre médical de Richmond Hill le 9 avril.
“Nous voyons les conséquences de l’hésitation vaccinale se manifester en temps réel,” a fait remarquer le Dr Michael Thompson, spécialiste des maladies infectieuses de l’Université de Toronto. “Lorsque l’immunité collective tombe en dessous de certains seuils, ces maladies évitables réapparaissent inévitablement.”
Le virus de la rougeole provoque de la fièvre, des éruptions cutanées, de la toux, un écoulement nasal et des yeux rouges et larmoyants. Les complications peuvent être graves, particulièrement pour les jeunes enfants, les femmes enceintes et les personnes immunodéprimées. Les symptômes apparaissent généralement 7 à 21 jours après l’exposition.
Les autorités sanitaires exhortent toute personne présentant des symptômes à téléphoner avant de se rendre dans un établissement médical afin de prévenir une propagation plus large. Les personnes qui auraient pu être exposées devraient surveiller l’apparition de symptômes jusqu’à la fin avril, selon les dates d’exposition les plus récentes.
Cette éclosion survient alors que les taux de vaccination au Canada ont diminué dans certaines communautés, une tendance que les autorités sanitaires surveillent avec une inquiétude croissante. La pandémie de COVID-19 a perturbé les calendriers de vaccination infantile de routine, rendant potentiellement plus de personnes vulnérables aux maladies évitables.
La situation souligne l’importance de maintenir une couverture vaccinale élevée grâce aux initiatives de santé publique. Les responsables de la santé continuent d’insister sur le fait que le vaccin contre la rougeole, les oreillons et la rubéole (ROR) est sûr, efficace et crucial pour la protection de la communauté.
Alors que les équipes de santé publique travaillent à contenir ces cas, l’incident soulève d’importantes questions sur notre responsabilité collective envers la santé publique. Dans un monde de plus en plus interconnecté, comment équilibrer les choix individuels avec la nécessité de protéger les membres les plus vulnérables de notre communauté contre des maladies évitables?