Le financement des combustibles fossiles par les banques mondiales en 2024 augmente malgré les objectifs climatiques

Sarah Patel
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Le financement des combustibles fossiles par les banques mondiales augmente en 2024 malgré les objectifs climatiques

Le grondement des manifestations climatiques devant les sièges des banques contraste fortement avec le flux silencieux de capitaux vers les projets de combustibles fossiles. Malgré les engagements publics de lutte contre le changement climatique, les plus grandes institutions financières du monde ont augmenté leur financement des combustibles fossiles de 8,7 % au cours de la dernière année, atteignant le chiffre stupéfiant de 796 milliards de dollars en 2024.

JPMorgan Chase continue de mener le peloton, ayant investi 41,2 milliards de dollars dans des projets de charbon, de pétrole et de gaz depuis janvier—un chiffre qui éclipse le PIB de nombreux pays. Cette hausse survient à un moment particulièrement critique, alors que les températures mondiales ont battu des records pendant 12 mois consécutifs.

“Le décalage entre les engagements climatiques des banques et leurs activités de financement n’a jamais été aussi flagrant”, déclare Dre Elena Cortez, analyste en finance climatique à l’Université de la Colombie-Britannique. “Alors que leurs rapports de durabilité mettent en avant des initiatives vertes, leurs portefeuilles d’investissement racontent une histoire complètement différente.”

Le dernier rapport de la coalition Banking on Climate Chaos révèle des tendances régionales troublantes. Les banques nord-américaines ont augmenté le financement des combustibles fossiles de 12,3 %, tandis que les institutions européennes, malgré des réglementations plus strictes, ont tout de même réussi une hausse de 5,8 %. Les banques asiatiques ont connu la hausse la plus spectaculaire à 14,2 %, avec une croissance particulière dans les projets d’infrastructure de gaz naturel liquéfié.

Ce qui est particulièrement préoccupant, ce sont les modèles de financement pour les projets d’expansion—de nouvelles entreprises qui vont verrouiller les émissions de carbone pendant des décennies. Selon le rapport, 289 milliards de dollars ont été spécifiquement destinés aux activités d’expansion, dont près de la moitié dirigée vers le bassin permien au Texas et au Nouveau-Mexique.

Les défenseurs de l’industrie soutiennent que ces investissements favorisent la sécurité énergétique et le développement économique dans les régions dépendantes de l’extraction des combustibles fossiles. “La transition vers les énergies renouvelables ne peut pas se faire du jour au lendemain”, explique Richard Barton, porte-parole de la Fédération bancaire internationale. “Les institutions financières équilibrent les préoccupations climatiques avec les réalités économiques pratiques.”

Cependant, cette position contredit les conclusions de l’Agence internationale de l’énergie, qui a explicitement déclaré qu’aucun nouveau développement de combustibles fossiles ne peut avoir lieu si le monde veut atteindre des émissions nettes nulles d’ici 2050.

Le rapport souligne une tendance alarmante dans les “prêts liés à la durabilité”—des mécanismes de financement qui offrent de meilleures conditions pour la performance environnementale mais manquent souvent de critères robustes. Plus de 67 milliards de dollars de ces prêts sont allés aux entreprises de combustibles fossiles l’année dernière, avec des mesures de responsabilisation décrites comme “lamentablement inadéquates” par les organisations de surveillance.

Cette contradiction financière survient alors que CO24 Affaires rapporte des profits record pour les grandes compagnies pétrolières, dont plusieurs ont réduit leurs propres engagements climatiques. Les cinq plus grandes compagnies pétrolières occidentales ont enregistré des bénéfices combinés de 281 milliards de dollars au cours des deux dernières années—un capital qui a principalement renforcé les modèles d’affaires existants plutôt que de diversifier vers des alternatives renouvelables.

Pendant ce temps, le coût humain du changement climatique continue d’augmenter. CO24 Actualités a documenté des événements météorologiques de plus en plus destructeurs dans le monde entier, des inondations sans précédent en Asie du Sud aux saisons d’incendies de forêt record sur plusieurs continents.

“Chaque dollar investi dans de nouveaux projets de combustibles fossiles est un pari contre notre avenir collectif”, déclare l’activiste climatique Jamal Williams, qui a récemment dirigé des manifestations aux sièges de trois grandes banques. “Ces institutions financent des catastrophes climatiques tout en prétendant soutenir les objectifs de l’Accord de Paris.”

Ces chiffres alarmants ont suscité de nouveaux appels à l’intervention réglementaire. Le Secrétaire général de l’ONU a proposé des limites strictes au financement des combustibles fossiles, tandis que plusieurs fonds de pension ont annoncé leur désinvestissement des banques ayant d’importants portefeuilles de combustibles fossiles.

Alors que la pression publique monte et que les impacts climatiques s’intensifient, le secteur financier fait face à un moment de vérité. Les banques poursuivront-elles leur montée en puissance du financement des combustibles fossiles, ou 2024 marquera-t-elle le tournant où les capitaux s’orienteront enfin vers la transition énergétique à l’échelle exigée par la science? La réponse pourrait déterminer si les objectifs climatiques mondiaux restent à portée de main—ou s’ils s’éloignent irrévocablement.

Pour plus de mises à jour sur l’intersection du sport, des affaires et de la politique environnementale, visitez CO24 Sports pour notre couverture continue de la façon dont le changement climatique affecte les installations sportives et les événements sportifs de plein air dans le monde entier.

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