Un nouveau fonds hypothécaire stimule l’immobilier de l’Ouest canadien de 70 M$

Sarah Patel
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Le paysage immobilier commercial de l’Ouest canadien a reçu une injection significative cette semaine avec l’annonce par Trez Capital, basée à Vancouver, du lancement d’un fonds hypothécaire à haut rendement de 70 millions de dollars. Cette initiative stratégique arrive à un moment crucial où les prêteurs traditionnels continuent de se retirer du marché, créant à la fois des défis et des opportunités pour les investisseurs prêts à naviguer sur ce terrain changeant.

“Nous observons une migration sans précédent vers la qualité de crédit dans l’immobilier commercial,” explique Dean Kirkham, président et directeur des opérations de Trez Capital. “Les banques ont considérablement resserré leurs critères de prêt, créant un écart de financement substantiel que des prêteurs alternatifs comme nous sommes positionnés pour combler.”

Le nouveau fonds, officiellement nommé Trez Capital Yield Trust U.S. (dollars canadiens), vise des rendements annuels entre 8% et 10% pour les investisseurs—des chiffres qui se démarquent nettement dans le contexte économique incertain d’aujourd’hui. Il est spécifiquement structuré pour capitaliser sur le décalage croissant entre les valeurs immobilières et les options de financement disponibles sur les marchés de l’Ouest canadien et dans les principales régions américaines.

Ce développement représente plus qu’un simple véhicule d’investissement. Il signale un changement fondamental dans la façon dont les projets immobiliers commerciaux obtiendront leur financement dans les années à venir. Avec les grandes banques qui imposent des exigences plus strictes sur les ratios prêt-valeur et qui demandent une couverture du service de la dette plus élevée, les promoteurs se retrouvent de plus en plus pris dans un étau financier.

Les analystes de l’industrie notent que le moment ne pourrait être plus stratégique. Les évaluations immobilières dans plusieurs secteurs ont subi des pressions à la baisse en raison des taux d’intérêt plus élevés et de l’évolution des modes d’utilisation post-pandémie. Pour de nombreux propriétaires, cela crée une tempête parfaite : des valeurs d’actifs en baisse combinées à la nécessité de refinancer des prêts existants dans des conditions beaucoup plus strictes.

“L’opportunité sur le marché actuel est double,” note Michael Markidis, analyste immobilier chez Desjardins Marchés des capitaux. “Les prêteurs alternatifs peuvent non seulement exiger des taux plus élevés, mais aussi obtenir des actifs de meilleure qualité et des structures de garantie plus solides que celles disponibles pendant l’ère de l’argent facile.”

L’approche de Trez Capital se concentre principalement sur les développements résidentiels et industriels—des secteurs qui continuent de faire preuve de résilience malgré la volatilité plus large du marché. Leur portefeuille existant gère déjà environ 5,3 milliards de dollars d’actifs, ce qui suggère à la fois l’ampleur de leurs opérations et la confiance des investisseurs dans leur approche de souscription.

Ce qui distingue ce fonds des offres similaires est sa stratégie transfrontalière unique. En maintenant la flexibilité de déployer des capitaux sur les marchés canadiens et américains, le fonds crée des couvertures naturelles contre les ralentissements régionaux tout en permettant aux investisseurs de capitaliser sur les meilleures opportunités, quelle que soit la géographie.

Pour les investisseurs préoccupés par les facteurs de risque, Trez souligne leur approche conservatrice. Les prêts sont généralement garantis par des hypothèques de premier rang avec des ratios prêt-valeur plafonnés à 75%, créant d’importants tampons de capital contre les fluctuations potentielles du marché. De plus, leur attention reste concentrée sur les zones métropolitaines avec de fortes tendances de croissance démographique et économique—des fondamentaux qui tendent à offrir de la stabilité même pendant les corrections plus larges du marché.

Alors que l’immobilier commercial continue son ajustement aux taux d’intérêt plus élevés et aux changements de la demande, ce nouveau fonds représente plus qu’une simple opportunité financière—c’est un baromètre de la façon dont les capitaux seront injectés dans les projets de développement à travers l’Ouest canadien dans les années à venir.

La question qui se pose maintenant au marché n’est pas simplement de savoir quels projets obtiendront du financement, mais comment ce paysage financier en évolution va remodeler la nature même du développement commercial dans toute la région.

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