Les frais de garde d’enfants en été au Canada 2025 stressent les parents travailleurs

Olivia Carter
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L’approche de l’été amène une anxiété familière pour des millions de parents canadiens qui travaillent : comment gérer la garde des enfants pendant les deux mois de vacances scolaires sans se ruiner ou sacrifier l’élan de leur carrière.

Alors que les températures montent à travers le pays, le stress financier et logistique augmente pour les familles avec des enfants d’âge scolaire. Une récente enquête de l’Association canadienne des parents révèle que 68 % des parents qui travaillent considèrent l’été comme la saison la plus difficile pour maintenir l’équilibre travail-vie personnelle, avec des coûts de garde d’enfants atteignant en moyenne 3 200 $ par enfant pour les mois d’été dans les grands centres urbains.

“C’est pratiquement une deuxième hypothèque pour deux mois,” explique Melissa Cheng, une directrice marketing de Toronto et mère de deux enfants. “Entre les camps spécialisés, les gardiens d’enfants, et les congés sans solde quand les arrangements tombent à l’eau, on envisage près de 7 000 $ pour cet été uniquement.”

Le fardeau financier varie considérablement selon les provinces. À Vancouver, les camps d’été hebdomadaires coûtent maintenant en moyenne 425 $ par enfant, tandis que les parents montréalais bénéficient de programmes subventionnés à 180 $ par semaine en moyenne. Cette disparité régionale crée ce que les économistes appellent un “écart de garde estivale” qui touche de manière disproportionnée les familles à revenu moyen, qui gagnent trop pour les subventions mais pas assez pour se permettre confortablement des options privées.

Les effets persistants de la pandémie ont exacerbé ces défis, selon Dr. Alison Murphy, économiste familiale à l’Université de Colombie-Britannique. “Nous constatons une réduction de 22 % des places de garde disponibles par rapport aux niveaux pré-pandémiques, alors que la demande a augmenté d’environ 15 %,” explique Murphy. “Ce déséquilibre entre l’offre et la demande fait grimper les coûts et crée des déserts de services de garde tant dans les communautés urbaines que rurales.”

Pour de nombreuses familles, les solutions impliquent des actes d’équilibriste complexes. Une étude de Statistique Canada montre que 43 % des parents modifient leurs horaires de travail pendant les mois d’été, 38 % comptent sur la famille élargie, et 27 % prennent des congés sans solde lorsque d’autres options ne sont pas disponibles.

Le programme fédéral de garderies à 10 $ par jour, bien qu’il offre un soulagement pendant l’année scolaire, n’a pas adéquatement comblé l’écart estival. Les experts en politique du Centre canadien de politiques alternatives notent que la mise en œuvre varie considérablement, de nombreux programmes d’été n’étant pas inclus dans le cadre des subventions.

“La stratégie de garde d’enfants a été conçue en pensant à l’année scolaire,” affirme Dominique Rousseau, analyste des politiques de garde d’enfants. “La programmation estivale nécessite des structures et des modèles de financement différents qui n’ont pas été pleinement intégrés au cadre national.”

Les employeurs reconnaissent de plus en plus ce défi saisonnier. Des entreprises avant-gardistes comme la société technologique torontoise Novex ont mis en place des politiques de “flexibilité estivale”, permettant aux parents de travailler à distance ou d’ajuster leurs horaires pour s’adapter aux besoins de garde d’enfants. Cependant, de telles politiques restent l’exception plutôt que la règle dans les environnements d’affaires canadiens.

“Il y a un coût économique significatif à ignorer ce problème,” avertit Richard Townsend, économiste à la Banque Royale du Canada. “Lorsque les parents, particulièrement les femmes, réduisent leurs heures ou quittent le marché du travail pendant les mois d’été, la productivité en souffre et l’avancement de carrière stagne. Les effets d’entraînement impactent tout, des écarts salariaux entre les sexes à la productivité nationale.”

Pour les parents célibataires, les défis sont encore plus aigus. Brenda Morris, infirmière à Halifax et mère célibataire d’un enfant de 11 ans, décrit sa planification estivale comme “un emploi à temps partiel en soi.”

“Je commence en janvier, en planifiant chaque semaine, en postulant pour des programmes subventionnés, en coordonnant avec d’autres parents pour le covoiturage, et en économisant toute l’année,” raconte Morris. “Un changement inattendu dans l’horaire peut faire s’effondrer tout le système.”

Alors que les familles canadiennes font face à un autre été de défis de garde d’enfants, les experts en politique plaident pour des approches plus innovantes. Les solutions proposées comprennent l’extension de l’année scolaire, la création de plus de programmes d’été subventionnés, et la mise en place d’incitatifs fiscaux pour les employeurs qui soutiennent des modalités de travail flexibles en été.

Le stress lié à la garde d’enfants en été va au-delà des préoccupations financières pour inclure la culpabilité et l’anxiété concernant les expériences des enfants. Les parents signalent s’inquiéter de l’augmentation du temps d’écran pendant les mois d’été lorsque les activités structurées ne sont pas disponibles, ou du fait que les enfants manquent des opportunités de développement lorsque les programmes de haute qualité sont financièrement hors de portée.

Alors qu’un autre été approche, la question demeure : le Canada développera-t-il des solutions complètes qui comblent l’écart saisonnier de garde d’enfants, ou les parents qui travaillent continueront-ils à faire face seuls à cette lutte annuelle? Pour des millions de familles à travers le pays, la réponse déterminera non seulement leurs plans estivaux, mais aussi leur sécurité économique et leurs trajectoires de carrière pour les années à venir.

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