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Dans une escalade dévastatrice de violence, des frappes aériennes israéliennes ont tué au moins 25 Palestiniens dans le nord de Gaza mardi, alors que des civils désespérés cherchaient de l’aide humanitaire et un abri au milieu du conflit en cours. Les attaques ont frappé près des points de distribution d’aide et des campements de réfugiés improvisés, selon les responsables de la santé de Gaza et des témoins oculaires.
“Les explosions sont arrivées sans avertissement,” a déclaré Mohammed Abed, un résident de Gaza qui a été témoin des conséquences. “Les gens essayaient simplement de trouver de la nourriture et des endroits sûrs pour leurs familles quand les frappes ont eu lieu.”
L’armée israélienne a affirmé que les opérations visaient des militants du Hamas qui auraient utilisé des sites de distribution d’aide comme couverture pour leurs opérations. Cependant, les organisations d’aide internationale travaillant dans la région n’ont signalé aucune activité militante près de leurs centres de distribution au moment des frappes.
Cette dernière vague de victimes porte le bilan palestinien à plus de 40 000 morts depuis le début du conflit en octobre dernier, selon le ministère de la Santé de Gaza. Le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a confirmé qu’environ 70% des infrastructures de Gaza sont maintenant en ruines, entravant gravement les efforts de distribution d’aide dans tout le territoire.
La situation humanitaire demeure catastrophique, avec près de deux millions de Palestiniens déplacés et confrontés à des pénuries aiguës de nourriture, d’eau potable et de fournitures médicales. Le Programme alimentaire mondial rapporte que la faim a atteint “des niveaux sans précédents” avec plus de 90% de la population de Gaza en situation d’insécurité alimentaire.
“Nous assistons à l’effondrement complet des infrastructures civiles,” a déclaré Dr. Sarah Levin, médecin d’urgence chez Médecins Sans Frontières. “Les hôpitaux sont débordés, fonctionnant sans fournitures de base et sous la menace constante de bombardements.”
Les frappes surviennent alors que les négociations de cessez-le-feu sont au point mort, les médiateurs du Qatar et de l’Égypte peinant à ramener les deux parties à la table des négociations. La pression internationale en faveur d’une pause humanitaire s’est intensifiée, le Conseil de sécurité de l’ONU appelant à un accès immédiat et sans entrave pour les convois d’aide dans toute la bande de Gaza.
Pendant ce temps, les manifestations exigeant la fin des opérations militaires se sont multipliées dans les grandes villes canadiennes, avec des milliers de personnes rassemblées à Toronto, Montréal et Vancouver au cours du week-end. Le premier ministre Justin Trudeau a appelé à la retenue et à la protection des vies civiles tout en maintenant le soutien du Canada au droit d’Israël à se défendre.
“Le ciblage de civils ne peut jamais être justifié en aucune circonstance,” a déclaré Trudeau lors d’une conférence de presse à Ottawa. “Toutes les parties doivent respecter le droit humanitaire international.”
L’impact économique du conflit prolongé continue de dévaster l’économie déjà fragile de Gaza, les analystes économiques estimant que les coûts de reconstruction pourraient dépasser 50 milliards de dollars. Parallèlement, les organisations humanitaires avertissent que même si les combats s’arrêtaient immédiatement, il faudrait des décennies pour reconstruire les infrastructures détruites de Gaza.
Alors que la nuit tombait sur Gaza, les secouristes continuaient de chercher des survivants dans les décombres à la lumière de lampes de poche, les hôpitaux signalant des pénuries critiques de carburant pour les générateurs. La question qui hante la communauté internationale reste sans réponse : combien de civils devront encore mourir avant que les efforts diplomatiques ne débouchent sur une voie durable vers la paix?