Fraude liée à un investissement dans le cannabis par un ancien membre de la GRC conduit à une condamnation

Olivia Carter
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Dans un exemple frappant de la façon dont la ruée vers l’or du cannabis a pu égarer certains, un ancien officier de la GRC vient d’être condamné pour avoir orchestré un stratagème d’investissement dans le cannabis qui violait plusieurs règlements sur les valeurs mobilières en Colombie-Britannique. Cette affaire met en lumière l’intersection parfois trouble entre les antécédents dans les forces de l’ordre et les entreprises post-carrière dans le secteur émergent du cannabis au Canada.

Robert Joseph Butt, qui a servi 35 ans au sein de la Gendarmerie royale du Canada, a reçu sa sentence hier de la Commission des valeurs mobilières de la Colombie-Britannique (BCSC) après avoir été jugé responsable d’avoir induit des investisseurs en erreur et d’avoir exercé sans licence appropriée. L’ancien agent a exploité ses références dans les forces de l’ordre pour solliciter environ 1,5 million de dollars auprès d’investisseurs désireux de capitaliser sur le marché légalisé du cannabis au Canada entre 2018 et 2020.

“M. Butt a exploité sa position de confiance en tant qu’ancien agent de la GRC pour donner aux investisseurs un faux sentiment de sécurité,” a déclaré Doug Muir, directeur de l’application de la loi à la BCSC. “Son parcours a créé une aura de légitimité qui a malheureusement conduit beaucoup à négliger les étapes cruciales de vérification préalable.”

Selon les documents judiciaires, Butt promettait des rendements allant jusqu’à 25% en six mois par l’intermédiaire de sa société, Green Mountain Cannabis Ventures Ltd. Les enquêteurs ont déterminé qu’il n’avait pas divulgué les risques significatifs aux investisseurs tout en opérant sans les inscriptions requises en matière de valeurs mobilières. Le comité de la BCSC a constaté que les fonds des investisseurs avaient été largement détournés, seule une fraction étant effectivement dirigée vers un développement commercial légitime.

La sentence de l’ancien gendarme comprend une pénalité administrative de 250 000 $, la restitution de 1,1 million de dollars de gains mal acquis, et une interdiction permanente de participer aux marchés d’investissement de la C.-B. L’affaire a été référée aux procureurs fédéraux pour d’éventuelles accusations criminelles.

Les spécialistes des crimes financiers notent que cette affaire reflète des préoccupations plus larges concernant la fraude à l’investissement dans les industries émergentes. “Quand de nouveaux secteurs comme le cannabis s’ouvrent, ils créent des conditions parfaites pour l’inconduite,” a expliqué Dr. Vanessa Chen, professeure d’études sur les crimes financiers à l’Université de la Colombie-Britannique. “Il y a un enthousiasme accru des investisseurs combiné à une surveillance réglementaire limitée et une compréhension publique restreinte.”

Pour les victimes comme Thomas Mercer, résident de Vancouver qui a investi 75 000 $ de ses économies de retraite, la sentence offre une consolation limitée. “Je lui faisais confiance parce qu’il était un ancien de la GRC,” a confié Mercer. “Je pensais que personne ne serait mieux placé pour naviguer dans les complexités des règlements sur le cannabis que quelqu’un qui a appliqué la loi pendant des décennies.”

La BCSC a établi un processus de restitution, bien que de nombreux investisseurs ne récupéreront probablement qu’une partie de leurs investissements. Les autorités réglementaires ont utilisé cette affaire pour rappeler aux investisseurs canadiens de vérifier l’inscription des valeurs mobilières, indépendamment des références ou des antécédents apparents des promoteurs d’investissement.

Alors que l’industrie canadienne du cannabis mûrit et se consolide après sa période initiale d’essor, les régulateurs avertissent que les stratagèmes d’investissement ciblant ce secteur demeurent une préoccupation importante. La BCSC a créé un groupe de travail spécialisé se concentrant sur la fraude dans les industries émergentes, avec une attention particulière aux investissements dans le cannabis, la cryptomonnaie et l’énergie verte.

La prévalence croissante d’anciens agents des forces de l’ordre entrant dans des industries réglementées crée-t-elle des vulnérabilités uniques nécessitant une surveillance spécialisée, ou reflète-t-elle simplement l’évolution naturelle de carrière de ceux possédant une expertise réglementaire?

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