Dans une démonstration remarquable d’endurance et de détermination, Mélanie Myrand, une coureuse canadienne de 47 ans, a remporté le titre féminin au Marathon de Toronto 2024 dimanche, défiant les attentes liées à l’âge et démontrant la puissance d’un entraînement persévérant. La Québécoise a franchi la ligne d’arrivée avec un temps impressionnant de 2:42:23, devançant des concurrentes bien plus jeunes qu’elle.
“L’âge n’est vraiment qu’un chiffre dans les sports d’endurance,” m’a confié Myrand quelques instants après sa victoire, reprenant encore son souffle alors qu’elle drapait le drapeau canadien sur ses épaules. “Je m’entraîne régulièrement depuis des années, et aujourd’hui tout s’est parfaitement aligné—la météo, ma condition physique et ma concentration mentale.”
La course, qui serpentait à travers le centre-ville pittoresque de Toronto et le front de mer, a attiré plus de 14 000 participants venus de partout au Canada et de l’étranger. Les conditions météorologiques se sont avérées idéales pour la course de marathon, avec des températures autour de 12°C et un vent minimal—des facteurs que Myrand a reconnus comme ayant contribué à sa forte performance.
Cette victoire marque une réalisation importante dans le sport canadien, particulièrement pour les femmes en course de longue distance. La physiologiste du sport, Dre Rebecca Chen, souligne que la performance de Myrand remet en question les idées conventionnelles sur l’âge athlétique optimal. “Ce que nous observons chez les marathoniens d’élite, c’est que la fenêtre de performance optimale s’est considérablement élargie,” a expliqué Dre Chen dans une analyse post-course. “Les athlètes qui suivent des programmes d’entraînement intelligents peuvent rester compétitifs bien dans la quarantaine et parfois au-delà.”
Myrand, qui équilibre sa carrière professionnelle de physiothérapeute avec un entraînement rigoureux, participe à des marathons depuis plus d’une décennie. Sa préparation pour l’événement de Toronto comprenait un entraînement en haute altitude dans les Laurentides et un plan nutritionnel soigneusement calibré pour optimiser l’endurance.
Les organisateurs de la course ont souligné que l’événement de cette année a vu un nombre record de participantes féminines, représentant près de 48% de tous les coureurs—une statistique qui reflète la popularité croissante de la course de fond parmi les femmes dans le sport canadien.
La division masculine a été remportée par le coureur kényan Elisha Kipruto avec un temps de 2:08:56, tandis que dans la division des fauteuils roulants, le médaillé paralympique canadien Josh Cassidy a pris la première place avec un temps de 1:31:47.
Au-delà des compétiteurs d’élite, le Marathon de Toronto a poursuivi sa tradition de soutien aux organismes de bienfaisance locaux, l’événement de cette année ayant recueilli plus de 3,2 millions de dollars pour diverses causes, notamment la recherche sur le cancer et les initiatives de santé mentale.
Alors que la course de marathon continue de gagner en popularité dans tous les groupes d’âge, la victoire de Myrand apparaît comme un puissant rappel que l’excellence athlétique n’est pas limitée à la jeunesse. Sa performance pourrait bien inspirer une nouvelle génération de coureurs à considérer l’âge comme un simple chiffre, et non comme un obstacle à la réussite. Dans un paysage sportif souvent fixé sur la jeunesse,