Gouvernement de la Colombie-Britannique en appel de la décision sur les terres de la Nation Cowichan

Olivia Carter
5 Min Read
Disclosure: This website may contain affiliate links, which means I may earn a commission if you click on the link and make a purchase. I only recommend products or services that I personally use and believe will add value to my readers. Your support is appreciated!

Dans une démarche controversée qui a suscité des débats dans les milieux juridiques et autochtones, le gouvernement de la Colombie-Britannique a annoncé hier son intention de faire appel d’une décision judiciaire historique reconnaissant les droits territoriaux de la Nation Cowichan sur d’importantes portions de terres dans la province.

La décision initiale, rendue le mois dernier par la Cour suprême de la C.-B., a marqué un moment décisif dans les litiges sur les revendications territoriales autochtones, confirmant l’occupation historique et la gouvernance par la Nation Cowichan de territoires s’étendant sur environ 780 kilomètres carrés. La juge Margaret Thompson avait reconnu des “preuves claires et convaincantes” de la présence précoloniale et de l’intendance de ces terres par la Nation.

“Cet appel représente un recul important dans notre chemin vers la réconciliation,” a déclaré la cheffe Lydia Hwitsum des Tribus Cowichan en réponse à la décision de la province. “Après des décennies de luttes juridiques et des générations de déplacement, notre peuple a enfin reçu une reconnaissance judiciaire de ce que nous avons toujours su – ce sont nos territoires traditionnels.”

L’appel du gouvernement provincial repose sur ce qu’il décrit comme des “questions d’interprétation juridique et d’application de précédents” plutôt que sur une contestation des preuves historiques présentées par la Nation Cowichan. La procureure générale Niki Sharma a déclaré dans un communiqué que “bien que la province reste engagée envers la réconciliation, certains aspects de la décision nécessitent des éclaircissements judiciaires supplémentaires pour assurer la cohérence dans l’application du droit relatif au titre aborigène.”

Les experts juridiques qui suivent l’affaire notent ses implications potentielles considérables pour le développement des ressources, la compétence municipale et les droits de propriété dans toute la Colombie-Britannique. La professeure Deborah Curran, spécialiste en droit autochtone à l’Université de Victoria, a confié à CO24 News que “cette affaire représente l’une des décisions de reconnaissance territoriale les plus complètes depuis la décision Tsilhqot’in en 2014.”

Le dossier de la Nation Cowichan a été renforcé par d’importantes preuves archéologiques, des histoires orales et des documents historiques démontrant l’occupation continue du territoire avant le contact européen. Leur équipe juridique a présenté des preuves remontant à plus de 2 000 ans, établissant un récit convaincant de gouvernance et d’intendance territoriale.

L’appel a suscité des critiques de la part des groupes de défense autochtones à travers le Canada. L’Union des chefs indiens de la C.-B. a publié une déclaration condamnant cette démarche comme “perpétuant des modèles coloniaux de déni et de retard” et a appelé le premier ministre David Eby à reconsidérer la position du gouvernement.

Pour les communautés situées dans le territoire revendiqué, y compris des parties de Duncan et d’autres municipalités de l’île de Vancouver, l’incertitude juridique soulève des questions complexes concernant la juridiction, les approbations de développement et les futures structures de gouvernance. Les responsables locaux ont demandé des directives claires de la province sur la façon de gérer les relations avec la Nation Cowichan pendant le processus d’appel.

Les implications économiques sont également importantes. Plusieurs grands projets de développement dans le territoire font maintenant face à des retards potentiels, les investisseurs et les entreprises attendant une clarification juridique. La décision avait initialement déclenché une révision des permis d’exploitation des ressources et des accords d’utilisation des terres qui resteraient maintenant en suspens en attendant l’issue de l’appel.

La Nation Cowichan s’est engagée à continuer de défendre ses droits territoriaux tout au long du processus d’appel. “Notre lien avec ces terres n’est pas seulement historique—il est vivant et continu,” a déclaré l’Aîné Arvid Charlie. “Aucun appel ne peut effacer la vérité de la relation de notre peuple avec ce territoire depuis des temps immémoriaux.”

Alors que les deux parties se préparent à la prochaine bataille juridique, cette affaire continue de mettre en lumière l’intersection complexe des droits autochtones, du droit canadien et des défis permanents de la réconciliation. Le système juridique de la Colombie-Britannique finira-t-il par reconnaître les revendications territoriales autochtones comme fondamentales pour l’avenir de la province, ou les arguments juridiques techniques continueront-ils d’entraver la reconnaissance de droits qui précèdent la confédération elle-même?

Partager cet article
Laisser un commentaire

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *