Une souche rare de grippe aviaire détectée chez des autruches en Colombie-Britannique suscite des préoccupations

Olivia Carter
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Une découverte préoccupante a émergé du secteur agricole de la Colombie-Britannique alors que les responsables fédéraux confirment qu’une souche de grippe aviaire jamais observée auparavant a infecté des autruches dans une ferme provinciale. Cette situation sans précédent marque la première détection de cette variante particulière au Canada, déclenchant une sonnette d’alarme chez les autorités sanitaires et l’industrie avicole.

L’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) a révélé jeudi que l’analyse en laboratoire a identifié cette souche unique après que les oiseaux de la ferme ont commencé à présenter des symptômes inhabituels le mois dernier. Les tests initiaux ont confirmé la présence du virus H5N1 de la grippe aviaire, mais un séquençage génomique plus approfondi a démontré qu’il ne s’agissait pas d’une épidémie ordinaire.

“Cette variante génétique particulière de la grippe aviaire n’a jamais été documentée dans les populations d’oiseaux canadiennes auparavant,” a expliqué la Dre Mélanie Thomson, spécialiste en pathologie aviaire à l’ACIA. “Bien que toutes les souches de H5N1 méritent une attention sérieuse, la rencontre de nouvelles variantes nécessite une vigilance accrue et des protocoles d’intervention modifiés.”

La ferme touchée, située dans la région de la vallée du Fraser, a été placée en quarantaine stricte, avec environ 90 autruches désormais surveillées par des vétérinaires officiels. L’établissement élève principalement ces oiseaux pour la viande et la production de cuir, et constitue l’une des rares fermes d’autruches dans l’ouest canadien.

La ministre provinciale de l’Agriculture, Carla Montague, a abordé la situation lors d’une conférence de presse, soulignant que des mesures de protection avaient été rapidement mises en œuvre. “Nous travaillons en étroite collaboration avec nos partenaires fédéraux pour contenir cette épidémie et prévenir la propagation potentielle à d’autres exploitations ou aux populations d’oiseaux sauvages,” a déclaré Mme Montague. “L’établissement immédiat de zones de contrôle démontre notre engagement à protéger à la fois notre secteur agricole et la faune.”

Ce qui rend cette découverte particulièrement troublante est la capacité des virus de grippe aviaire à évoluer rapidement et à potentiellement sauter entre les espèces. Depuis 2021, le Canada a lutté contre des épidémies généralisées de H5N1 dans plusieurs provinces, entraînant l’abattage de millions de volailles domestiques et affectant de nombreuses espèces d’oiseaux sauvages.

Le Dr Jason Rivera, épidémiologiste de l’Université de la Colombie-Britannique, souligne l’importance de découvrir de nouvelles souches chez des volailles non traditionnelles. “Les autruches ne sont pas couramment associées aux épidémies de grippe aviaire en Amérique du Nord. Leur susceptibilité à cette variante particulière soulève d’importantes questions sur les voies de transmission et les réservoirs potentiels que nous n’avions pas précédemment pris en compte dans nos systèmes de surveillance canadiens.”

Les implications économiques pourraient être substantielles. Le secteur avicole canadien, évalué à plus de 8 milliards de dollars par an, a déjà subi des pertes importantes lors des précédentes épidémies de grippe aviaire. Les partenaires commerciaux internationaux imposent généralement des restrictions immédiates lorsque de nouvelles souches sont détectées, ce qui pourrait affecter l’accès au marché pour les produits canadiens.

L’Association avicole de la C.-B. a émis des directives à ses membres, préconisant des protocoles de biosécurité renforcés, notamment l’accès restreint aux fermes, des vêtements et chaussures dédiés pour l’entrée dans les granges, et des procédures de désinfection intensifiées. Les petits agriculteurs à proximité de la zone touchée ont reçu instruction de garder leurs oiseaux à l’intérieur jusqu’à nouvel ordre.

Les agences de conservation de la faune augmentent simultanément leurs efforts de surveillance des populations d’oiseaux sauvages, particulièrement les espèces migratrices qui pourraient potentiellement transporter le virus sur des zones géographiques plus étendues. Les échantillons de mortalités récentes de la faune sont accélérés pour des tests afin de déterminer si la variante s’est propagée au-delà du cadre agricole.

Les autorités sanitaires maintiennent que le risque pour le grand public demeure faible, bien qu’elles recommandent de prendre les précautions appropriées. “Bien que les infections humaines par la grippe aviaire soient rares, les personnes travaillant directement avec des oiseaux affectés devraient utiliser un équipement de protection adéquat et suivre les protocoles de sécurité établis,” a conseillé la Dre Amelia Chen, responsable provinciale de la santé.

Alors que l’enquête scientifique sur la nouvelle souche se poursuit, cet incident souligne la nature évolutive des menaces de maladies infectieuses dans notre monde interconnecté. Avec le changement climatique qui modifie les schémas migratoires et met différentes espèces en contact de nouvelles façons, cette épidémie chez les autruches pourrait-elle représenter seulement le début de défis plus complexes en matière de maladies pour l’agriculture canadienne et la gestion de la faune?

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