Hausse des paiements hypothécaires au Canada en 2024 entraîne des réductions budgétaires

Olivia Carter
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Alors que les propriétaires canadiens font face à la dure réalité des renouvellements hypothécaires en 2024, une vague importante de restructuration financière déferle sur les ménages à l’échelle nationale. Une récente enquête de la Banque TD révèle que près de 80 pour cent des propriétaires prévoient des coupes substantielles dans leurs dépenses discrétionnaires, les paiements hypothécaires grimpant à des niveaux sans précédent dans le contexte actuel de taux d’intérêt élevés.

L’enquête, qui a recueilli les réponses de plus de 1 500 détenteurs de prêts hypothécaires canadiens, indique que les propriétaires se préparent à l’impact financier en priorisant les dépenses essentielles et en réduisant systématiquement les dépenses non essentielles. Selon l’analyse de la TD, le propriétaire moyen qui renouvelle cette année pourrait faire face à des augmentations mensuelles de paiement entre 300 $ et 700 $ — un bond considérable qui nécessite un recalibrage immédiat du budget.

« Nous assistons à un changement fondamental dans la gestion financière des ménages partout au Canada », explique Maria Rodriguez, économiste en chef chez CO24 Business. « Les propriétaires qui ont obtenu des prêts hypothécaires pendant la période de taux ultra-bas connaissent un choc de paiement qui se répercute sur tous les aspects de leur vie financière. »

Les données révèlent des variations régionales distinctes, les propriétaires de la Colombie-Britannique et de l’Ontario faisant face aux augmentations les plus importantes en raison de valeurs hypothécaires moyennes plus élevées. Pendant ce temps, le Canada atlantique montre des ajustements de paiement plus modérés, bien que toujours significatifs par rapport aux niveaux de revenus régionaux.

L’enquête souligne que 63 % des répondants prévoient de réduire les sorties au restaurant, tandis que 58 % réduiront les voyages et les divertissements. Plus préoccupant encore, 41 % indiquent qu’ils devront réduire leurs cotisations d’épargne-retraite — une décision aux conséquences potentiellement à long terme pour la sécurité financière.

Les institutions financières à travers le Canada répondent avec des options de renouvellement améliorées, y compris des périodes d’amortissement prolongées et des offres de taux mixtes. Cependant, ces solutions comportent souvent leurs propres coûts à long terme, notamment beaucoup plus d’intérêts payés sur la durée du prêt hypothécaire.

« La vague de renouvellement hypothécaire de 2024 représente l’un des transferts les plus importants de richesse des ménages vers le secteur financier dans l’histoire canadienne récente », note Jonathan Winters, analyste de politique du logement au Centre canadien de recherche économique. « Les propriétaires font essentiellement face à une redistribution forcée de leur revenu disponible, qui s’éloigne de l’économie plus large pour aller vers le service de la dette. »

Les marchés immobiliers ressentent également des effets secondaires. La Banque Royale du Canada signale une augmentation de 12 % des inscriptions sur les marchés où une forte proportion d’hypothèques arrive à échéance, ce qui suggère que certains propriétaires choisissent de vendre plutôt que de s’accommoder de paiements plus élevés.

Les habitudes de dépenses des consommateurs montrent déjà des signes d’ajustement selon les récentes données économiques. Les ventes au détail ont diminué de 1,8 % au premier trimestre de 2024 par rapport à la même période l’année dernière, les catégories discrétionnaires affichant les baisses les plus importantes.

Les responsables gouvernementaux expriment leur inquiétude quant aux implications économiques plus larges. « Nous surveillons la situation de près », a déclaré la sous-ministre des Finances Eleanor Hughes lors d’un récent forum économique. « La réduction du pouvoir d’achat des consommateurs a des implications potentielles pour la croissance économique, l’emploi dans les secteurs de services et la santé fiscale globale. »

Alors que les Canadiens naviguent dans ce paysage financier difficile, la question demeure : la réduction résultante des dépenses de consommation déclenchera-t-elle un ralentissement économique plus large qui finira par forcer une réponse plus agressive des taux d’intérêt de la Banque du Canada ? La réponse pourrait déterminer non seulement l’avenir des budgets des ménages individuels, mais aussi la trajectoire de l’économie canadienne jusqu’au milieu des années 2020.

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