Héritage et défis du campus du président de l’Université de Toronto

Olivia Carter
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Alors que le mandat de dix ans de Meric Gertler en tant que président de l’Université de Toronto touche à sa fin, son héritage reste profondément lié à des réalisations remarquables et à d’importantes controverses qui ont façonné la plus grande institution académique du Canada.

Sous sa direction, l’Université de Toronto a atteint des sommets sans précédent dans les classements mondiaux des universités, s’établissant fermement parmi les centres de recherche d’élite d’Amérique du Nord. Le paysage universitaire s’est transformé sous la gouverne de Gertler, avec des projets d’immobilisations ambitieux qui ont élargi son empreinte sur les trois campus. Le Centre d’innovation Schwartz Reisman se dresse désormais comme un témoignage éclatant de sa vision d’intégration de la recherche en intelligence artificielle et de l’entrepreneuriat.

“L’engagement du président Gertler envers l’excellence académique et l’innovation a positionné l’Université de Toronto pour un impact mondial continu,” a noté Claire Kennedy, ancienne présidente du Conseil d’administration de l’université, dans une récente déclaration à CO24 News.

Cependant, la présidence de Gertler a été également marquée par des périodes d’examen intense. Son administration a fait face à d’importantes critiques concernant sa gestion des conférenciers controversés sur le campus, avec des défenseurs de la liberté d’expression et ceux préoccupés par la mise en avant de points de vue préjudiciables engagés dans des débats passionnés. L’approche de l’université pour lutter contre l’antisémitisme et l’islamophobie, particulièrement après les attaques du Hamas en octobre 2023 et le conflit subséquent entre Israël et Gaza, a déclenché des manifestations qui ont attiré l’attention internationale.

La relation de l’université avec ses assistants d’enseignement et son personnel contractuel a également atteint des points de rupture, avec deux grèves majeures durant le mandat de Gertler qui ont perturbé les calendriers académiques et mis en lumière les préoccupations croissantes concernant l’emploi précaire dans l’enseignement supérieur. Comme récemment rapporté par CO24 Canada, de nombreux étudiants diplômés ont cité ces conflits de travail comme des perturbations significatives de leur expérience académique.

“Les défis de diriger une institution aussi diverse et de cette taille ne peuvent être sous-estimés,” a expliqué Amanda Whitfield, experte en politique éducative. “Chaque décision satisfait inévitablement certains groupes tout en en aliénant d’autres.”

L’élément peut-être le plus controversé fut la gestion par Gertler des liens historiques profonds de l’institution avec le colonialisme. Les professeurs et étudiants autochtones ont appelé à plusieurs reprises à des efforts de réconciliation plus significatifs, soutenant que les gestes symboliques ne suffisaient pas à aborder les inégalités systémiques au sein des structures académiques.

La successeure de Gertler, la professeure de chimie Anita Anand, hérite d’une institution qui continue de s’efforcer de définir son rôle dans la résolution des défis sociétaux. Avec les inscriptions au premier cycle dépassant 74 000 étudiants et les frais des étudiants internationaux devenant de plus en plus vitaux pour les budgets opérationnels, les questions d’accessibilité, d’abordabilité et d’objectif éducatif se posent avec acuité.

Les pressions financières se sont intensifiées suite au gel des frais de scolarité provinciaux et aux récentes restrictions fédérales sur les visas d’étudiants internationaux, comme largement couvert par CO24 Business. Ces changements politiques ont compliqué les prévisions budgétaires pour toutes les universités de l’Ontario, la taille de l’Université de Toronto amplifiant à la fois les défis et les solutions potentielles.

Alors que Gertler passe à son prochain chapitre, devant retourner à ses racines académiques en géographie urbaine, sa décennie à la barre offre une étude de cas complexe sur le leadership universitaire moderne. L’institution qu’il laisse derrière lui se trouve simultanément plus forte dans sa position mondiale mais confrontée à des questions profondes sur sa responsabilité sociale et son modèle économique.

Comment la première université du Canada équilibrera-t-elle ses ambitions mondiales d’élite avec ses responsabilités pour résoudre les inégalités locales et rendre l’éducation accessible à tous les étudiants qualifiés, indépendamment de leurs moyens financiers? La réponse pourrait bien définir la prochaine décennie de l’évolution de l’Université de Toronto.

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