Impact des débuts de Veresuk, recrue des Ticats, en CFL 2025

Daniel Moreau
6 Min Read
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La décision des Tiger-Cats de Hamilton de sélectionner Maksym Veresuk au deuxième rang du repêchage de la LCF cette année s’avère déjà l’un des coups les plus astucieux de l’entre-saison. Le joueur de ligne offensive d’origine ukrainienne a effectué une transition impeccable vers les rangs professionnels, démontrant pourquoi il était si convoité à sa sortie de l’Université de l’Alberta.

En seulement trois départs, Veresuk s’est imposé comme une pierre angulaire de la ligne offensive de Hamilton, affichant une rare combinaison de prouesse technique et de domination physique qui dément son statut de recrue. Son parcours vers la célébrité dans le football canadien représente non seulement un triomphe personnel, mais souligne également la saveur de plus en plus internationale d’une ligue autrefois dominée presque exclusivement par des talents canadiens et américains.

“Ce qui saute immédiatement aux yeux, c’est son intelligence footballistique,” m’a confié l’entraîneur de la ligne offensive de Hamilton, Mike Gibson, lors d’une conversation après l’entraînement au Tim Hortons Field. “La plupart des recrues ont besoin de temps pour s’adapter à la vitesse du jeu professionnel, mais Maksym fait déjà des lectures et des ajustements avant le snap que l’on ne voit généralement que chez les vétérans.”

Les statistiques confirment cette évaluation. Lors de ses trois premières apparitions professionnelles, Veresuk n’a accordé aucun sac tout en affichant un taux d’efficacité de 93,2 % en protection de passe—la note la plus élevée pour tout joueur de ligne recrue au cours de la dernière décennie. Pour mettre les choses en contexte, la moyenne de la ligue tourne autour de 87 % pour les vétérans établis.

Ce qui rend le développement rapide de Veresuk particulièrement remarquable, c’est son parcours atypique. Ayant grandi à Lviv, en Ukraine, il n’a pas touché à un ballon de football avant l’âge de 15 ans, lorsque sa famille a immigré à Edmonton. En sept ans, il est passé de novice curieux à l’un des espoirs les plus prometteurs de la ligne offensive du football canadien.

“La courbe d’apprentissage était abrupte,” a admis Veresuk après la séance d’entraînement de mardi. “Mais j’ai toujours cru qu’avec la bonne mentalité, on peut maîtriser n’importe quoi. Le football repose essentiellement sur le levier, le positionnement et l’anticipation—des principes qui se retrouvent dans tous les sports ou disciplines.”

Ses coéquipiers ont rapidement adopté ce géant doux de 6’6″ et 315 livres. Le quart-arrière Jake Maier, qui a bénéficié d’une protection exceptionnelle pendant le début de saison 2-1 de Hamilton, s’est montré particulièrement élogieux.

“Avoir Max sur le terrain me donne un sentiment de sécurité que je n’avais jamais ressenti auparavant,” a déclaré Maier. “Certains gars ont besoin d’années pour développer ce niveau de confiance, mais lui l’a gagné immédiatement. Il y a une sérénité dans son jeu qui est contagieuse.”

La direction des Tiger-Cats mérite d’être félicitée pour cette sélection, particulièrement après avoir ignoré plusieurs espoirs plus médiatisés pour s’assurer les services de Veresuk. Le directeur général Shawn Burke indique que la décision était simple de leur point de vue.

“Notre département de recrutement l’avait identifié comme l’évaluation la plus nette de la classe de repêchage,” a expliqué Burke. “Les qualités physiques étaient évidentes, mais son caractère et son éthique de travail l’ont démarqué. Nous construisons quelque chose de spécial ici, et Max incarne tout ce que nous recherchons chez un Tiger-Cat.”

Pour les amateurs de football canadien, Veresuk offre un aperçu fascinant de l’empreinte mondiale grandissante de la LCF. Alors que la ligue poursuit ses efforts d’expansion internationale—avec des combines désormais organisés à travers l’Europe, le Japon et le Mexique—des réussites comme la sienne démontrent le potentiel inexploité au-delà des frontières nord-américaines.

L’entraîneur-chef Scott Milanovich, qui a entraîné à différents niveaux, y compris dans la NFL, estime que Veresuk n’a fait qu’effleurer son potentiel.

“Ce que nous voyons maintenant est remarquable, mais je crois sincèrement qu’il sera un All-Star d’ici deux saisons,” a prédit Milanovich. “Son plafond est aussi élevé que celui de n’importe quel joueur de ligne que j’ai entraîné. La technique continuera à s’affiner, mais on ne peut pas enseigner sa combinaison de taille, d’athlétisme et d’intelligence.”

Alors que Hamilton se prépare pour un match crucial en début de saison contre Toronto ce week-end, Veresuk reste concentré sur son amélioration plutôt que sur les éloges. Cette mentalité, peut-être plus que tout, illustre pourquoi l’investissement des Tiger-Cats porte déjà ses fruits.

Pour une ligue constamment à la recherche de nouveaux récits et de nouveaux visages, Maksym Veresuk ne se contente pas de protéger son quart-arrière—il contribue à tracer l’avenir de la LCF. Et pour les partisans des Tiger-Cats, cet avenir semble soudainement beaucoup plus prometteur.

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