Impact économique des tarifs Trump de 2024 continue d’affecter les marchés mondiaux

Olivia Carter
6 Min Read
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Les répercussions des politiques commerciales agressives de l’ancien président Donald Trump continuent de perturber le commerce mondial en 2024, remettant en question les principes économiques conventionnels et créant des incertitudes persistantes sur les marchés. Bien que les aspects les plus visibles de la guerre commerciale aient disparu des manchettes, les économistes préviennent que les changements structurels déclenchés par ces tarifs se sont ancrés dans les chaînes d’approvisionnement, les structures de prix et les relations commerciales internationales.

“Ce que nous observons n’est pas simplement un ajustement temporaire du marché,” explique Dr. Elaine Chen, économiste principale à l’Institut torontois pour le commerce mondial. “Le régime tarifaire mis en œuvre sous l’administration Trump a fondamentalement modifié la façon dont les entreprises abordent les réseaux d’approvisionnement mondiaux, créant des changements durables qui continuent d’influencer les décisions économiques aujourd’hui.”

Des données récentes du Fonds monétaire international suggèrent que la croissance du commerce mondial a ralenti d’environ 1,8 % par rapport aux projections pré-tarifaires, certains secteurs subissant des impacts disproportionnés. Les entreprises manufacturières qui dépendent de l’acier et de l’aluminium importés continuent de signaler des augmentations de coûts moyennes de 12 à 18 % au-dessus des niveaux pré-tarifaires, selon l’analyse de CO24 Affaires.

Les industries canadiennes ont été particulièrement vulnérables à ces effets persistants. La nature intégrée des chaînes d’approvisionnement nord-américaines signifie que même si certains tarifs ont été modifiés ou supprimés, la restructuration entreprise par les entreprises pour s’adapter a créé de nouvelles inefficacités qui continuent d’affecter les prix.

“Les entreprises ont investi des millions pour reconfigurer leurs réseaux d’approvisionnement,” note Michael Robertson, directeur de la chaîne d’approvisionnement chez Fabrication Vaughan. “Ce ne sont pas des changements que l’on inverse simplement lorsque les politiques évoluent. Nous opérons toujours dans un paysage fondamentalement différent de celui d’il y a cinq ans.”

Les impacts économiques vont au-delà des coûts directs des tarifs. Une étude complète de l’Institut Peterson d’économie internationale a révélé que l’incertitude entourant la politique commerciale a fait chuter les investissements des entreprises d’environ 45 milliards de dollars annuellement dans les secteurs touchés. Cette “anxiété tarifaire” continue d’influencer la prise de décision des entreprises malgré les changements d’administration, créant ce que les économistes décrivent comme un frein persistant à la croissance potentielle.

“L’imprévisibilité introduite dans le système ne s’est pas dissipée,” affirme Roberto Martinez, analyste de politique commerciale chez Partenaires de Commerce Global. “Les entreprises prennent maintenant en compte la possibilité de revirements soudains de politique lors de leurs investissements à long terme, ce qui signifie généralement des approches plus conservatrices et des primes de risque plus élevées.”

Le secteur agricole offre un exemple frappant de cet impact durable. Les agriculteurs américains, initialement ciblés par des tarifs de représailles de la Chine, ont perdu une part de marché significative au profit de concurrents au Brésil et en Australie. Malgré les efforts pour reconstruire ces relations commerciales, les reportages de CO24 Monde indiquent que les exportations agricoles américaines vers la Chine restent inférieures de 22 % aux niveaux projetés si les conflits commerciaux n’avaient jamais eu lieu.

Ce qui est peut-être plus préoccupant pour la politique canadienne, c’est la façon dont ces effets tarifaires continuent d’influencer les relations diplomatiques et économiques à travers l’Amérique du Nord. L’ACEUM (le remplaçant de l’ALENA négocié sous pression tarifaire) a créé de nouvelles complexités opérationnelles que les entreprises des deux côtés de la frontière continuent de peiner à naviguer efficacement.

“La relation entre politique économique et levier diplomatique a été fondamentalement modifiée,” explique Dr. Sandra Williams, professeure de relations internationales à l’Université de Toronto. “Nous observons une volonté continue parmi les nations d’utiliser le commerce comme outil punitif plutôt que de se concentrer sur les avantages mutuels, ce qui représente un changement significatif par rapport au consensus d’après-guerre mondiale.”

Les consommateurs supportent finalement une grande partie de ce fardeau continu. Bien que les impacts directs sur les prix aient été partiellement absorbés par l’économie, les recherches de la Banque fédérale de réserve de New York indiquent que les ménages américains continuent de payer en moyenne 831 dollars annuellement en prix plus élevés attribuables aux distorsions du marché liées aux tarifs.

Les ménages canadiens font face à des pressions similaires, le Bureau du budget parlementaire estimant des coûts continus moyens de 425 dollars par ménage annuellement, selon des reportages récents de Nouvelles Canada.

Alors que nous avançons plus profondément dans 2024, ces répliques économiques servent de puissant rappel que les politiques commerciales peuvent créer des impacts s’étendant bien au-delà de leur mise en œuvre immédiate. La question qui se pose aux décideurs politiques, aux entreprises et aux consommateurs est de savoir si ce nouveau paysage économique représente une déviation temporaire ou une restructuration fondamentale de la façon dont les nations abordent le commerce mondial au 21e siècle.

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