L’influence de la Manosphère sur la Jeunesse Canadienne : Démasquer la Misogynie en Ligne

Olivia Carter
4 Min Read
Disclosure: This website may contain affiliate links, which means I may earn a commission if you click on the link and make a purchase. I only recommend products or services that I personally use and believe will add value to my readers. Your support is appreciated!

Dans les recoins obscurs d’Internet, un écosystème troublant s’est discrètement développé, piégeant des jeunes Canadiens vulnérables dans sa toile d’idéologie misogyne. La “manosphère” – un ensemble de sites web, forums et réseaux sociaux promouvant la suprématie masculine et des attitudes hostiles envers les femmes – a évolué d’une sous-culture marginale à une préoccupation nationale, les autorités canadiennes s’inquiétant de plus en plus de son impact sur les adolescents et les jeunes hommes.

Ce qui commence comme du contenu apparemment innocent sur le développement personnel ou des conseils de rencontres se transforme rapidement en un engrenage de masculinité toxique et de haine,” explique Dre Elena Mikhailov, chercheuse en culture numérique à l’Université de Toronto. “Beaucoup de parents ignorent complètement que leurs fils se font radicaliser sous leurs yeux.”

La manosphère fonctionne grâce à un écosystème sophistiqué de créateurs de contenu qui ont maîtrisé l’art de manipuler les algorithmes. Présentant initialement des points de vue modérés sur les problèmes masculins, ces influenceurs introduisent progressivement des perspectives de plus en plus extrêmes, créant ce que les experts appellent un “pipeline idéologique“. Cette stratégie s’est révélée particulièrement efficace sur des plateformes comme TikTok et YouTube, où les systèmes de recommandation peuvent rapidement accélérer l’exposition aux opinions radicales.

Des données récentes de Media Smarts, l’organisation canadienne d’alphabétisation numérique, indiquent que près de 40% des jeunes hommes canadiens âgés de 13 à 18 ans ont rencontré du contenu de la manosphère en ligne, et presque la moitié d’entre eux déclarent s’engager régulièrement avec ce type de matériel. Les statistiques révèlent une tendance inquiétante qui traverse les frontières socioéconomiques et géographiques partout au Canada.

Ce ne sont pas simplement des communautés en ligne inoffensives,” avertit le surintendant de la GRC Marcus Chen, qui dirige une unité surveillant l’extrémisme en ligne. “Nous avons documenté des liens directs entre l’idéologie de la manosphère et des campagnes de harcèlement réelles, des menaces contre des femmes dans la vie publique et, dans certains cas, des actes de violence.”

Le langage de la manosphère emploie une terminologie distinctive qui crée une culture d’initiés: “red-pilling” fait référence à l’acceptation des croyances de la manosphère; les “incels” sont des “célibataires involontaires” auto-proclamés qui blâment les femmes pour leur manque de succès romantique; les “artistes de la drague” promeuvent des tactiques de séduction manipulatrices; tandis que les “activistes des droits des hommes” s’approprient des préoccupations légitimes concernant les problèmes masculins pour faire avancer des programmes anti-féministes.

Les établissements d’enseignement à travers le Canada ont commencé à réagir à cette menace croissante. Le Conseil scolaire du district de Toronto a récemment mis en œuvre un programme d’alphabétisation numérique ciblant spécifiquement le contenu de la manosphère, enseignant aux élèves à reconnaître les tactiques de manipulation et les messages sexistes en ligne.

“Nous constatons que de nombreux garçons arrivent avec ces attitudes déjà bien ancrées,” note Jasmine Wong, conceptrice de programmes. “Le défi n’est pas seulement de leur apprendre à reconnaître la

Partager cet article
Laisser un commentaire

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *