Interdiction d’alcool américain par la LCBO en Ontario en 2024 maintenue malgré le virage vers l’Ouest

Olivia Carter
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L’interdiction de longue date concernant les importations d’alcool américain en Ontario demeure fermement en place, même si d’autres provinces de l’Ouest ont commencé à assouplir des restrictions similaires. La Régie des alcools de l’Ontario (LCBO) a confirmé hier que malgré la pression croissante des consommateurs et des détaillants transfrontaliers, la province n’a pas l’intention immédiate de lever l’interdiction controversée qui empêche les Ontariens d’importer légalement des boissons alcoolisées de fournisseurs américains.

“Les règlements actuels servent à protéger l’industrie nationale robuste de l’alcool en Ontario tout en assurant le contrôle de la qualité et le maintien des revenus provinciaux,” a expliqué Jennifer Morrison, porte-parole de la LCBO, lors d’une entrevue exclusive. “Bien que nous révisions continuellement nos politiques, tout changement significatif nécessiterait une considération attentive des impacts économiques sur plusieurs secteurs.”

Cette confirmation survient quelques semaines seulement après que la Colombie-Britannique ait annoncé un assouplissement progressif de ses restrictions d’importation, permettant aux résidents d’apporter des quantités limitées de bières artisanales et de vins américains à travers la frontière sans encourir de pénalités. L’Alberta a mis en œuvre des mesures similaires plus tôt cette année, créant un clivage est-ouest grandissant dans les politiques canadiennes d’importation d’alcool.

La position de l’Ontario a suscité des critiques de la part des groupes de défense des consommateurs qui soutiennent que l’interdiction gonfle artificiellement les prix et limite les choix. “Les Ontariens paient des prix premium pour des produits facilement disponibles à des rabais significatifs juste de l’autre côté de la frontière,” a noté Marcus Thompson, directeur de la Coalition pour le choix des consommateurs. “En 2024, ce type de protectionnisme semble de plus en plus dépassé et finit par nuire au consommateur moyen.”

Des analyses économiques suggèrent que la province perçoit environ 2,5 milliards de dollars annuellement en revenus de taxes sur l’alcool, dont une partie substantielle pourrait être compromise par des règles d’importation libéralisées. Selon les recherches de CO24 Business, la structure monopolistique de la LCBO contribue près de 2,4 milliards de dollars aux coffres provinciaux chaque année, rendant tout changement de politique potentiellement coûteux pour les services gouvernementaux.

L’Association des brasseurs artisanaux de l’Ontario a soutenu vocalement le maintien des restrictions, citant des préoccupations concernant la perturbation du marché. “Notre industrie emploie plus de 10 000 Ontariens directement et des milliers d’autres indirectement,” a déclaré Daniel Moore, président de l’Association. “Des importations américaines sans restriction pourraient dévaster les petits et moyens producteurs qui ne peuvent simplement pas concurrencer avec les économies d’échelle dont jouissent les grands fabricants américains.”

Les communautés frontalières ressentent l’impact le plus fortement. À Windsor, où Detroit est visible de l’autre côté de la rivière, les résidents constatent régulièrement les disparités de prix. “C’est frustrant de voir la même bouteille de vin vendue 40% moins cher à seulement un kilomètre,” a déclaré Sophia Patel, résidente de Windsor. “Beaucoup de gens que je connais risquent les amendes et rapportent de l’alcool quand même, surtout pendant les fêtes.”

Le gouvernement fédéral a maintenu une approche non interventionniste envers les règlements provinciaux sur les alcools, conformément aux reportages de Canada News sur les barrières commerciales interprovinciales. Le ministre des Affaires intergouvernementales, Dominic LeBlanc, a précédemment indiqué que, bien qu’Ottawa encourage l’harmonisation des règlements provinciaux, le contrôle de l’alcool reste fermement dans la juridiction provinciale.

Les experts de l’industrie prédisent une pression continue pour le changement à mesure que les attentes des consommateurs évoluent. “Les jeunes s’attendent de plus en plus aux mêmes libertés d’achat qu’ils voient dans d’autres juridictions,” a expliqué Dr. Helena Ramos, professeure d’économie à l’Université de Toronto. “La question n’est pas si l’Ontario finira par modifier ces restrictions, mais quand et comment.”

Pour l’instant, les Ontariens revenant de voyages aux États-Unis restent soumis à des limites strictes — une seule bouteille de vin ou 24 canettes de bière — les quantités excédentaires étant sujettes à confiscation et à des pénalités substantielles. Les données d’application frontalière montrent plus de 5 800 saisies d’alcool aux points de passage de l’Ontario en 2023 seulement.

Alors que d’autres provinces se dirigent vers des cadres plus permissifs, la résistance de l’Ontario au changement se révélera-t-elle finalement durable, ou la demande des consommateurs forcera-t-elle éventuellement une reconsidération de ces restrictions vieilles de plusieurs décennies?

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