L’interdiction des heures supplémentaires de Postes Canada 2025 commence alors que les travailleurs rejettent l’accord

Olivia Carter
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Alors que l’horloge sonnait minuit hier, les travailleurs de Postes Canada à travers le pays ont initié une interdiction nationale des heures supplémentaires, marquant une escalade significative dans le conflit de travail en cours entre la société d’État et ses 55 000 employés. Le Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes (STTP) a pris cette décision décisive après que les négociations aient atteint une impasse sur des questions clés, notamment les salaires, les conditions de travail et la sécurité d’emploi.

“Cette interdiction des heures supplémentaires représente la frustration de nos membres face à un processus de négociation qui n’a pas réussi à répondre aux préoccupations fondamentales en milieu de travail,” a déclaré Elena Ramirez, présidente nationale du STTP, s’exprimant depuis le siège du syndicat à Ottawa. “Nos travailleurs livrent pour les Canadiens chaque jour dans des conditions de plus en plus difficiles, pourtant la société refuse de livrer un contrat équitable.”

L’interdiction empêche les travailleurs postaux d’accepter des quarts de travail supplémentaires, une pratique sur laquelle Postes Canada s’est fortement appuyée pour gérer les volumes de livraison, particulièrement durant les périodes de pointe. Selon des documents internes obtenus par CO24, les heures supplémentaires représentaient environ 15% du total des heures de travail de Postes Canada en 2024, soulignant l’impact potentiel de cette action collective.

Les analystes de l’industrie suggèrent que le timing est stratégique, survenant quelques semaines avant la saison estivale des vacances lorsque les volumes de colis augmentent typiquement de 20-30%. La société a déjà averti les clients de s’attendre à des délais de livraison de 2-3 jours ouvrables pour le courrier standard et jusqu’à 5 jours pour les colis vers les régions éloignées.

Le porte-parole de Postes Canada, Martin Chen, a exprimé sa déception face à la décision du syndicat. “Nous avons présenté une offre complète qui inclut une augmentation salariale de 9,5% sur quatre ans, des avantages sociaux améliorés et de nouvelles mesures de sécurité au travail,” a déclaré Chen. “L’interdiction des heures supplémentaires affectera malheureusement les Canadiens qui dépendent de nos services, y compris les petites entreprises et les populations vulnérables.”

Cependant, la direction du STTP rétorque que l’offre ne répond pas à la nature changeante du travail postal. “Le commerce électronique a fondamentalement transformé le métier, avec des facteurs livrant trois fois plus de colis qu’il y a une décennie,” a expliqué Sanjay Patel, négociateur en chef du STTP. “Pourtant, les niveaux de dotation sont restés stagnants, forçant des heures supplémentaires insoutenables juste pour compléter les routes régulières.”

Le conflit a également d’importantes implications politiques. La ministre fédérale du Travail, Anita Bains, a appelé les deux parties à retourner à la table de négociation, soulignant la nature essentielle des services postaux. “Le gouvernement respecte le processus de négociation collective mais exhorte les deux parties à trouver un terrain d’entente étant donné l’importance de la livraison du courrier pour notre économie et notre tissu social,” a déclaré la ministre Bains dans un communiqué publié ce matin.

L’interdiction des heures supplémentaires représente un juste milieu calculé entre la poursuite des opérations normales et une grève complète. Selon les lois du travail actuelles, les travailleurs postaux doivent fournir un préavis de 72 heures avant d’initier tout arrêt de travail complet, une étape que le syndicat n’a pas encore franchie.

Pour les entreprises canadiennes, particulièrement les petites opérations de commerce électronique, le timing ne pourrait pas être pire. “Nous entrons dans l’une de nos saisons les plus occupées, et les retards de livraison pourraient nous coûter des milliers de dollars en ventes perdues,” a déclaré Jordan Lee, propriétaire du Maple Craft Collective basé à Toronto, qui expédie des produits artisanaux à travers le pays. “Beaucoup d’entre nous explorent déjà des options de livraison alternatives, mais les coûts sont significativement plus élevés.”

L’impact économique pourrait être substantiel si le conflit persiste. Une étude de 2023 par la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante a estimé que des perturbations postales prolongées coûtent aux petites entreprises en moyenne 3 000 $ par semaine en ventes perdues et en arrangements d’expédition alternatifs.

Alors que les Canadiens s’adaptent aux potentiels retards de courrier, la question fondamentale demeure : dans une ère de communication numérique et de concurrence des services de messagerie privés, comment ce conflit de travail va-t-il remodeler l’avenir de notre service postal national? Avec les deux parties fermement retranchées dans leurs positions, la réponse pourrait ne pas arriver aussi rapidement que nous l’espérerions.

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