Interférence étrangère de l’Inde au Canada 2025 : Le SCRS signale une menace clé

Olivia Carter
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Dans une évaluation explosive qui a secoué les cercles diplomatiques, le Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS) a identifié l’Inde comme le “principal responsable” d’opérations d’ingérence étrangère ciblant les institutions démocratiques canadiennes et les communautés diasporiques.

Le rapport classifié du SCRS, dont certaines parties ont été obtenues par CO24 News, détaille une inquiétante escalade des campagnes d’influence clandestines orchestrées par les services de renseignement indiens tout au long de 2024 et jusqu’au début de 2025. Ces opérations dépasseraient l’espionnage traditionnel pour inclure l’intimidation des communautés indo-canadiennes, la manipulation des processus politiques et des campagnes de désinformation ciblées visant à façonner l’opinion publique canadienne et les décisions politiques.

“Ce que nous observons représente une évolution significative des tactiques de renseignement étrangères de l’Inde,” a déclaré l’ancienne analyste du SCRS Rebecca Thornton dans une entrevue exclusive avec CO24. “L’ampleur et la sophistication de ces opérations suggèrent une décision stratégique délibérée de New Delhi d’étendre ses opérations d’influence au Canada.”

L’évaluation du renseignement identifie plusieurs tendances préoccupantes, notamment le ciblage de politiciens, journalistes et leaders communautaires indo-canadiens qui ont exprimé des opinions critiques envers le gouvernement indien actuel. Les documents du SCRS détaillent des cas où des individus ont fait l’objet de harcèlement, de surveillance et même de menaces envers des membres de leur famille résidant toujours en Inde.

Selon le rapport, des agents du renseignement indien auraient établi des réseaux sophistiqués au Canada, utilisant des organisations de façade, des associations culturelles et même des institutions religieuses pour recueillir des renseignements et exercer leur influence. Des campagnes de manipulation numérique ont également été détectées, avec des preuves pointant vers des efforts coordonnés pour amplifier les narratifs pro-gouvernementaux indiens tout en supprimant les voix dissidentes sur les plateformes de médias sociaux.

Ces révélations surviennent à un moment particulièrement délicat pour les relations canado-indiennes, qui sont restées tendues depuis les allégations de 2023 concernant l’assassinat du séparatiste sikh Hardeep Singh Nijjar sur le sol canadien. Ces allégations, que l’Inde a vigoureusement démenties, ont déclenché une importante brouille diplomatique entre les deux nations qui n’est pas encore complètement résolue.

La ministre canadienne des Affaires étrangères, Mélanie Joly, a qualifié ces conclusions de “profondément troublantes” lors d’une conférence de presse à Ottawa hier. “Nous avons communiqué nos sérieuses préoccupations directement aux responsables indiens et avons clairement indiqué que ces activités, si elles sont confirmées, représentent une violation inacceptable de la souveraineté canadienne,” a déclaré Mme Joly.

Le Haut-Commissariat de l’Inde à Ottawa a rapidement rejeté ces allégations, les qualifiant de “fabrications sans fondement et politiquement motivées” visant à nuire aux relations bilatérales. Dans une déclaration ferme, les responsables indiens ont accusé le Canada d’héberger des “extrémistes anti-indiens” et ont suggéré que l’évaluation du renseignement représente une “continuation du troublant modèle canadien consistant à formuler des accusations non fondées contre l’Inde.”

Les experts en sécurité notent que les conclusions du SCRS sont particulièrement significatives étant donné que l’Inde est traditionnellement classée comme un partenaire démocratique amical plutôt qu’un État adversaire. “Cela représente un changement fondamental dans notre conceptualisation des acteurs menaçants,” a expliqué la Dre Anita Sharma, directrice de l’Institut d’études sur la sécurité de l’Université York. “La sagesse conventionnelle a été de se concentrer principalement sur la Russie, la Chine et l’Iran, mais cette évaluation force une recalibration complète de notre posture de sécurité.”

Les comités parlementaires devraient maintenant tenir des audiences sur l’ingérence étrangère, les partis d’opposition exigeant la transparence concernant ce que le gouvernement savait et quand. Le critique conservateur des affaires étrangères, Michael Chong, a appelé à “une action immédiate et substantielle” pour faire face à ce qu’il a qualifié “d’attaque directe contre la démocratie canadienne.”

Pour les diverses communautés indo-canadiennes, ces révélations ont créé des tensions complexes. Les leaders communautaires signalent une anxiété accrue, particulièrement parmi ceux ayant des liens familiaux avec des régions connaissant des tensions politiques en Inde.

“Beaucoup de gens se sentent pris entre deux mondes,” a expliqué Rajinder Singh, président de l’Alliance sikhe canadienne. “Ils aiment à la fois le Canada et l’Inde, mais font maintenant face à des choix impossibles quant à la manière d’exprimer leurs opinions politiques sans subir de potentielles répercussions.”

Alors que les agences de sécurité canadiennes poursuivent leurs enquêtes, des questions demeurent sur la façon dont Ottawa équilibrera les impératifs diplomatiques avec les préoccupations sécuritaires. L’Inde représentant le neuvième plus important partenaire commercial du Canada et un contrepoids crucial dans la géopolitique indo-pacifique, la relation revêt une importance stratégique significative malgré ces développements troublants.

Les semaines à venir détermineront probablement si les relations canado-indiennes sombreront dans une plus grande acrimonie ou si les canaux diplomatiques pourront faciliter une résolution qui répond aux préoccupations sécuritaires du Canada tout en préservant la coopération bilatérale essentielle.

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