Lancement de l’équipe de réponse à la crise en santé mentale de Halton par la police et les services de santé

Olivia Carter
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Dans une initiative novatrice visant à transformer la réponse aux crises de santé mentale, le Service de police régional de Halton et Halton Healthcare ont uni leurs forces pour créer une Équipe mobile d’intervention rapide en situation de crise (ÉMIRSC). Dévoilé cette semaine, le programme associe des professionnels de la santé mentale aux policiers de première ligne pour offrir des soins immédiats et spécialisés lors d’urgences en santé mentale à Burlington, Oakville, Milton et Halton Hills.

L’initiative arrive à un moment critique où les services d’urgence canadiens signalent un nombre record d’appels liés à la santé mentale. Selon les statistiques récentes, la police de Halton a répondu à plus de 5 000 appels concernant la santé mentale en 2023, soit une augmentation de 27 % par rapport aux niveaux d’avant la pandémie.

“Ce partenariat représente un changement fondamental dans notre approche des crises de santé mentale”, a expliqué le chef Stephen Tanner du Service de police régional de Halton. “En ayant des professionnels de la santé mentale formés sur place aux côtés de nos agents, nous pouvons désamorcer les situations plus efficacement tout en dirigeant les personnes vers des soins appropriés au lieu de les envoyer inutilement aux urgences ou dans le système judiciaire.”

Le modèle ÉMIRSC intègre des intervenants en situation de crise spécialement formés directement avec les policiers, disponibles sept jours sur sept pendant les heures de pointe. Ces équipes peuvent effectuer des évaluations de santé mentale sur place, élaborer des plans de sécurité et coordonner des connexions immédiates avec les ressources communautaires.

Melissa Farrell, présidente et directrice générale de Halton Healthcare, a souligné l’importance de cette approche collaborative : “Les soins de santé et les forces de l’ordre doivent travailler ensemble pour créer des parcours plus compatissants pour les personnes qui vivent des urgences en santé mentale. Ce programme reconnaît que les crises de santé mentale nécessitent d’abord des solutions de soins de santé, avec un soutien des forces de l’ordre uniquement lorsque la sécurité l’exige.”

Le programme a déjà montré des résultats prometteurs pendant sa phase de lancement. Au cours de son premier mois d’activité, l’ÉMIRSC a réussi à détourner 78 % des appels de santé mentale des services d’urgence hospitaliers, en orientant plutôt les personnes vers des soins communautaires appropriés.

“Nous sommes intervenus dans une situation impliquant un jeune adulte souffrant d’anxiété sévère et d’idées suicidaires”, a raconté Jennifer Lopez, une intervenante en santé mentale de l’équipe. “Au lieu d’une intervention policière traditionnelle qui aurait pu se terminer par une hospitalisation, nous avons pu effectuer une évaluation approfondie, élaborer un plan de sécurité avec la participation de la famille et organiser un suivi avec les services communautaires pour le lendemain matin.”

Cette initiative s’aligne sur des programmes similaires mis en œuvre partout au Canada, où les services de police et les prestataires de soins de santé reconnaissent de plus en plus que les approches traditionnelles d’application de la loi face aux crises de santé mentale sont souvent inadéquates.

Les défenseurs de la santé mentale ont salué cette évolution, notant que ces modèles collaboratifs respectent la dignité des personnes qui vivent des urgences en santé mentale tout en fournissant des soins plus efficaces. “Cette approche reconnaît que les crises de santé mentale sont avant tout des urgences sanitaires, et non des affaires criminelles”, a déclaré Dr Michael Thompson, un psychiatre spécialisé dans l’intervention de crise.

Le financement du programme provient d’une combinaison de fonds provinciaux pour les soins de santé et des budgets de la police municipale, reflétant la responsabilité partagée entre les systèmes. Les responsables notent que l’investissement devrait réduire les coûts à long terme en diminuant les visites inutiles aux urgences et en réduisant les appels de crise répétés.

Alors que les communautés à travers le pays sont aux prises avec des besoins croissants en santé mentale et des ressources de soins de santé limitées, l’approche collaborative de Halton pourrait-elle servir de modèle pour une norme nationale plus compatissante et efficace en matière d’intervention en situation de crise?

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