Dans un appel déchirant qui a mobilisé le soutien communautaire à travers Sudbury, une fille fait face aux douloureuses conséquences d’une tragédie tout en affrontant un fardeau financier inattendu. Milena Kamacho a lancé une campagne de financement pour rapatrier la dépouille de sa mère vers leur pays d’origine suite à un incident dévastateur qui a laissé une famille brisée et une communauté en deuil.
“La douleur de perdre ma mère est insupportable, mais savoir qu’elle ne peut pas reposer dans son pays natal ajoute une autre couche de chagrin,” a confié Kamacho à CO24 lors d’une entrevue émouvante. “On ne s’est jamais préparés à quelque chose comme ça – personne ne le fait.”
Les circonstances tragiques entourant le décès de sa mère ont créé non seulement un traumatisme émotionnel mais aussi d’importants défis logistiques. Les coûts de rapatriement international d’une dépouille peuvent varier de 8 000 $ à 15 000 $, selon la distance et les exigences spécifiques. Ces dépenses comprennent la documentation spécialisée, le transport et la conformité aux diverses réglementations internationales – des coûts que beaucoup de familles ne sont pas préparées à assumer en période de deuil.
Le directeur funéraire local Thomas Wilkins explique la complexité de tels arrangements: “Le rapatriement implique plusieurs juridictions, chacune avec ses propres exigences légales. Le transport à lui seul nécessite une manipulation et une documentation spécialisées qui augmentent considérablement les coûts au-delà d’un service funéraire standard.”
La communauté de Sudbury a répondu avec une générosité remarquable. En moins de 48 heures après le lancement de la campagne GoFundMe, la collecte de Kamacho avait déjà atteint 40% de son objectif, avec des dons provenant tant d’amis que d’étrangers touchés par la situation de la famille.
“Nous avons vu des situations similaires auparavant, et le fardeau financier aggrave souvent le traumatisme émotionnel,” note Maria Fernandez, une conseillère en intervention de crise qui travaille avec des familles confrontées à des pertes inattendues. “Ces coûts sont rarement couverts par les assurances, laissant les familles chercher le soutien de la communauté durant leurs moments les plus vulnérables.”
La collecte de fonds a également mis en lumière des problèmes plus larges concernant l’accessibilité des services de fin de vie pour les familles immigrantes au Canada. Les traditions culturelles et religieuses nécessitent souvent le retour du défunt dans son pays d’origine, créant des pressions financières supplémentaires en période de deuil.
Le conseiller municipal James Richardson a exprimé son soutien aux efforts de la famille: “Cette situation met en évidence les défis invisibles auxquels font face bon nombre de nos communautés immigrantes. Quand la tragédie frappe, nous devons nous assurer que des systèmes sont en place pour soutenir les familles avec dignité et compassion.”
Pour ceux qui souhaitent soutenir l’effort de rapatriement, les dons peuvent être faits via la page de financement vérifiée de la famille, avec des mises à jour partagées sur les forums communautaires locaux.